Leur rencontre : En 1997, l’auteur de « Bonjour tristesse » avait croisé l’écrivain et dandy Frédéric Beigbeder : « Nous avions fait un concours de vodka-tonic. J’avais perdu», précise l’auteur de Windows on the World, qui n’a pourtant rien d’un novice. Il faudra trois ans au jeune homme transi d’admiration avant d’oser l’inviter à dîner. Et quelques vodkas supplémentaires pour qu’il lui déclame «un texte très important» qu’il connaissait par cœur, et ce n’était pas pour l’occasion : «Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse…»
Françoise Sagan vu par Frédéric Beigbeder :
« Elle avait cette grâce de ne jamais se prendre au sérieux» Je me souviens d’une soirée à l’hôtel de Lambert, lors d’une réception chez les Rothschild. Avec Edouard Baer, nous avons pris un cours de conduite de voiture de sport dans les toilettes. Appuyée contre le mur, pieds nus, Françoise Sagan nous apprenait l’art du double débrayage sur un roadster. Elle avait cette grâce permanente de ne jamais se prendre au sérieux. J’ai grandi en lisant ses livres. Pour moi, c’est une légende. J’admire cet écrivain à la vie trépidante qui sait aussi tenir un stylo. Ils ne sont pas nombreux dans ce cas. C’est une grave injustice qu’elle ne soit pas enseignée dans les écoles. Et c’est une erreur, parce qu’elle écrit sur les mythes qui touchent la jeunesse. » (source : L’Express)
1 Commentaire
Tout à fait d’accord sur l’injustice de son non enseignement à l’école. C’était un écrivain talentueux. De plus, je trouve dommage que le film de Kurys (exellente Testud), n’ai pas donné plus de place à l’écrivain Sagan. Ses écrits me manqueront.