Les « auteurs-blogueurs » se multiplient et certaines plumes attirent l’attention jusqu’à réunir un véritable lectorat très fidèle. Le blog de la « Bobo parisienne » (présenté ci-dessous ) rédigé par Jen en fait partie, avec près de 1200 visiteurs par jour. Dans la veine des « romans de filles« , version cérébrée, elle livre anecdotes et réflexions sur sa vie de parisienne rive gauche « un peu con, un peu bobo… mais très sympatique ! » Intrigué par sa verve et « le buzz » (toujours lui!) suscité, nous avons décidé de partir à sa rencontre.
Qui est-elle ? Comment écrit-elle ? Quel regard porte t’elle sur les nouvelles plumes féminines et cette « chick lit » en voie d’expansion ? Rencontre au jardin du Luxembourg, dans son « fief » du VIe arrondissement :
Avec ses yeux bleux, ses longs cheveux auburn (et son bonnet jaune poussin !) Jennifer ressemble à une poupée à la fois « petite peste » et romantique : une image qu’elle aime cultiver sur son blog où elle rédige quotidiennement des notes corrosives et légères.
« On croit me connaître parce que je parle de ma vie sur mon blog mais ce n’est qu’une surface, prévient-elle d’emblée. Je reste lucide, très lucide, peut-être même trop… J’aime jouer avec mon image. Je suis un jeu !« , poursuit-elle.
Autant d’affirmations que la jeune blogueuse de 25 ans vous glisse en flânant dans les allées du Luxembourg. Puis, plus tard, elle doute ou se contredit avec tout l’art du paradoxe qui lui est propre. Et qui fait tout son charme. « J’adore ce que je déteste !« , finit-elle par conclure. Et certains adorent la détester !
Entre désinvolture à la Sagan (qu’elle aime beaucoup d’ailleurs), flegme insolent et franc-parler, elle refuse d’être enfermée dans un personnage ou étiquetée.
Toujours surprise de l’intérêt porté à son blog, elle a accepté de revenir sur son expérience « d’auteur-blogueuse », sa relation avec ses e-lecteurs, de livrer son opinion sur la littérature féminine actuelle et plus particulièrement « les romans et blogs de fille » en plein essor.
Elle confie notamment ne pas aimer lire les auteurs femmes. Selon elle, la littérature « girly » se développe car les gens lisent de moins en moins et recherchent la facilité. Ils ont juste envie de lire leur quotidien romancé afin de pallier l’ennui de leur vie. Ils ont aussi l’impression d’être moins seul en les lisant. Littérature qu’elle n’affectionne pas même si elle en a lu quelques-uns en vacances. Le phénomène a été boosté par le succès de Bridget Jones mais ce n’est qu’un effet mode qui ne durera pas, à son avis.
Bonne écoute !
Le blog de Jen : La bobo parisienne
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*Un lapsus s’est glissé dans la 2e vidéo : il faut bien sûr comprendre « Bonjour tristesse » et non « Adieu tristesse » 🙂
19 Commentaires
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Cette fille est en tout point détestable ! Entre ses tics de language horripilants ("tu vois", "ouais"…), ses lapsus révélateurs (au moins, ça révèle une chose : je déprime moins !), ses répétitions ("je je je suis une pétasse snobinarde", tout le monde a compris ?!!), son goût des bourgeois friqués et sa frange Pollux, je réitère : comment peut-on se délecter d’une telle blogueuse ?
A tous ceux qui ont visionné les vidéos jusqu’au bout : désolée.
Bon allez, je retourne me cacher ;))
Merci à Buzz-Littéraire, cet entretien était délicieux. Et pour une fois, je ne mens pas.
Mais non ils ont été coupés au montage 🙂
Je trouve cette jeune blogueuse très fraîche (et pas uniquement en raison du vent qui lui glaçait les os !). Nous attendons donc ce roman "kéké jen bobo style" !
Comme elle est toute sage… c’est mignon tout plein!
Alors il va falloir s’y mettre au roman
Pas très intéressant, tout ça! Pourquoi ne pas interviewer plutôt un "véritable" jeune auteur (Thomas Clément, Wrath666, ou un autre!)
Je me faisais la même réflexion…
En fait, cette interview a été réalisée dans le cadre de notre dossier "spécial filles". Cette blogueuse s’inscrivant dans la tendance "girly" qui est ici analysée.
Eh bien, qu’est-ce que j’apprends? un fidèle lecteur veut que le Buzz m’interviewe? ça tombe bien, je vais à Paris bientôt! Vous n’avez plus qu’à ressortir la caméra:)
Chère Wrath, je crois que nos chemins sont en effet faits pour se croiser et nous « l’immortaliserons » avec plaisir sous l’objectif.
