Ecrit en 4 mois en 1931, Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley (Brave New World en VO) est tout simplement impressionnant de perspicacité et de justesse quant à la vision qu’il donne d’une société future possible. Il tire toutefois son influence d’une œuvre pionnière « Nous autres », dystopie écrite en 1920 par l’auteur ingénieur russe Ievgueni Zamiatine.
Dans ce livre culte, l’écrivain britannique Aldous Huxley dépeint une société eugéniste où la natalité serait entièrement sous le contrôle des scientifiques. Où la société serait le résultat d’une production bien huilée, dont chaque constituant serait rigoureusement conforme à un cahier des charges initial. Un monde dans lequel le hasard -la chance comme le mauvais sort- n’existeraient plus. Un monde où la destinée de chacun est tracée d’avance. Un monde où l’on est conditionné pour suivre cette destinée, et s’en satisfaire sans se poser davantage de questions.
Le meilleur des mondes : une fabrique d’humains pré-destinés
Dans les centres de conditionnement et d’incubation, véritables usines d’élevage de fœtus, les « Prédestinateurs » et « Directeurs d’Incubation » ont pris le relais de la maternité. Les individus créés dans ces fabriques sont le résultat de dosages génétiques précis lors de leur processus de maturation. Ainsi il existe désormais plusieurs « gammes » d’humains possibles constituant les castes sur lesquelles repose la société : Alpha, Beta, Gamma, Delta et Epsilon.
Les Alpha représentant les castes supérieures jusqu’aux Epsilon qui sont en quelque sorte « les idiots du village ». Ce statut à la fois social et intellectuel est décidé dés le stade embryonnaire. Les Alpha reçoivent, par exemple, une alimentation en « pseudo sang » riche, tandis qu’un epsilon sera sous-alimenté. « Plus la caste est basse, moins on donne d’oxygène » explique (avec fierté) le directeur de l’Incubation dans le chapitre 1 du roman. Objectif : abaisser les facultés intellectuelles afin de maintenir la caste dans son statut.
La devise dans Le meilleur des mondes : « Communauté, Identité, Stabilité »
Un des grands postulats de cette société est la stabilité c’est à dire le maintien des individus dans leur caste, la disparition de toute révolte, de toute contestation et de toute envie de contester. Par opposition au système libéral où la liberté se résume à « être libre d’être une cheville ronde dans un trou carré« . Le but de cette société est de conditionner les individus à accepter leur statut, à aimer être un Epsilon ou un Alpha.
Outre la préparation physiologique, tout le système éducatif contribue à façonner les esprits de chaque caste selon ses caractéristiques. Ainsi à coup de répétitions nocturnes (« hypnopédie »), de traumatismes électriques, chaque caste acquiert le mental adapté à sa future situation sociale. » 62 400 répétitions font une vérité » analyse avec cynisme Bernard Marx, l’un des héros du roman. Selon les grands administrateurs de cette société, on ne croit de toute façon jamais rien d’instinct : « On croit les choses parce que l’on a été conditionné à les croire. »
Autre grande caractéristique : la communauté. L’esprit communautaire poussé à son extrême, niant l’individualité. Outre la prolifération des individus génétiquement identiques, de nombreux individus portent le même patronyme puisque seuls 2000 noms sont désormais en circulation. Mais la grande nouveauté réside dans le partage des partenaires sexuels de façon indifférenciée. Le concept de famille a volé en éclat. Celui du couple également. Il est même largement condamné. Un système qui va au delà de la polygamie « chacun appartenant à tous les autres ». On voit bien que c’est un esprit masculin qui a imaginé cette organisation sexuelle. Il apparaît en effet, que ce sont surtout les hommes qui disposent librement des femmes qui se prêtent à leurs désirs quand ils le manifestent, sans distinction. Ainsi les hommes comparent leurs performances en les qualifiant de plus ou moins « pneumatique » tels des morceaux de viande offerts à leur bon vouloir.
La disparition des états d’âme dans Le dernier des mondes
Enfin dernier grand pilier de la stabilité sociale : le Soma. Ces petites pilules, qui une fois ingérées, permettent de dissiper tout spleen, angoisse ou malaise en tout genre. Une drogue « bienfaisante » qui efface le doute et la peur, plongeant le corps et l’esprit dans une bienheureuse insouciance. « Un gramme à temps vous rend content« , énonce régulièrement Lénina, l’une des héroïnes, particulièrement attachée à cette petite bouée de sauvetage chimique.
Le récit du meilleur des mondes, essentiellement axé sur la description des mécanismes de cette société futuriste, arrive à son paroxysme lors de la confrontation entre les grands administrateurs de cette civilisation artificielle et un « sauvage » (John). Elevé par accident par sa propre mère (quasiment un crime dans la civilisation en vigueur !), dans une réserve indienne faisant office de zoo, il jouera un peu le rôle d’un candide Voltairien au travers d’un dialogue très « choc des cultures ». Totalement anthologique, il révèle les motivations profondes de cette quête du bonheur artificiel et les postulats de cette société.
La libre pensée : ennemi du bonheur humain dans le meilleur des mondes
Pour supprimer tous les aléas et contraintes du monde à son état brut et de la nature humaine à l’état « instinctif », il faut tenir en bride les cerveaux humains. Les empêcher de prendre conscience de leur Moi profond, de trop réfléchir et de ressentir. « Tout l’ordre social serait bouleversé si les hommes se mettaient à faire les choses de leur propre initiative. Dés que l’individu ressent, la communauté est sur un sol glissant. L’indépendance n’a pas été faite pour l’homme, elle est un état antinaturel, elle ne mène pas en sécurité jusqu’au bout. » André Gide disait d’ailleurs « l’homme qui se dit heureux et qui pense, celui-là sera appelé vraiment fort ». C’est le risque de « l’insoutenable légèreté de l’être » selon l’expression de Kundera !
Il faut en effet être très fort pour ne pas sombrer dans le désespoir et la tragédie quand les dernières illusions nous abandonnent. Dans ce monde, « les gens sont heureux : ils obtiennent ce qu’ils veulent, et ils ne veulent jamais ce qu’ils ne peuvent obtenir. Ils n’ont pas peur de la mort, ils sont dans une sereine ignorance de la passion et de la vieillesse. » Encore une fois ces principes peuvent se rapprocher des pensées d’André Gide dans ses Nourritures Célestes : « Ne désire que ce que tu as« , encourage-t-il. Il y a des maladies extravagantes qui consistent à vouloir ce que l’on a pas. »
Dieu n’est pas compatible avec les machines, la médecine scientifique et le bonheur universel.
