Interviewée par le tout nouveau Magazine des livres (n° de novembre-décembre 2006) , la jeune romancière Max Monnehay (auteur de « Corpus Christine », prix du premier roman 2006) dévoile les grands thèmes de l’intrigue de son prochain roman qui fait écho à sa conception de l’écriture… Avis aux fans (nombreux) !
« Dans le nouveau roman que je prépare, il s’agira d’un vieil homme racontant l’histoire d’un plus jeune : double vision masculine, deux âges, deux vies. Deux hommes dans la peau desquels je vais essayer de me glisser, car c’est aussi là que se trouve pour moi le plaisir de la création littéraire. Il y a dans cette « mise en peau » quelque chose du travail du comédien, qui construit des personnages avec ce qu’il observe, ce qu’il devine et ce qu’il porte en lui. Je suis frustrée de n’avoir que cette vie. Je voudrais pouvoir en vivre cent, mille, non, en fait, les vivre toutes.«
19 Commentaires
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J’attends avec impatience… évidemment !
Ouais, sera-ce aussi mauvais que le premier, il y a du suspens, en effet… Si encore elle montrait sa culotte en couv… bonne année, au fait !
rhoo c’est pas beau la jalousie Max et puis critiquer sans avoir lu bof…
Alex, c’est pas parce qu’on partage le même lit de tps en tps que tu connais toutes mes lectures… l’avantage avec les jeunes auteurs qui n’ont pas grand-chose à dire et qui en plus ne le disent pas trés bien, type max (la fille), c’est que ça se torche en 3/4 d’heure maxi. J’ai même pu embrayer sur du Vian, un génie en comparaison ! En parallèle,j’ai mis un bon mois, par contre, pour me faire Mort à crédit. Je crois avoir lu quelque part (mais pas sur cet excellent buzz, non, je ne crois pas) que Zeller (notre idole à tous) en parlait comme d’un de ses livres préférés parce que c’était "triste et drôle comme la vie". J’imagine qu’il a lu la version annotée et préfacée par Jean Roucas parce que ce livre est quand même trés peu drôle. Il est vrai que Zeller n’est peut-être pas non plus un grand spécialiste de la souffrance existentielle ("mon dieu, l’architecte m’a confirmé qu’il était impossible d’installer un jakusi dans mon 150 m² de la rue des Saints-Pères : je suis trop deg’!"). La première partie est même carrément à déconseiller aux personnes un peu suicidaires. La deuxième moitié me semble globalement plus intéressante avec le personnage de Courtial tout à fait délicieux. Le tout est quand même nettement moins construit et maîtrisé que le Voyage.
Pas d’agressivité inutile ?
Gros Bisous.
Max aurais-tu donc lu Max ?? (ah ah ah !)
Si tel est le cas alors ta critique est justifiée. Toutefois la comparaison avec Vian (et encore pis avec Céline !) est un peu étrange étant donné que les romans n’ont STRICTEMENT rien à voir (en terme d’univers et de registre et d’époque…et j’en passe).
Que reproches tu exactement au roman de Max Monnehay : l’histoire ? son style ? son physique ? C’est un peu vague ce que tu dis là…
Bon et ce pauvre Florian Zeller, je ne vois pas ce qu’il vient faire là (si ce n’est "casser du Zeller" pour se faire plaisir) …
allez "gros bisous" quand même !
PS : étrange que Mister Monster ne monte pas au créneau pour défendre sa Max… Serait-il en état d’hibernation… ??
Parce qu’il y a une histoire dans son livre ??? ça m’a échappé (pourtant, c’est écrit gros !?). Le style, lui, est effroyable; je me demande même si elle n’utilise pas "opiner du chef" à un moment… A dire vrai, y’a même pas assez de matière pour en faire une vraie critique. On a l’impression de lire la rédaction bien proprette de la première de la classe en 4ème, celle qui malgré son 18 de moyenne générale prend bien soin de fumer à la récré pour pas être traitée d’intello (des clopes à la pêche, néanmoins, parce que les camels, ça la fait tousser). Elle ferait mieux de faire des maths. A un certain point, c’est de la vrai poésie, les maths. Faut juste voir si elle a la fibre. En littérature, je crois qu’elle ne peut guère que s’enfoncer toujours un peu plus dans le néant. Tout n’est cependant pas perdu: elle a en effet le profil idéal pour devenir chroniqueuse dans Vol de nuit (mais je ne sais pas si ça existe toujours?), où elle ira sans doute nous expliquer que l’esthétique de Bukowski l’a beaucoup inspirée. C’est bien simple, je préfère encore Faïza Guene (enfin, le gars qui écrit ses livres!).
