Il n’y a plus de saison ma bonne dame ni de « sexe » non plus, semble t’il, à l’ère des « métrosexuels » suivis des « ubersexuels », des « femmes guerrières » et de l’unisexe… Bref les frontières entre les hommes et les femmes devenaient de plus en plus floues. Comme le déplore Eric Zemmour dans son pamphlet qui aura fait beaucoup parler de lui (on se demande un peu pourquoi ?) « Le premier sexe » dans lequel il se lamente sur « la féminisation des hommes et la dévalorisation de la virilité » et milite pour un retour aux « valeurs traditionnelles ». Le journal Libération vient de lui consacrer un portrait au vitriol intitulé « Bite génération » tandis qu’Alain Soral (auteur de « Vers la féminisation ? » en 1999) l’accuse de plaggiat. C’est dans ce contexte que le magazine Technikart nous annonçait le grand retour des sexes ! Les deux jeunes écrivains Thomas Bouvatier et Lolita Pille ont été invités à réagir :
Ce dossier réalisé par le magazine Technikart et publié en décembre 2005 établit le postulat que filles et garçons seraient bien de retour, avec leurs différences anatomiques et psychologiques. Fort de ce constat, les sociologues technikartiens ont identifié 12 « role-models aujourd’hui en activité sur la planète hétéro » : warrior conjugal, serial puceau, casanova en panique, mère célibataire mariée, pin-up à testicules, princesse à crédit… Tout un programme !
Thomas Bouvatier, auteur de « Autogamie » et « Régression » et « La pigmentation du caméléon », a réagi sur le « Casanova en panique« .
Signes particuliers ? Ce célibataire convaincu se rassure sur sa virilité en collectionnant les conquêtes tout en craignant toute forme d’engagement. Selon l’écrivain, qui « se venge » au passage, il résulte de l’émergence du matriarcat. C’est un fils à maman ultra-choyé, grand narcissique, en représentation permanente mais qui ne se supporte pas ! C’est une réincarnation de Valmont qui consomme activement sans virilité.
Il serait en voie d’expansion, à l’en croire, lui qui « les croise tous les soirs -brun, ténébreux, veste en velours, chemise blanche ouverte-, attaquant les filles qui sont attirées par son côté mauvais garçon de bonne famille.
Il est un peu l’équivalent de la « femme fatale », à la beauté du chant du cygne qui vous brûle et vous entraîne dans sa chute…
De son côté Lolita Pille a été sollicitée pour commenter le sociotype de « la princesse à crédit » qui comme son nom l’indique est une dépensière compulsive, une folle de fringues et de mecs ! Celle-ci glisse notamment que son prochain roman expliquerait comment cette « espèce » s’est développée. Elle indique également que ces actes de consommation destructeurs sont une forme de libération face aux frustrations exacerbées par les médias et la publicité. « Quand Dieu ne répond plus au téléphone, il faut bien s’en sortir et combler le vide laissé par les déceptions et les désillusions », ironise t’elle.
Pour elle, le monde entier est à crédit. « On est à une époque de consommation frénétique où les rapports ne peuvent être qu’excessifs et obsessionnels ». Ses conseils pour la sauver ? « La lecture, la contemplation et surtout… briser les miroirs »
Mademoiselle Pille se serait-elle assagie ?
A lire aussi les commentaires hilarants de Chloé Delaume, également interrogée.
1 Commentaire
J’aurai préféré lire les commentaires hilarants de Chloé Delaume…