Suite à la parution du livre « Hontes » qui présente les témoignages de hontes (principalement lors de dédicaces) d’une quinzaine d’écrivains anglo-américains
http://www.lefigaro.fr/magazine/20061006.MAG000000289_le_jour_o_j_ai_eu_honte.html Eliette Abécassis : «Chaque fois que je sors un livre» La honte, pour moi, c’est à chaque parution d’un livre. La honte, c’est de voir mon nom sur la couverture d’un livre. C’est la honte de s’exposer aux yeux de tous. D’avoir cette audace-là, puis de l’assumer, de l’asséner, devant les journalistes, les critiques, les lecteurs, les amis, la famille. Maurice Dantec dit que le lecteur est l’ennemi du livre. En effet, je sais bien qu’à chaque livre, rien n’est joué, et qu’il faut à nouveau entrer dans l’arène, et convaincre. Avoir cette impudeur de dire : voilà qui je suis, jugez-moi. Et pourtant, sentir la nécessité de le faire, tout en sachant que je serai jugée et que cela m’atteindra, puisque ce livre, je l’ai écrit avec ce que je suis, puisqu’il est moi. C’est la honte d’avouer que le livre n’est pas parfait, c’est la honte cuisante de lire des mauvaises critiques sur ce livre que j’ai eu l’audace d’écrire et de publier, sachant que je n’en étais pas contente, puisque je ne suis jamais contente de moi : j’écris toute honte bue. Dernier ouvrage paru : Un heureux événement (Albin Michel).
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