Par manque de temps ces 2 prochains mois, nous en reparlerons un peu plus tard ? Et d’ici là, qui sait si cela ne sera pas pour parler de la sortie de "Crevez tous, useless cunts" !
Dans la famille des plumes feminines qui decoiffent, je vous conseille Sophie Jabès qui a entre autres ecrit Alice la saucisse.
Une sorte de fable allégorique gourmande et sensuelle mais aussi tragique. Un livre assez étonnant sur la perception du corps féminn et le rapport aux hommes. J’ai bien aimé… moins les autres (elle a repris le principe d’une sorte de trilogie).
Curieuse conversation.
Eventuellement fascinant.
RIP Punky B.
Juste une question : est-ce que dire "j’adore-je-déteste + C.O.D." est générationnel ?
Attention, une réponse affirmative qualifierait ipso facto de "verbeuses" nombre de rubriques du présent site.
Cher Hemlock, votre message est codé, il faudra nous le décoder… (pourquoi fascinant ?).
Pour répondre à votre question, sans être sociologue "adorer ce que l’on déteste" n’est sans doute pas générationnel (trans-génération sans doute ?). A l’image de ce site (si telle était votre analogie), cette jeune blogueuse est pleine de paradoxes. L’important étant de se faire plaisir et de partager avec ceux que cela peut intéresser. Sans plus de prétention…
Oui alors ça doit être ça votre "Da Vinci Code" à vous, l’énigme au coeur du "Kéké Jen bobo style" à écrire et à paraître :
DES PARADOXES SANS PRETENTION
Votre site oeuvre à notre démontage collectif, pièce par pièce, un par un.
Spéciale dédicace à la Bobo parisienne.
Pour te répondre, j’ai eu envie d’interviewer cette blogueuse car j’aimais son style vif et enlevé. Concernant le roman "Kéké Jen bobo style", tu auras bien sûr compris que ce n’est pas à prendre au premier degré… Toutefois, si son roman voit le jour, je lui souhaite en effet une destinée à la Da Vinci Code !
bonjour alexandra
ou le printemps est la
pqiue nique tranquille sur une pelouse un dimanche midi
c est tellement bon
a plus alexandra
didier
Nature, spontanée et charmante, la kéké bobo m’agace mais j’aime ça moi aussi!… enchanté au final.
Beaucoup de ces lecteurs ont sans doute la même réaction. Elle le sait, le cultive et en joue ! 🙂
moi je pense qu’elle devrais ecouter ROLL-k !
http://WWW.MYSPACE.COM/MISSROLLK
Il reste mystérieux qu’un site qui se revendique littéraire donne la parole à Jen… La suite logique serait alors d’interroger Alexandre Jardin ou Philippe Delerm sur leurs innovations lexicales… L’interview que vous diffusez n’est, en effet, que l’apéritif comico-tragique de ce qui jonche son blog: cuistrerie parisiano-égotique, galimatias cacographique mièvre, états d’âme nébuleux, foucades et fadaises sur ses déboires amoureux, discussions aussi plates que de larges rubans que l’on déroule, conformisme obtus, matérialisme exacerbé… Elle va même jusqu’à vanter des accessoires de mode! Elle n’a,en outre, aucune pitié pour le visiteur insatisfait de ses pages personnelles qui ose lui renvoyer en écho sa propre vacuité. Voyez comme son style est châtié: "Je ne sais pas aimer. Tu ne sais pas aimer. On ne s’est pas aimé.". Céline Dion et Patrick Fiori n’ont plus à rougir… Bref, plus consensualiste que son blog, tu meurs! Votre très cher Sergio Buissoni
Bonjour Sergio,
Votre message est surprenant pour quelqu’un qui semble passer beaucoup de temps sur le blog de Jen.
Ce site a effectivement une vocation littéraire, n’en déplaise à certains qui considèrent par exemple que "Virginie Despentes n’est pas une écrivain"…
Tout est affaire de perception me direz-vous et vous aurez certainement raison.
Sur le Buzz littéraire, nous avons choisi de présenter une littérature moderne, urbaine inscrite dans son époque. Selon cette ligne éditoriale le blog de Jen alias la bobo parisienne a tout à fait sa place en ces lieux et elle a eu la gentilesse de répondre à notre invitation et de s’exprimer sur un sujet précis dans le cadre d’un dossier.
La prose de Jen n’a rien à envier à bon nombre de jeunes auteurs actuellement publiés. Elle est naturelle, spontanée, souvent étonnante parfois violente, provocatrice parfois douce, malicieuse… entre un Bukowski au féminin et une Françoise Sagan !
Elle a, ce qu’on appelle "sa petite musique littéraire", son style unique qui capte immédiatement le lecteur, comme le prouve les nombreux fidèles qui la suivent régulièrement. Et dont vous semblez faire partie.
Voici en substance de quoi vous répondre.