En période de rentrée littéraire, les critiques littéraires, habituellement débordés, sont alors submergés. Comment sélectionner les ouvrages dont ils parleront à la rentrée. Est-il réellement possible de lire tous les livres en quelques semaines ? Frédéric Beigbeder (version critique littéraire), un homme très organisé, livre avec honnêteté et son humour habituel ses « méthodes »…
« Ma méthode pour choisir un livre : lire la première phrase. Ok c’est une méthode de merde, mais, au moins je suis le seul critique qui ne mente pas. Je ne vais pas essayer de vous faire croire que j’ai lu et comparé les quelques centaines de romans publiés en France à chaque rentrée ! » (Source : Technilkart)
Un méthode qui reste un peu radicale tout de même, non ?
Ce mois-ci dans sa chronique « Lire », il ajoute :
« 683 livres : Je peux bien consacrer une minute à chaque livre, c’est à dire 683 minutes de ma vie à cette rentrée. Que sont ces 683 minutes ? 11 heures… A quand même ! (…) Il ne faudrait pas que la rentrée littéraire atteigne son but inconscient : nous faire détester la littérature !«
13 Commentaires
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Il a dû faire pareil avec les manuscrits quand il était chez Flamm’, à en croire le nombre de romans sans intérêt (du style "Tokyo, c’est loin" de la au demeurant très charmant Tania de Montaigne) qu’il a fait publier. Bon je plaisante… à peine.
lol Christophe, tu es dur ! Tania a son lectorat après tout. Mais ce n’est pas Beigbeder qui l’a publié mais Guillaume Robert également éditeur chez Flammarion. En parlant de « méthode » pour sélectionner les livres, quelles sont les tiennes Christophe si tu en as ? Ici, c’est essentiellement le résumé du livre bien sûr, le bouche à oreilles qui l’accompagne, les références qu’il revendique et les thèmes qu’il aborde, tout en restant, bien sûr, sur la littérature contemporaine ancrée dans la modernité. La lecture d’un petit extrait achève de décider à chroniquer ou non. et toi ?
Non, j’ai rien dit.
Ah oui, dis donc, c’est sévère ! Ca ne laisse pas de place à l’erreur. Personnellement, je suis juste une simple lectrice, mais quand je me retrouve devant des livres que je ne connais pas, je jette un oeil sur la 4e de couv’ (mais vraiment qu’un oeil – ils ont tendance à trop en dire, et ça m’énerve), et ensuite, c’est bête, mais j’ouvre le bouquin à la page 51. Je me dis qu’à ce stade du livre, l’histoire a dû démarrer, alors je lis cette page, et je vois si quelque chose m’y plaît. Que la réponse soit positive ou non, je lis ensuite la/les première(s) phrase(s). Ensuite, je juge.
C’est un peu court aussi pour vraiment se faire un avis, mais je suis "déçue" par la méthode de Beigbeder. Lire plusieurs pages (à la suite ou non) permettrait sans doute de laisser une plus grande chance au livre…
Jeev, ça veut dire quoi ça ?? 🙂
Louve, à retenir le coup de "la page 51" ! Sinon, en ce qui concerne les méthodes beigbedériennes, il faut sans doute ne pas les prendre au 1e degré, au vu du goût de la provoc’ de l’auteur… 😉
…le coup de la première phrase est assez drole…..j’aime beaucoup "l’homme qui marchait avec une balle dans la tête" de philippe pollet-villard chez Flamm
Moi, je lis tous les livres qu’on me donne (facile, je n’en reçois que 2 ou 3 par an)!
Comment je choisis les livres ? Bon en dehors des auteurs dont je suis le travail, disons que pour les nouveaux auteurs ou ceux que je n’ai jamais lu c’est plutôt au feeling, une sorte de sixième sens difficile à expliquer. Rarement je me trompe. Il y a aussi une question de temps, car je n’ai malheureusement pas le temps de lire tous les livres qui m’intéresseraient, et pourtant je les recoit tous. "Serpents et piercings" par exemple, c’est au feeling.
Pour ce qui est le méthode de la première phrase, c’est assez bête je le reconnais, car combien de premières phrases permettent-elles de juger un livre dans son entier ? La méthode existe aussi au cinéma, où certains journalistes ou distributeurs continuent ou zappent un film au vu de ses cinq premières minutes…
Päs mal la méthode de la page 51 ! J’avais pas vu dans les comm’. Je pense qu’elle est beaucoup plus efficace que celle de la première phrase. Je vais essayer, tiens…
N’oublions pas aussi le critère pote ou pas…
vous y croyez vraiment à ce qu’il dit, vous ? Il va d’abord lire les gens qu’il aime bien, puis ceux qu’il connaît un peu ou qu’on lui a recommandé et le reste ( en gros 400 bouquins), ben, pas le temps – normal, quoi
Héhé, je suis ravie que "la théorie de la page 51" ait trouvé de futurs adeptes ! Je devais peut-être vendre cette méthode à Beigbeder… 😉
Si à ce stade de lecture d’un livre par un »critique » se limite a cela… Je n’ose imaginer ceux qui font partie des comités de lectures. Adoptent ils la meme attitude?