Le meilleur des mondes : triomphe des machines et fin de la foi religieuse
Enfin dans ce monde, Dieu n’est plus « utile ». Le sauvage fait remarquer « qu’on ne peut être indépendant de Dieu que lorsque l’on a la jeunesse et la prospérité. » Or, dans ce nouveau monde, la jeunesse est éternelle (la médecine a vaincu le vieillissement) et la prospérité toujours au rendez vous. Conclusion du Grand administrateur : Dieu n’est plus utile ! Et d’ajouter cette célèbre maxime : « Dieu n’est pas compatible avec les machines, la médecine scientifique et le bonheur universel. »
C’est donc la victoire suprême de la production en série, du « tout manufacturé », qui triomphe à l’heure où Huxley écrit. L’âge d’or du Taylorisme, de la fabrication industrielle des automobiles et des aspirateurs, dont le constructeur Ford est le père fondateur. Dieu a même disparu de la circulation. Il a été dûment remplacé par Ford lui-même (« sa Forderie »), régulièrement invoqué et vénéré par toutes les castes en écho au poème du milieu du XIXe siècle « The sea of faith » de l’anglais Matthew Arnold qui déplorait le vide spirituel de son temps catalysé par la révolution industrielle.
Ce sont d’ailleurs ses méthodes qui ont été étendues à tous les secteurs de la vie jusqu’au stade ultime de la procréation humaine. Le monde est en passe de devenir cette gigantesque multinationale aujourd’hui contestée par tous les (anti)alter-mondialistes. Dans le meilleur des mondes, les ovules et les gamètes deviennent des matières premières au même titre que l’acier ou le charbon. Ils sont ensuite formatés avec les mêmes objectifs de rentabilité, d’économie d’échelle et de croissance qu’en milieu industriel.
Contrairement à 1984 dont le roman est souvent rapproché, le livre ne semble pas avoir été écrit dans la perspective des évènements qui suivront (fascisme, régimes nazis…) mais plus en réaction à la prise de pouvoir des machines et des technologies. A la suprématie de la science et du progrès au détriment de l’humain. Même si certains concepts renvoient directement aux organisations communistes soviétiques (comme le collectivisme à outrance) et les noms donnés à certains personnages (Bernard Marx, Lénina…).
Concernant l’organisation scientifiquement et génétiquement programmée des strates sociales et la volonté de maintenir à l’état d’humain sous développé intellectuellement une partie de la population, on pense au débat ancien de plusieurs siècles et qui a fait plus particulièrement rage du milieu du XVIIe siècle au début du XIXe concernant l’éducation donnée aux pauvres (ainsi qu’aux femmes en général). En effet cette dernière était jugée comme potentiellement dangereuse. Le savoir aurait pu en effet leur donner des aspirations supérieures à leur statut et donc constituer une menace à la stabilité et à l’ordre sociale et plus particulièrement à la domination des élites.
Christopher Waxe considérait ainsi que l’ignorance était la mère de la dévotion et de l’obéissance. Une idéologie tenace que l’on retrouve aussi chez Bernard Mandeville (« An essay on charity schools » en 1714). Et surtout des pauvres éduqués ne seraient plus adaptés pour accomplir le long et difficile et ennuyeux travail manuel (« acquirements which only unfit the poor for their proper work, and puff them up with conceit » = « les enseignements de la lecture et de l’écriture ne feront que rendre les pauvres inaptes à leurs tâches appropriés et les gonflerait de vanité »). Même Voltaire (qui a d’ailleurs inspiré le titre traduit en français voir ci-dessous), pourtant censé incarné l’esprit des lumières disait (dans une lettre à M. Damilaville, datée du 1er Avril 1766) : « Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. » L’auteur de Candide n’aurait ainsi probablement pas été contre la « production » d’Epsilon…
A noter que ce point de vue s’est développé après la période humaniste plus optimiste en matière d’éducation et qui voyait plutôt dans l’éducation une façon d’améliorer les valeurs morales des pauvres (amélioration morale universelle selon les idées de Vives notamment). De façon inattendue, la lecture des romans était aussi controversée pour la même raison, car les idées « extravagantes » qu’ils contenaient risquaient d’enflammer l’imagination des masses et des femmes en particulier et de leur donner des idées (romantique, mobilité sociale menaçant également la hierarchie sociale et patriarcale tout en les détournant dans leurs têches subalternes, constituant donc un danger pour le pouvoir des élites. Rousseau dans sa lettre sur les spectacles à d’Alembert exprime l’idée séculaire que la fiction nourrit les désillusions et potentiellement une frustration avec son statut social (« Voulant être ce qu’on n’est pas, on parvient à se croire autre chose que ce qu’on est, et voilà comment on devient fou« ). Son argumentaire pourra surprendre d’autant plus qu’il écrira en parallèle le discours sur l’inégalité des hommes qui deviendra une des bibles des révolutionnaires !
Le meilleur des mondes d’Huxley : la réflexion existentielle vue par Michel Houellebecq
A première vue cette société terrifiante a tout d’un cauchemar totalitaire. Pourtant, tout n’est pas à jeter. Et sur ce point mon opinion rejoint assez celle de Michel Houellebecq qui évoque le livre dans ses Particules élémentaires. Il approuve sensiblement ce schéma social mais pas forcément pour les raisons auxquelles je pense. Selon lui :
La société décrite dans Le meilleur des mondes est une société heureuse dont ont disparu la tragédie et les sentiments extrêmes. La liberté sexuelle y est totale, plus rien ne fait obstacle à l’épanouissement et au plaisir. Il demeure de petits moments de dépression, de tristesse et de doute, mais ils sont facilement traités par voie médicamenteuse.Faire passer ce livre pour un cauchemar totalitaire est une hypocrisie pure et simple. Sur tous les points –contrôle génétique, liberté sexuelle, lutte contre le vieillissement, civilisation des loisirs, Brave New World est pour nous un paradis (…) A l’exception du système social divisé en castes. C’est d’ailleurs le seul point sur lequel Huxley se soit montré mauvais prophète ; c’est justement le seul point qui, avec le développement de la robotisation et du machinisme, soit devenu à peu près inutile. Aldous Huxley est sans nul doute un très mauvais écrivain. Ces phrases sont lourdes et dénuées de grâce, ses personnages insipides et mécaniques. Mais il a eu cette intuition –fondamentale – que l’évolution des sociétés humaines était depuis plusieurs siècles, et serait de plus en plus, exclusivement pilotée par l’évolution scientifique et technologique. Il a pu par ailleurs manquer de finesse, de psychologie, de style, ; tout cela pèse peu en regard de la justesse de son intuition de départ. Et le premier parmi les écrivains, il a compris qu’après la physique, c’était maintenant la biologie qui allait jouer un rôle moteur.
