Nous publions la présentation et message de Jonathan Ouaknine alias Joest : Cela fait plusieurs mois que j’ai découvert votre site et j’y poste régulièrement. Je suis un auteur wanabee de bientôt 28 ans. Depuis une douzaine d’année, j’écris. Actuellement, je mène une double-vie: le jour je suis simple acheteur de composants et le soir, je tape frénétiquement des histoires. Dans une précédente entreprise, j’avais eu la mauvaise idée de dire que j’écrivais et immédiatement, mes collègues ne me parlaient plus, par jalousie. Désormais, je tais mes activités nocturnes.
J’ai publié à compte d’auteur 6 romans et 1 recueil de nouvelles. Pour avoir rencontré d’autres wanabee, mon histoire est affreusement banale: les manuscrits envoyés aux éditeurs et rétournés sans avoir été lu, les participations dans les salons du livre où l’on attend des heures pour vendre un seul ouvrage… Je n’ai pas de style précis et j’écris au gré de mon inspiration. Après m’être fait avoir par la Société des écrivains, été trop patient avec le Manuscrit, je publie désormais chez Lulu (http://www.lulu.com/joouaknine/ ). Ventes totales en 4 ans: 22 livres!
Voici une nouvelle publiée l’an dernier, dans un style SF. J’espère qu’elle vous plaire qu’éventuellement, elle plaira à une maison d’édition…
Bonne lecture.
Extrait de Mort à Vegas :
Voici un extrait de mon dernier roman :
« Il regarde par le hublot. Il n’y a hélas rien à voir, à part cette épaisse couche nuageuse. En plus, il fait jour. On est donc loin d’une arrivée façon Viva las Vegas. Il avait vu ce film en 1984, soit 20 ans après sa sortie. C’est à Budapest, lors d’une de ces soirées de rencontres artistiques entre pays frères que les régimes communistes affectionnaient tout particulièrement. A l’époque, il n’ y avait pas grand-chose à faire le soir et lorsqu’on lui a proposa de venir à une projection privée, il a tout de suite accepté. Presque tous les invités étaient présents : des Allemands, des Polonais, des Tchécoslovaques et évidement, des Hongrois, réunis autour du gros poste et de son magnétoscope. Le délégué local du parti s’était fendu d’un bref communiqué sur le côté décadent et la perversion capitaliste du film, pour la forme. La cassette était un improbable pirate en anglais sous-titré en japonais. Ce n’était qu’un nanar, un film tourné en quatrième vitesse, où comme d’habitude, on voit Elvis chanter, séduire de jolies filles et faire le beau. Néanmoins, pendant une heure vingt-cinq minutes, il avait eu envie d’être là -bas. Le mirage Américain, où un mécanicien a priori sans le sou peut s’acheter des costumes et sortir le soir, où une monitrice de natation roule en Triumph ! Quel contraste par rapport à Budapest ! A l’envie succéda la honte. En 1984, déjà, tous les Est-allemands avaient le regard braqué sur l’ouest. Non plus sur Bonn, mais sur Washington, alors que dés le berceau, ils avaient été biberonnés par le parti. Pourquoi tant de haine de son propre pays ? Et là, il ne valait guère mieux qu’eux. »
Joest Jonathan OUAKNINE
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