« One man Show » de Nicolas Fargues, roman à succès de la rentrée littéraire 2002, a des allures de « Sept ans de réflexion ». Le physique de cet auteur, également papa de deux charmants bambins, ne laisse souvent pas de marbre les lectrices, et sa verve n’indiffére pas non plus. Ce trentenaire a un don pour raconter les indécisions et les petites lâchetés des hommes mariés au seuil de la trentaine.
A la différence du film de Marilyn Monroe où un homme marié se retrouve en « célibataire » après avoir expédié femme et marmailleen bord de mer, ici, c’est le mari qui part. Officiellement « en voyage d’affaires ». Officieusement, cette petite escapade est aussi une bouffée d’oxygène dans sa vie sage et routinière de bon père de famille provincial. Si l’intrigue peut sembler banale, le style, lui, est captivant. On déteste et on s’attache très vite à cet anti-héros à la fois mégalo et touchant. Ces envies retenues de digression sans cesse tiraillé entre sa morale et ses désirs de « rebéllion ».
Et puis bien sûr, l’univers audiovisuel, une fois de plus en toile de fond. Une joyeuse peinture de ce milieu qui fait cotoyer le pire (le producteur obsédé d’audimat) et le meilleur (la tendre Noémie, au charme discret)…
Son nouveau livre « Rade Terminus » vient de sortir. Le décor est tout autre puisqu’il se passe à Madagascar et relate les désillusion des expatriés français dans ce pays… Corrosif !
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