Cette société présente l’avantage d’empêcher les drames humains que sont les guerres et conflits en tout genre. A un niveau microcosmique, elle abolit les inégalités (du moins entre membres de la même caste). La beauté physique ou l’intelligence ne sont plus des qualités aléatoirement distribués. Il n’y a plus d’erreurs de la nature qui souffriront toute leur vie de leur différence. Chacun est à sa place accepté dans son système et en harmonie dans le système global. Sauf erreur médicale qui reste très minoritaire. Et puis surtout il y a cette sérénité flottante qui auréole tous les aspects de l’existence. Grâce notamment au conditionnement et surtout au Soma (qui apparemment n’entraîne pas d’effet secondaire). Toute souffrance est combattue avec vigueur. Bien sûr, la vie peut apparaître comme plutôt plate, neutre sans « piment ». Mais peut être est-ce le prix pour une certaine tranquillité d’esprit et se consoler de « l’inconvénient d’être né » selon l’expression de Cioran ? Pour ne plus être la proie de tourments existentiels si souvent observés chez « l’Homme libre » ? Et même à cela, le « nouveau monde » apporte sa solution : les substituts d’émotion sous forme de petite pilule encore une fois. Ils simulent par exemple les effets de « la passion violente ». Restituant les mêmes effets toniques, les désagréments en moins…
Au nom de quel argument valable peut on réclamer comme le fait le sauvage la souffrance et le malheur ? C’est une tendance naturelle humaine que d’éliminer les désagréments et de tendre vers une vie sans obstacles.
A l’heure où le clonage humain* déclenche toutes les polémiques, cet ouvrage trouve toute son ampleur. Il se découvre ou se redécouvre avec toujours la même stupéfaction. [Alexandra Galakof] (article rédigé en 2003, mis à jour en 2018)
*A noter qu’au moment où Huxley écrit, aucune découverte génétique et moléculaire n’ont été faites ; elles n’interviendront que beaucoup plus tard : en 1953, avec la découverte de la structure chimique de l’ADN.
A propos du titre « Le meilleur des mondes » (« Brave New World » en anglais)
Le titre original choisi par Huxley Brave New World, sigifiant « Monde nouveau et courageux » est tiré de la pièce de Shakespeare La Tempête (acte V, scène 1) qui est une sorte de Robinson Crusoé d’avant l’heure où un roi déchu (Prospero) est exilé par son frère sur une île déserte avec sa fille Miranda où il devient magicien. Sa fille ayant grandi en recluse finira par tomber amoureuse d’un prince naufragé sur son île et s’exclamera à la découverte du monde: « Oh brave new world, that has such people in it! » Ces mots font référence à la diversité du monde qui s’offre alors à elle tandis que pour Huxley la phrase est prononcée ironiquement alors que le monde est devenu formaté et sans surprise. Le personnage de John le sauvage, enfermé dans une réserve, dans le roman d’Huxley, est également féru de cette oeuvre et la cite fréquemment. D’autres références à Shakespeare parsèment l’ouvrage Macbeth, Hamlet et Othello.
En France, c’est finalement un titre inspiré de la citation de Voltaire extraite de Candide (parodiant le philosophe Leibniz) qui sera choisie, alors qu’Huxley la fait figurer en exergue du roman également : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».
36 Commentaires
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Je trouve ce livre vraiment passionnant,on y découvre un monde qui pourrait trés bien devenir le notre, c’est vrai que certaines méthodes nous font penser a une forme d’esclavage,cependant je trouve qu’il y a qand même des avantages comme le fait de ne pas vieillir, de ne pas avoir de maladies, de n’avoir jamais de soucis d’être tout simplement heureux….
franchement je trouve que le roman de huxley montre un monde trop extrémiste, ce qui fait que je ne pense pas du tout que notre monde deviendra comme ça enfin j’espère pas.le monde dans lequel nous vivons a ses avantages et ses inconvénients comme tout d’ailleurs, mais au moins on les connait.dans le monde d’huxley, lesinconvénients sont cachés derrière les facettes de certains avantages comme de ne pas vieillir ou ne pas tomber malade, mais je pense que la douleur morale de ne pas avoir une vie remplie de ce qui est profond est plus forte que la douleur suite à un rhume…
Ben ça y est ! Nous y sommes en 2019, flippant non ?
Où ? Au Soudan? Au Yémen? À Pepinster ?
j’ai trouvé ce livre très passionant l’idée de l’histoire est genial mais cela ne pourrait pas devenir reel c’est trop exagerer.
Pas que l’idée aujourd’hui cette vision se traduit dans la réalité de 2019 !
On en est pas vraiment arrivé là encore !
je le trouve bien, qui parle d’une réalité absolue qui va arriver un jour, c’est à dire que le monde de huxley viendra un jour parmi nous.
On n’aura plus le droit à l’erreur sinon on passera pour des abroutis dans un monde ou on accepte que les compétants;…
le livre est pas mal, mais un peu compliqué… je c pa si c parce que je le lis en Anglais…
peut etre en effet 🙂
je pense qu’ecrire un tel livre en 1931 avec autant de vision se raprochant de plus en plus vers le monde dans lequel nous vivons et vers lequel nous allons certe un peu extreme mais sachant le nombre de donnés qu’il détenait a son epoque c’st extraordinaire
Bonjour j’aii adoré ce livre. =)
Merci de me répondre si vous voulez en parler
juste 10 ans après je lis le livre et je suis bluffé!
Bonjour; J’ai un problème j’ai une rédaction à faire sur le meilleur des mondes et je dois répondre à des questions pour demain..
Je nai pas le livre
et si je ne le fais pas je risque d’avoir des problèmes…
Esque quelqun pourrait m’aider à y répondre?
Je vous remercie .
Pourriez vous me répondre le plus vite possible? Merci.
Ptdr on est dans le même cas mais juste 13ans plus tard le monde a changé depuis x)
ce livre est trés compliqué bien que lhistoire en elle meme n’est pa trop mal il yi a trop de descriptions a la prochaine
"Etre tout simplement heureux" ? Ms pourquoi ? A force d’ingurgiter du soma, c’est pas ça etre heureux.
La vie a des bons et des moments moments qu’il faut acceptés, et non pas les niées ou s’en detourner a l’aide de médicaments.
Qu’en savons-nous ?
Je lis ce livre en français et c’est vrai qu’il est intéressant à étudier mais parfois un peu compliqué… :S
Personnellement, je ne le trouve pas intéressant mais ce n’est pas non plus mon livre préféré…
Ma prof nous a donné un dossier assez conséquent sur ce livre et je trouve ce travail un peu difficile…
Heureusement qu’il existe des sites comme celui-ci !
😀
ce livre est vraiment passionnant et nous invite vraiment à réflechir sur le monde d’aujourd’hui. Je ne pense pas qu’un jour notre monde deviendra ainsi mais il est vrai que le progrès technologique est de plus en plus important.
Une vision d’un futur, proche.
Bonjour, Monsieur l’Homme Vert !