Aucun rapport avec vian ou celine, je vous le concède mais c’était histoire de dire quelques mots sur de la vraie littérature…
Je me replie, maintenant.
eh bien c’est ce qu’on appelle une critique salée ! Mais franche.
D’après le retour que l’on m’en a fait, il y a de bons passages avec des métaphores marquantes (les yeux comme des roues de la fortune qui tournent à vide de mémoire) mais aussi quelques tics d’écriture agaçants comme les interpellations aux lecteurs qui cassent un peu l’ensemble. Dans l’ensemble les échos sont, il est vrai, assez bons. Mais aucun auteur ne peut faire l’unanimité de toute façon.
Par curiosité qu’est ce qui t’a motivé à lire son livre toi qui revendique haut et fort ton aversion pour la littérature contemporaine ?? 🙂
Comme la jeune fille racontait volontier qu’elle avait envoyé son texte par la poste sans aucun piston, j’étais curieux de voir… Aprés avoir lu, deux hypothèses :
– Albin Michel est une maison de branques remplie d’incultes (notez, ça, ça tient presque de l’axiome…)
– elle pipote
Je crois que la vérité est un mélange des deux.
Une précision : je n’ai rien contre la littérature contemporaine (j’en écris moi-même de la trés bonne). Je dis juste que, de mon point de vue, l’essentiel des textes qui sont publiés sont soit de sombres merdes soit des trucs gentillets et sans grand intérêt. Naturellement, cette proportion est encore plus grande pour les auteurs mis en avant dans les media. Pourquoi ? me direz-vous. Ben parce qu’un épisode de Julie Lescaut attire en moyenne 10 M de téléspectateurs…
"j’en écris moi-même de la trés bonne"
J’aime ton objectivité ! 🙂
> "l’essentiel des textes qui sont publiés sont soit de sombres merdes soit des trucs gentillets et sans grand intérêt."
Max franchement, avec tout le respect que je te porte, as tu réellement lu "l’essentiel" comme tu dis des textes publiés. A chaque fois que je lis tes commentaires, tu ne cites que des auteurs du type "Florian Zeller". Cela ne se résume quand même pas à cela la littérature contemporaine… Il y a une telle diversité et tant de maisons d’édition (en particulier les petites qui travaillent sur des catalogues exigeants et originaux).
Je t’invite à visiter plus souvent le blog "Lignes de fuite" par exemple qui s’en fait très bien l’écho :
blog.lignesdefuite.fr/
Alex passe sur son blog entre 12 et 13h, c’est bon de le savoir (juste aprés, elle fait des trucs inavouables…).
Evidemment, il est difficile d’être exhaustif. Je m’en excuse. J’aimerais bien me faire, par exemple, toute la rentrée de janvier d’un grand éditeur et faire des stats mais ça prendrait pas mal de temps et coûterait aussi un peu d’argent. Comme j’essaye d’assurer un boulot à côté, c’est un peu difficile pour moi. Néanmoins, si quelqu’un qui aime la bonne littérature (critères grossiers : avoir déjà imaginé un scénario d’autodafé des oeuvres complètes de Daniel Pennac et envisager régulièrement d(e)'(ré)apprendre l’allemand pour lire Kafka en vo) a le temps et l’envie de faire ça, je trouve que ce serait une bonne idée.
De plus, Alex accueillera avec plaisir l’article qui en résultera dans une rubrique "antibuzz", j’en suis sûr.
Leçon n°13 (extraite du petit manuel de l’écrivain vengeur qui se soigne)
De généralité je ne ferai pas sur la littérature contemporaine alors que je n’ai lu que deux ou trois livres publiés récemment et pas forcément les plus représentatifs… 🙂
Et sinon la rubrique "antibuzz" (ou pas forcément anti d’ailleurs mais juste complémentaire) existe déjà ! Elle s’appelle "Tribune libre" et elle te tend les bras pour accueillir tes coups de griffe ou tes coups de coeur !