Bonjour, Petit d’Homme ! Mais tu trembles, pourquoi ?
C’est mon aspect qui te fait peur !
Non, elle est plutôt chouette, ta couleur ! J’ai peur de moi, c’est de moi dont j’ai peur.
De toi ? Mais je ne comprends pas ? Pourquoi ?
Tu vois, Enfant, on m’a assis sur le Manège Enchanté de la Vie, c’était Merveilleux !
Dans cet élan de joie collective, j’ai cru pouvoir m’élever, grandir et toucher le ciel, soulevé par une sensation forte de Liberté. Mais rapidement, la machine s’est emballée, elle s’est mise à tourner de plus en plus vite, trop vite, mes rêves avec les rires des enfants, viennent de s’envoler.
Mais, c’est de l’Espoir dont tu parles, tu l’as donc perdu Petit d’Homme ?
Oh non ! C’est pire, je me suis résigné comme le reste du monde à accepter l’inacceptable ! Mais tu ne connais pas la Vie, Monsieur l’Homme Vert !
Mais si bien sûr, mais plus celle dont tu me parles.
Elle est comment la tienne ? Raconte-moi.
Vois-tu Petit d’Homme, il y a très longtemps, nous étions tout comme vous, obéissant à cette spirale infernale qui consistait à développer une frénésie de la consommation, en créant un surcroît de production inutile, incontrôlée et injustement répartie, provoquant des disparités, lourdes de conséquences entre les différents peuples. Mais en plus, comme si cela ne suffisait pas, ce type de production non organisée, ne cessait d’épuiser nos richesses naturelles. Bref, nous nous acharnions à dépouiller notre Planète Verte, afin d’accroître considérablement des capitaux financiers. L’argent était devenu, pour nous tous hystériques, notre principale motivation, l’importance que nous lui accordions était à la mesure, de notre peur d’en manquer. Les riches devenaient de plus en plus inquiets, et donc surprotégés pour défendre leurs intérêts face à des pauvres de plus en plus rejetés, et souvent rendu coupables de leur sort pour soulager notre conscience à tous. En supprimant cet argent, nous avons éliminé ses effets pervers, comme l’exploitation des hommes par les hommes, ce procédé d’un autre temps que notre monde barbare, dit «civilisé», savait utiliser en s’octroyant de la main d’œuvre à bas prix.
Eh oui ! Au 21ème siècle, Petit d’Homme l’esclavage existe encore dans votre monde, on parle de l’esclavage «moderne», mais moi je ne vois rien de moderne dans tout cela.
Jusqu’au jour où l’Homme Vert a ressenti la nécessité de changer radicalement son modèle de vie, l’ayant pressentie comme nécessaire, afin de mettre un terme à une situation incohérente, devenue de plus en plus incontrôlable et fatalement dangereuse.
Et c’est à ce moment là, Petit d’Homme, qu’une Société digne de ce nom, s’est imposée à nous.
La Société Futuriste, dont tout le monde rêve, était enfin là, donnant naissance à l’Homme Moderne, que je suis devenu. Civilisée, généreuse, rassurante, elle se devait d’être au service des hommes, afin qu’ils la comprennent et l’acceptent.
Mais qu’elle est donc cette société, comprise et acceptée de tous ? Est-elle encore possible ?
Bien sûr, Petit d’Homme, mais le plus tôt, serait le mieux, car si vous ne cessez pas rapidement d’infliger de profondes blessures, parfois irréversibles à la Nature, celle-ci se chargera de reprendre ses droits. Après vous avoir honorés de ses charmes, elle se vengera de vous tous, et comme une femme trompée, laissera exploser sa colère, une colère à la mesure de sa Beauté.
Mais Petit d’Homme, te voilà bien curieux tout à coup, tout n’est donc pas perdu. Alors écoute bien ce message jusqu’au bout, pour comprendre nos modes de vies, si exceptionnels, que je ne me lasserais pas de te d’écrire, mais comme les pièces d’un puzzle, ce ne sera qu’une fois l’assemblage terminé que tu pourras juger de ma ferveur.
Ce nouveau concept de société, en phase avec son temps, moderne à la fois par sa simplicité, son originalité et son efficacité, nous apporte à tous, une qualité de vie inestimable, tout en préservant notre environnement.
Voici comment vit l’homme dans cette civilisation moderne :
• l’homme moderne gagne en liberté, pour un travail qu’il n’exerce qu’à mi-temps, peut-être moins, et pour la plupart d’entre nous, tout à proximité de son domicile, limitant considérablement des déplacements, dangereux et pollueurs, où les hommes perdaient un temps si précieux, dans d’interminables bouchons, dus à un trafic routier, rendu de plus en plus dense.
• il occupe un logement spacieux, esthétique, écologique, truffé de nos dernières inventions technologiques, situé dans un environnement sain, avec ses parcs entretenus, respectés, proposant toutes sortes d’activités ludiques, et où, seuls les véhicules électriques, de type écologique sont mis à la disposition en libre-service, pour d’éventuels utilisateurs.
• la porte de son domicile peut rester ouverte, l’insécurité n’existe plus, car tout le monde profite de tout, mais ne possède rien de matériel. Il peut facilement échanger son appartement avec une autre famille, pour connaître une nouvelle région, un autre pays, où un travail, équivalent lui sera proposé.
• il en a fini aussi avec le souci permanent des corvées quotidiennes, et gagne encore du temps en profitant des nombreux services à la personne, qui lui sont offerts, il ne fait plus le ménage, le lavage, le repassage, la cuisine, les courses, pris en charges par ceux qui en ont fait leur profession.
• professionnels aussi nos centres de beauté et de couture, chargeaient de la tête au pied de notre look.
• comme l’homme moderne, dispose de plus de temps, il peut partager ses longs moments de loisirs avec sa famille et ses amis, dont la liste ne cesse d’augmenter.
Cette société a donc gagné son pari : il est possible pour chaque individu de la planète de vivre, intensément, passionnément, confortablement, et tranquillement dans un environnement respecté car respectable. L’homme a gagné en qualité de vie, tout en protégeant son environnement, la préoccupation majeure de tous nos différents secteurs de production.
La solution préconisée a été la collectivisation des moyens de production et d’échange, organisant un nouvel ordre mondial, social, juste car égalitaire, dirigé et mis en place par les hommes et pour les hommes.
En supprimant, le nombre incalculable de tous les secteurs d’activités, liés directement ou indirectement à l’argent, notre société a pu récupérer, cet énorme potentiel humain pour le réinvestir dans d’autres domaines de productions et de services, moins nombreux, mais particulièrement utiles, de grande qualité et essentiels à tous. Cette mesure a permis aussi de stopper l’énorme gaspillage que provoquent ses activités stériles, comme par exemple l’utilisation intensive et surtout inutile de papier, et la fabrication de mobilier, responsables de la déforestation, avec des conséquences directes et dramatiques : sur la réduction et la disparition de l’habitat de nombreuses espèces animales, mais également sur la destruction irréversible de la biosphère, la forêt étant le poumon du monde.
Le bon fonctionnement de notre société s’appuie sur la différence intellectuelle des hommes, qui loin de poser un problème, contribue par sa diversité à la progression et l’évolution de nos connaissances dans les différents domaines de nos activités : l’intelligence et la compétence humaine, enfin mises en avant pour notre bien être. Cependant, n’ayant pas tous la même soif d’apprendre, ni la même facilité notre domaine d’activité, à la gestion pyramidale, accueille les hommes à la hauteur correspondant à ses propres connaissances et compétences. Plus l’individu acquiert de savoir, plus il peut et veut porter ses connaissances et son savoir-faire au sommet de la pyramide.
Tu vois Petit d’Homme, ces notions de partage et d’égalité, sont d’autant plus importantes, qu’elles permettent de soulager nos propres inégalités naturelles, parfois cruelles, qu’elles sont les seules à engendrer la liberté et la solidarité. Sans elles, il ne peut exister de justice dans ce monde, et un monde sans justice, n’est pas en droit d’imposer ses lois.
Nous avons donc procédé à des votes libres, afin de déterminer et d’asseoir au faîte, les personnes les plus douées et les plus compétentes, pour faire évoluer ces différents secteurs.
Nous sommes tous voisins et habitons tous la même maison, le Toit du Monde, qui est notre seul refuge, par conséquent nous lui devons le plus grand respect. A partir de ce constat, toutes nos actions tiennent compte de cette réalité, au sein même de nos différents secteurs, comme celui de l’habitat.
Notre première mesure a donc été de laisser à la Nature, plus d’espaces, afin de lui rendre l’oxygène nécessaire pour maintenir son fragile équilibre. La violation de ses territoires, encore vierges, commençait sérieusement à mettre en péril la vie de nombreuses espèces végétales et animales, dont certaines se sont éteintes, et c’est encore aujourd’hui, une immense perte pour l’ensemble de l’Humanité. Afin de mettre un terme à cela, l’Homme s’est installé en ville, il a abandonné les campagnes pour aller profiter de tous les conforts d’une vie moderne. Nos habitations individuelles n’existent plus, elles prenaient trop de place sur notre territoire avec des capacités d’hébergements quasi nulles. Elles sont remplacées dans La Cité du Futur, par des méga-pôles, offrant un plus grand nombre de logements, avec de plus grandes superficies.
Tout d’abord Petit d’Homme, quand je dis « cité », n’y voit pas comme par habitude, un environnement triste et ghettoïsé, où votre société ne cesse d’entasser des hommes, en les parquant, dans des logements insalubres, criminels qui défigurent vos villes. Ces lieux où la misère sociale vous frappe en plein cœur, même s’il est de bon ton de la cacher, et explose un peu partout, traînant dans son sillage son lot de violences, la violence du désespoir. Et voilà, le mécanisme bien rôdé de la répression qui s’active, pour frapper une deuxième fois la Misère, qui a osé s’exprimer et se montrer. Alors les anciens se résignent, ils sont las et fatigués, ils ont cessé de croire, même pour leurs petits d’Homme à un avenir meilleur. Par conséquent ces enfants de cités, ressentent le désespoir de leurs aînés et dans leurs petites têtes, finissent par comprendre trop tôt que les malheurs successifs qui touchent leurs proches, ne sont que les conséquences logiques d’une politique sociale dure et injuste qui n’a de cesse que de frapper les plus fragiles et les plus démunis d’entre vous. Votre société est donc perçue par ces gosses, comme la vilaine bébête qu’il faut à tout prix faire disparaître. Et à l’image de leurs héros, ces petits robins des bois de l’Humanité projettent fièrement par petits groupes des actes de sabotages, qu’ils considèrent héroïques. Comment voulez-vous et pouvez-vous juger des actes de cet ordre ? Aussi pour tous ces mômes qui non eu que le malheur de naître dans des milieux défavorisés, votre société a trouvé la solution pour s’en protéger en construisant des hébergements-prisons pour adolescents, afin de leur donner un avant-goût de leur futur domicile comme celui du ghetto et de l’enfermement. Elle ne les épargne toujours pas en favorisant des climats de tensions familiales, dont ils sont par nature, les victimes toutes désignées. Comment ne pas perdre son âme, dans ce chaos social, où des associations bénévoles tâchent désespérément et en toute bonne foi, d’apporter des solutions, qui se résument à quelques belles mais maigres initiatives, se révélant insuffisantes face à l’ampleur des problèmes en cascade que provoque chaque jour votre société.
La drogue aussi est là, elle aime se frotter à la misère humaine, de tous ces désespérés de la vie, les plus fragiles qui par manque d’estime et de confiance en soi, mais aussi par manque de repères, de stabilité et de reconnaissances sociales finissent par se vautrer dans son paradis artificiel, pour fuir les dures réalités de leur vie. Les problèmes de drogue des adolescents sont toujours liés à des conflits familiaux et sociaux, à des carences affectives dès l’enfance, les problèmes scolaires, le chômage, et la vie quotidienne dans des quartiers difficiles. Dans ce contexte, l’adolescent cherche à s’évader d’une société qui le refuse, mais aussi de lui-même et de ses angoisses.
C’est la société qui fait les hommes et non les hommes qui font la société. Nous ne sommes qu’en partie responsables de nos actes, notre environnement y contribue pour beaucoup.
L’environnement de La Cité du Futur, lui est clair, propre, net, libéré de tout trafic et désordre, une ville qui respire au milieu d’immenses parcs, où nous aimons promener à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
Le problème de l’insécurité ne se pose plus, l’Homme moderne ne mesure plus sa force sur le pouvoir artificiel, et parfois injustifié que procurent l’argent, et les trafics en tout genre qui s’y rattachent, mais sur les ressource naturelles et donc écologiques de sa matière grise. La compétition existe encore, mais elle s’appuie sur nos propres valeurs, comme la culture générale, les sciences, le sport et les arts. Notre ville foisonne d’activités, en tout genre, elles sont ludiques, compétitives et permettent de tisser des liens très forts, en partageant des activités communes, nous sommes tous devenus les acteurs de notre propre vie. Finies toutes les tracasseries de la bureaucratie administrative ou privé, comme souscrire à des assurances, où investir dans toutes sortes de systèmes de protections, l’Homme Moderne est serein, son besoin de se protéger n’existe plus, il ne ferme même plus la porte de sa maison.
L a nuit nos rues ne s’éteignent pas, elles sont animées, par un bon nombre d’artistes en tout genre, venant exprimer leur talent reconnu ou pas, dans nos nombreux cafés, ou salles de spectacles.