Tu me connais mal et ça me chagrine. Je crois avoir une assez bonne vue de ce qui se fait car je passe pas mal de temps en librairie. Bien entendu, je ne peux pas tout lire dans la longueur et je le regrette mais, en même temps, ce serait pas mal de temps perdu pour pas grand-chose. Mon idée ci-dessus ambitionnait un peu plus d’objectivité pour convaincre les sceptiques… sans doute est-ce une tache vaine.
Je ne suis pas un "écrivain-vengeur". Je connais pas mal de bons écrivains contemporains, dont beaucoup ne publie pas, il est vrai, auprés du grand public. Parmi les publiés, les oeuvres et postures de Bernard Noël ou de Christian Bobin, par exemple, me semblent tout à fait respectables.
Enfin, sur les derniers mois, j’ai lu, entre autre, Les frères Karamazov, The catcher in the rye, Mort à crédit et Du côté de chez Swann, ça me console quelque peu de ne pas avoir lu un Nicolas Rey en entier, je l’avoue.
La vie n’est que choix.
Cher Max Léon,
Ah, comme il me plait me découvrir des détracteurs… C’est toujours un vrai bonheur, surtout quand ils ont de l’humour. J’ai beaucoup apprécié la vanne sur les clopes à la pêche dans la cour de récré… Je me demande si elles n’étaient pas à la menthe, en ce qui me concerne. Qu’importe, maintenant j’en suis aux malboros, que je fume lentement, première de la classe que je suis, par courtes taffes, histoire de ne pas me mettre à cracher mes poumons – j’aurais l’air encore plus idiote que devant une équation.
Vous pouvez vous défouler sur ma personne à l’envie, ça ne m’ennuie pas un instant. Allez, si ça peut vous faire du bien…
Une seule chose: ne m’accusez pas de mentir, en ce qui concerne la publication de mon manuscrit sans l’aide du plus petit piston, parce que votre classe en pâtit salement.
Mes amitiés.
Max Monnehay
de profundis… etc…
Hop je rajoute juste cette citation de Max (L) :
"Je dis juste que, de mon point de vue, l’essentiel des textes qui sont publiés sont soit de sombres merdes soit des trucs gentillets et sans grand intérêt."
> D’où mon petit clin d’oeil "écrivan vengeur" car comme tu le dis toi même tu n’as pas le temps ou les moyens financiers de lire "l’essentiel" de la production littéraire contemporaine. C’est pour cela que je suis toujours (dramatiquement) méfiante sur les considérations générales de ce type… Voilou !
A la lecture du roman de Max Monnehay, je ne vois vraiment pas l’utilité d’avoir un quelconque piston pour se faire publier…Ce roman, c’est une histoire de volonté. Faut se faire mal pour réussir!
Et puis Max Monnehay n’est pas seulement écrivain (maintenant), elle a beaucoup d’autres talents que vous allez découvrir très prochainement. Elle va vous surprendre…
Bien amicalement,
Your Magical MonsterJack Tour
Bonsoir , Max
J’ attends avec impatience ton nouveau roman. J’ espère qu’il sera aussi bien que le premier; Et en ce qui concerne max léon , il dit n’ importe quoi , c ‘est parcequ’il crève de jalousie.
>monsterjack : elle fait des claquettes ? Elle a une tache de naissance sur la fesse gauche ? Elle fait un trés bon clafouti ?… arrête, ça m’excite presque.
> Kalisson : ah, tu m’as percé à jour ! Je suis aussi jaloux de Rika Zaraï : quel style, quelle profondeur de réflexion…
Je me plais à lire et à relire Corpus Christine, pas seulement pour le thème que je trouve vraiment bon, mais aussi pour le style, unique, acerbe, très oral, et quoiqu’on dise au sujet de l’écriture contemporaine, elle est vivante, vive, intense et elle s’impose aujourd’hui aussi bien que les grands classiques. C’est pourquoi j’aime cet écrivain qui pratique l’écriture comme j’aime la lire.
Amicalement,
Monique