Dans les villes, divers véhicules moins nombreux, moins dangereux, et électriques, sont mis à disposition en libre-service, comme des petites voitures, des vélos etc. …. Pour les déplacements à l’extérieur des villes, nous utilisons des trains à grande vitesse, afin de permettre tout en préservant l’environnement d’atteindre rapidement et en toute sécurité nos différents secteurs d’activités, ceux de l’agriculture et de l’industrie, mais également à des lieux de loisirs comme nos stations de ski. Ces moyens de transport nous permettent aussi de découvrir et de redécouvrir des sites culturels et une nature rendue libre et sauvage.
D’un côté, une civilisation ultramoderne, pour l’Homme, afin d’honorer son évolution, de l’autre une nature redevenue libre et sauvage, afin qu’elle continue de nous honorer de ses charmes.
Voici donc notre maison, ce gratte-ciel, sobre avec ses lignes épurées, clair avec ses grands espaces et ses immenses façades de verre, offrant une vue panoramique de la ville, qui comme de jour ou de nuit, nous permet d’admirer, comme suspendus dans l’espace et dans le temps, les marques incontestables de notre véritable ascension. Chaque appartement ressemble à une villa, intégrée dans une collectivité verticale. Afin de limiter considérablement nos déplacements trop pollueurs, trop dangereux sur des routes de plus en plus encombrées, l’Homme Moderne gagne encore du temps, en pouvant exercer, son activité professionnelle sur le lieu même de son habitat. Nous avons donc développé et mis à disposition dans chacune de nos tours, un nombre important de services à la personne, favorisant une vie sociale et collective de grande qualité. Cela permet à un grand nombre d’habitant d’y être embauchés selon un système de roulement, afin de limiter considérablement notre temps de travail, quelle évolution ! Eh bien oui, Petit d’Homme, en récupérant l’énorme potentiel humain qui se perdait dans des activités liées à l’argent, et tous les inactifs, touchés par le chômage qu’elles procurent, cela a permis d’apporter à nos secteurs plus nobles, écologiques mais aussi ludiques, une quantité considérable de travailleurs, permettant de réduire le temps de notre participation au travail collectif.
Si vos progrès techniques permettent un développement du machinisme, qui favorise et simplifie la production de marchandises, ils s’accompagnent néanmoins d’une régression sur le plan social, la machine limite les besoins en main-d’œuvre, favorisant nettement la progression du chômage, et de la précarité. En 1850, le secteur de l’agriculture employait plus de 14 millions de personnes pour nourrir la France, contre 1,4 millions aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes, quand les robots remplaceront les hommes, que fera votre société face à tous ces chômeurs !
La nôtre en revanche n’a pas à s’inquiéter de l’emploi, sa modernité se doit d’exploiter au maximum des systèmes robotisés, afin de supprimer dans certains secteurs d’activités, le travail pénible et répétitif.
Le travail n’est pas bénéfique pour les Hommes, mais toutefois nécessaire à sa survie, et cela dans n’importe quel type de société. En revanche, l’activité de l’Homme, elle est essentielle, car il se doit d’occuper son temps, et l’Homme Moderne a justement tout son temps. Le stress, il ne le connaît pas, et c’est avec l’esprit reposé, dans un corps énergique et sain, qu’il peut apprécier en vivant passionnément tous les instants de sa vie, dont il peut enfin comprendre le sens. Au fond le vrai désir des hommes, n’est- il pas tout simplement de pouvoir disposer de son temps, ce temps si précieux que nous offre la Vie, et que nous laissons trop souvent nous échapper.
Dans ce contexte, les relations humaines deviennent faciles, sincères, elles se tissent naturellement, selon les affinités. L’Homme Moderne est Heureux, car il sait enfin que le vrai bonheur, ne vaut que s’il est partagé par tous.
Nous revoilà à la Maison Petit d’Homme, celle qui nous offre de grands espaces de détente comme à l’image de ce salon moderne, avec son mobilier inclus dans le bâti, très fonctionnel, truffé des dernières avancées technologiques, où nous pouvons regarder nos émissions de télévision préférées, sans avoir à supporter toute cette misère du monde, qui fait tache chaque jour sur vos écrans géants, provoquant par un sentiment général d’impuissance, toute votre indifférence.
Mais revenons plutôt sur le confort intérieur de l’homme moderne dont les salles de bain sont équipées d’un distributeur de savon de qualité, et débarrassées d’une multitude de produits de beauté, qui débordaient de nos placards. Ce petit détail, qui peut paraître insignifiant a permis néanmoins de réduire considérablement notre production mondiale, jugée inutile, de bouteilles plastiques et tout autre type d’emballages. En dehors de la toilette intime, tout se termine au RDC. En effet, nous y avons développé des centres de beauté, où nous sommes tous maquillés, coiffés, et habillés selon nos goûts et les tendances du moment par des professionnels chargés de notre look. Dans le domaine du prêt-à-porter l’Homme peut donner cours à son imagination, en créant des pièces uniques, mises à notre disposition dans des centres de distribution. Afin de réduire encore le gaspillage, nous déposons après usage ces vêtements dans des pressings, où le personnel se charge de les remettre en état pour les réintroduire dans le circuit de distribution.
Même chose, pour nos objets de décoration, que nous pouvons créer nous-mêmes dans des ateliers prévus à cet effet, afin qu’entourés de spécialistes, nous puissions donner libre cours à notre imagination, où bien aller choisir dans les distributives, des pièces uniques que nous devrons rendre, le jour ou nous voulons changer notre intérieur.
Des jouets de qualité sont mis à la disposition des enfants, dans des espaces de loisirs, pour qu’encadrés par des professionnels, ils puissent s’épanouir en apprenant à jouer tous ensemble. Fini donc les chambres de nos chers bambins où s’entassaient des tonnes de jouets, pour combler souvent le vide de nos présences à leur côté.
Un centre médical sur place, est nécessaire, il permet de secourir rapidement en cas d’urgence, les habitants, tout en apportant la qualité de ses soins, avec des prescriptions de médicaments à la carte afin de ne plus voir s’accumuler chez soi, des boîtes de médicaments qui ne nous servent plus.
Il n’existe plus de cuisine dans l’habitat de l’Homme Moderne, elles sont devenues collectives, très bien équipées, pour permettre à une équipe de professionnels de réaliser des spécialités culinaires, à partir d’aliments sains, nos traités, que nous offre notre agriculture redevenue entièrement naturelle et écologique. Concrètement ces menus pourront être emportés, dans des barquettes, avec couverts entièrement recyclables ou consommés sur place dans des salles de restauration spacieuses et agréables, en ayant l’assurance de passer un bon moment, seul ou accompagné autour d’un repas de qualité.
Ce retour à la cuisine traditionnelle, est non seulement meilleur pour notre santé, mais également plus respectueuse de notre environnement.
Fini les échanges inutiles pour des produits identiques ou presque dans leur apport nutritionnel. L’import-export ne concerne plus que les matières inexistantes dans certaines zones géographiques, mais cependant essentielles, que l’on achemine vers leur destination par la voie des airs, des mers ou des chemins de fer.
Toutes ces offres de service à la personne, en plus de nous être agréables, sont réellement importantes, puisqu’elles permettent de contrôler notre production, par la consommation, afin de réduire considérablement le gaspillage, véritable fléau pour notre environnement, que n’a de cesse d’aggraver une société, laissée libre avec toutes ses incohérences. Il ne faut donc pas croire, qu’il suffise de rendre responsables les hommes pour en faire des citoyens respectueux, la responsabilité passe par la société, elle-même, qui se doit tout en respectant les hommes, d’apporter et d’imposer des solutions concrètes, à la protection de notre environnement.
• Et le voyage, Monsieur l’Homme Vert est-il possible de se déplacer dans ton monde ?
Tu vois Petit d’Homme il existe deux sortes de voyage, celui que l’on fait par plaisir, et celui que l’on ne choisit pas.
A l’heure où je te parle, guerres, famines et catastrophes naturelles continuent de déclencher dans ton monde d’importantes migrations, notamment en Afrique, où les tensions tragiques entre différentes ethnies aboutissent à des guerres fratricides et à l’exode des minorités menacées et par conséquent menaçantes, que d’autres civilisations, ne cessent de traquer et de repousser, preuve de leur inefficacité, à faire valoir les droits de l’Homme. Et pourtant ces gens qui fuient, pourraient être vous et c’est peut-être toi, Petit d’Homme qui m’écoute, alors je veux te dire que je ne désespère pas de voir changer les choses, mais quand je te regarde, je voudrais que ce soit pour maintenant. Cependant cette paix mondiale, dont tout le monde se doit d’espérer, ne peut exister tant que les hommes auront des intérêts financiers à défendre, comme celui de la fabrication des armes. Il est quand même terrible de penser que la vente d’armes contribue à l’enrichissement de certaines personnes, peu scrupuleuses, dont les intérêts financiers, créent et alimentent ces désastres humains et écologiques. Je ne vois toujours pas de modernité dans ton monde, seules vos technologies le sont devenues, mais vos instincts les plus bas, ressurgissent, la guerre est devenue l’arme des riches, face au terrorisme, et à la résistance des pauvres. Qui fait le plus de morts ? Tant d’énergies humaines et naturelles gaspillées, par la fabrication et l’utilisation des armes, les « outils » nécessaires à maintenir, quoi qu’il en coûte un ordre décidé et imposé par les puissances financières, n’y a-t-il pas de la folie dans tout cela ?
L’homme moderne a brisé ses chaines, il claque sa porte et parcourt librement le monde en parfaite sécurité, partout où il va. Ses conditions de vie restent les mêmes, elles lui permettent par un simple échange, sur internet, de logement et de travail équivalents, de voyager, où de vivre ailleurs, dans un environnement différent, où il lui semble grâce à ce procédé, de vivre plusieurs vies. Tu vois, Petit d’Homme le voyage fait partie intégrante de nos modes de vie, qui facilitent les déplacements de l’homme moderne, qui n’a plus à se préoccuper de déménagements, de bagages. Il laisse tout derrière lui, car il est certain de retrouver la même qualité de prestations dans toutes les grandes villes du monde, qui lui ouvrent ses portes, avec toutes leurs richesses bien spécifiques qu’elles peuvent offrir, tant sur le plan humain, qu’environnemental où l’on peut aller admirer la Nature sauvage, présente partout et partout si différente. Pour ces grands déplacements, les hommes empruntent les voies des airs et des mers, et les chemins de fer.
Les hommes politiques vous promettent à tous le changement, grand slogan à la mode durant vos campagnes électorales, preuve aussi que tout va mal, et qu’ils en ont conscience tout de même. Mais de quel changement parlent-ils, celui de déshabiller Paul pour habiller Jacques, vous monter les uns contre les autres, pour diviser et mieux régner, mettre l’écologie au cœur du débat, pour ne retenir que quelques « mesurettes », comme l’imposition de taxes supplémentaires, qui touchent encore de manière injuste les revenus de chacun. Est-ce bien suffisant ? Je ne crois pas, vos problèmes demeurent, et mis à part, les noms de vos hommes politiques qui se succèdent, il faudra bien vous avouer que rien ne change. La politique de l’autruche, n’est pas une bonne solution, elle permet cependant à ses dirigeants, de gagner du temps en leur faveur, de vous bercer de belles paroles, dont ils ne sont pas avares, et avec tout leur talent d’illusionniste, vous faire croire qu’ils peuvent tout pour vous, mais ne sont-ils pas en vérité les pantins articulés des grandes puissances financières, ces véritables gourous de l’économie, seuls à tirer les ficelles et récolter les intérêts de leur politique économique, financière et fiscale. Je site : « Vous êtes encore innocents de vous attraper pour la politique ! En voilà une blague, la politique ! ». (ZOLA)
Nous pouvons rire parfois de la politique, et c’est plutôt sympa, mais lorsqu’elle se rit de nous, c’est nettement moins drôle.
Si vous voulez d’un comique au gouvernement, choisissez au moins un professionnel avec du talent et du cœur, comme l’était Coluche, qui a su créer, à la place des politiques « les restos du cœur ». (COLUCHE)
Ou bien l’Abbé Pierre, également inoubliable et irremplaçable, et c’est bien avec la force de ses sentiments envers les plus démunis, et à mains nues qu’il a su combattre les politiques, jusqu’à sa mort, afin de lever le voile, sur leurs incapacités à gérer les misères sociales, comme l’exclusion, et « l’abandon d’êtres humains ». (Abbé Pierre)
Ne faites pas de l’être humain, un individu creux, perdant son temps, prisonnier d’une société, qui le pousse à travailler plus et plus longtemps, si longtemps qu’il termine ses journées stressantes et harassantes, vautré devant une télévision, qui n’a de cesse de vouloir l’abrutir, par la diffusion aux grandes heures d’écoute , de programmes de plus en plus débiles, et vulgaires, pour effacer de son esprit sa capacité de raisonnement, anesthésier sa pensée, afin de le rendre docile et bêtement confiant, de lui faire perdre sa combativité, sa curiosité et sa méfiance.
Encore une incohérence de votre société, celle qui demande aux travailleurs, qui ont encore la chance d’avoir un emploi de travailler plus, pour gagner plus, mais aussi pour payer plus, et consommer plus, alors que le travail se fait de plus en plus rare, les délocalisations s’accélèrent pour permettre d’embaucher de la main d’œuvre à bas prix, dans des pays où les conditions de travail sont déplorables, afin d’accroître d’avantage les intérêts de ces entreprises.
Tu vois, Petit d’Homme, la véritable politique est celle menée par ces Hommes d’Honneur, parmi tant d’autres dans le monde, qui œuvrent pour mettre en place, avec tout leur talent, et leur différence, une coexistence pacifique, celle qui rassemble, au lieu de diviser, mais pour cela, il vous faut regarder devant vous, il est inutile et dangereux de revenir en arrière, les rancœurs du passé ne font qu’entretenir des tensions malsaines de vengeance, qu’il faut se forcer d’oublier, afin de mener un même combat, celui de la tolérance, l’acceptation des différences, qui ne peuvent être contestables et contestées, que si elles portent atteinte à la liberté d’autrui.
On ne mène pas une politique moderne du changement, avec les mêmes ingrédients, que l’on vous fait avaler avec des sauces différentes, sans pour autant changer de recette. Je ne vois toujours pas de modernité dans ton monde, je ne perçois que le côté ringard, grotesque et rétrograde de vos politiques !
Vous êtes tous, les acteurs de votre politique de la vie, qu’il vous faudra réinventer, et moderniser afin d’en changer le scenario !
Ce monde que je décris, peut paraître pour certains d’entre vous, utopique, mais cela n’est dû qu’à votre perte de l’espoir, celui dont parle Petit d’Homme, qui vous pousse à l’âge adulte à accepter l’inacceptable, feriez-vous preuve à ce point d’indifférence, celle- là même qui anéantit chaque jour, les rêves de vos enfants ?
Pourquoi, le fait d’imaginer un monde meilleur pour les hommes, serait-il pure folie, la folie n’étant pas justement, de croire qu’il est préférable, de vous résigner, sans illusion sur votre devenir, pourtant si réellement incertain.
Ceci est mon espoir personnel, mais je pense que, quelque soit le parcours des vies, tout le monde au fond aspire à connaître un monde meilleur, mais ce rêve, il vous faudra le mettre en commun pour le partager, le canaliser, l’organiser et le porter ensemble, afin qu’il puisse se réaliser, et faire dès aujourd’hui du Petit d’Homme, le Grand Homme de demain, celui de tous les honneurs.
un monde sans contrainte, comme la imaginé aldous huxley ne peut pas imaginer, ni etre concu… pour ma part, j’ai lu le livre dans le cadre de ma seconde (j’ai 16 ans) et je l’ai trouvé passionnant , mais toutefois un peu extremiste…
g un résumé a faire sur ce livre pour le 11 mai
ouaih c demain et j’arrive pa a entrer dans ce boukin
ki pourrai me faire un résumé en 10 lignes?
wesh wesh merci
« Au nom de quel argument valable peut-on réclamer la souffrance et le malheur comme le fait John le sauvage ? ». Mais parce qu’on ne connaît le vrai bonheur que lorsqu’on a traversé le vrai malheur. Maman ne vous a pas appris ça ?
Super livre !! qui donne vraiment à réfléchir sur notre condition d’homme et son devenir ainsi que celui de la société. A lire!!!
si vous avez aimer ce livre je vous conseil fahrenheint 451
j’ai adoré ce livre même si parfois c’est assez compliqué et puis un monde comme celui ci est assez effrayant si ce monde sera le notre dans quelque temps.
En tentant de chercher des informations supplémentaires sur ce livre, je suis tombé sur un site parlant de la cybernétique, ou science des systèmes. Cela m’a passionné et à éclairé des zones d’ombre concernant les véritables maîtres du monde, utilisant précisément comme dans ce livre la manipulation, le mensonge et une tyrannie invisible sur nos vies (espionnage, ou surveillance informatique(à bon entendeur)) qui a pourtant des effets terriblement néfastes..
Life is beautiful…ou pas
Quel beau texte celui de Petit d’homme sur le monde futur d’où vient-il?
Merci pour cette analyse la société de Huxley n est pas a prendre a la légère. Bien que ce monde paraît plus facile ils n ont pas dû le faire si vite. Apres faut il que l on ait un regime totalitarisme pour que la nature n en soit plus affectée ? Pour que l être humain soit digne de son rang ?
Chacun à son avis mais aprés faut il savoir quel est le bon…
Bonjour, je travail en ce moment sur ce livre ( je suis en 3 ème) et je dois faire un exposé dessus mon thème est : » la société robotisé » . Je voulais donc tout simplement savoir ce que je pouvais dire sur la société robotisé de ce livre
Merci d’avance
Auteur
Bonjour Lys,
quelles sont tes idées sur le sujet, à quoi as tu déjà réfléchi ?
On peut t’aider mais seulement si tu essaies de faire le travail par toi-même sinon ça ne te sera pas très profitable… 🙂
Au plaisir de te lire !
Étant la nouvelle génération du bac, je dois présenter une oeuvre qui me plaît, en rapport avec le thème de l’argumentation. « Le meilleur des mondes » est vraiment intéressant à étudier et à présenter. Même s’il est vrai qu’il y’ a, comme chaque roman d’anticipation, à prendre et à laisser, le contexte historique de l’époque et les parallèles à faire avec notre époque ont vraiment la faculté de développer notre manière de considérer les choses et de relativiser sur certains points.
Bonjour j’aurais des question a vous poser
Sur quelles données scientifiques, l’organisation sociale imaginaire du roman se fonde-t-elle ?
Par quel moyen rend-on chaque classe satisfaite de sa situation ?
Pourquoi cette société est-elle organisée en castes ? Pourquoi a-t-elle besoin des Epsilons
La liberté existe-elle pour les hommes dans le Meilleur des mondes
Auteur
Bonjour Clara, avez vous lu le livre ? Cela peut être un bon départ pour répondre aux questions ci-dessus :-), vous avez des pistes dans la chronique également, n’hésitez pas à soumettre vos idées et on vous aidera 🙂
Réfléchissez en terme de hiérarchie et d’ordre social…
Bonjour à tous, si quelqu’un pourrait m’aider C’est pour un devoir en français, je le remercie beaucoup. Voici mes questions : 1 qu’appelle-t-on les les alpha, les bêta, les gammas les Delta il est epsilon à quoi servent-t-il ? 2 à quelle expérience le directeur, ce livre-t-il avec les infirmières dans la pouponnière ? 3 quel est le but de l’expérience (question 2) 4 quelles sont les buttes des êtres humains dans cette société parfaite ? 5 pensez-vous que nous vivrons un jour prochain dans une telle société ?qu’est-ce qu’il selon vous annonce aujourd’hui déjà l’évolution vers un tel monde est une telle organisation sociale ?