Entre l’avalanche des nouveautés, les critiques presse, les prix littéraires et les recommandations diverses et variées, il est toujours difficile de distinguer « le grain de l’ivraie ». Les classements « best-of » (du type Granta…) et anthologies diverses et variées sont dés lors précieux pour aiguiller sur des auteurs ou des œuvres essentiels. Même si un certain recul est toujours nécessaire en fonction de la source ayant établi ledit classement. Un recueil, comme les anglo-saxons en ont le secret, les « 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie » pour la traduction française (et moins morbide que l’original, « 1001 Books You Must Read Before You Die ») a été publié récemment. Une large sélection plutôt intéressante pour se repérer, classée chronologiquement par grand siècle (depuis 1700 et même un peu avant jusqu’au XXe siècle). Auteurs majeurs mais pas forcément leurs œuvres les plus essentielles… De quoi encore alourdir un peu votre « PAL » (pile à lire) !
Cette bible dirigée par Peter Ackroyd et préfacée dans sa version française par Jean d’Ormesson (parue le 9 mars chez Flammarion, contenant près de 600 photos couleurs de portraits, couvertures de livres ou encore les affiches des adaptations cinématographiques…), a été établie sur la base de deux critères : la résonnance romanesque et émotionnelle de ces romans (fictions uniquement) sur le lectorat et l’impact culturel de leurs auteurs dans le siècle (évalué entre autres par le nombre de traductions à l’international).
Elle laisse apparaître une sur-représentation de certains auteurs tels que J.G. Ballard avec 7 romans listés ou encore ceux d’Ian McEwan, J.M. Coetzee ou Martin Amis. Pour chaque livre, on trouve un résumé efficace et des indications sur ce qui fait l’intérêt de l’oeuvre et son interprétation. On regrettera toutefois la rareté des citations de l’oeuvre en elle-même. Parfois certaines sont introduites d’une façon curieuse à l’image d' »American Psycho » de Bret Easton Ellis : « American Psycho est avant tout un livre laid. » Peut-être un problème de traduction ? La suite de la présentation est tout de même plus pertinente.
Au XXIe siècle (36 livres cités), liste toute relative puisque nous ne sommes encore qu’à ses prémices…, on trouve notamment Michel Houellebecq, seul frenchie de cette imposante liste à dominante anglo-saxonne, comme on pourrait s’en douter.
Au XXe siècle, on trouve par exemple pour les auteurs contemporains de langue française, « Stupeur et tremblement » d’Amélie Nothomb et « Les particules élémentaires » de Michel Houellebecq puis l’on passe aux désormais classiques « L’amant » de Marguerite Duras, « Belle du Seigneur » d’Albert Cohen, « Manon des Sources » de Marcel Pagnol, « La promesse de l’aube » de Romain Gary, « Bonjour Tristesse » de Françoise Sagan, Georges Perec ou encore Alain Robbe-Grillet…
Côté littérature nouvelle génération, de nombreux auteurs sont présentés : Haruki Murakami avec « Kafka sur le rivage », « Les amants de Spoutnik » ou encore « Les chroniques de l’oiseau à ressort », « Tout est illuminé » de Jonathan Safran Foer, « Choke » de Chuck Palahniuk, « Sang et stupre au lycée » de Kathy Acker et les romanciers américains tels que Bret Easton Ellis, Jeffrey Eugenides (Middlesex), Jonathan Franzen, Mark Z. Danielewski, David Foster Wallace (Infinite Jest non encore traduit en français), John Kennedy Toole et les doyens Philip Roth (Le complot contre l’Amérique, La tâche, La symphonie pastorale, Le théâtre de Sabbath), Don DeLillo, Tom Wolfe, Paul Auster (Le livre des illusions…), les maîtres du roman noir comme James Ellroy, un des chefs de file de la Beat generation William Burroughs (mais pas mention de Bukowski) ou encore les enfants terribles des lettres anglaises Will Self, Martin Amis (The Information, La flèche du temps, Money) et son père Kingsley Amis ou Jonathan Coe…
Du côté féminin (hors françaises) émergent Margaret Atwood (Le tueur aveugle), Joyce Carol Oates (Blonde…), Zadie Smith, A.L. Kennedy ou encore Donna Tartt (la camarade de fac de Bret Easton Ellis avec son oeuvre culte « Le maître des illusions »)…
Une sélection logiquement très anglo-américaine (et assez masculine semble-t’-il). Elle est pourtant le fruit d’une collaboration de plus de 100 collaborateurs, échantillon de la communauté internationale de lecteurs, comprenant des journalistes, poètes, essayistes, universitaires et romanciers.
« La liste qui est ici offerte ne cherche pas à constituer un nouveau canon, ni à définir le roman de manière exhaustive.« , prévient Peter Ackroid, dans son avant-propos.
A quand une telle anthologie émanant d’un point de vue français ?
Liste des livres du XXIe siècle à avoir lu dans sa vie (en anglais) :
# Never Let Me Go – Kazuo Ishiguro
# Saturday – Ian McEwan
# On Beauty – Zadie Smith
# Slow Man – J.M. Coetzee
# Adjunct: An Undigest – Peter Manson
# The Sea – John Banville
# The Red Queen – Margaret Drabble
# The Plot Against America – Philip Roth
# The Master – Colm Tóibín
# Vanishing Point – David Markson
# The Lambs of London – Peter Ackroyd
# Dining on Stones – Iain Sinclair
# Cloud Atlas – David Mitchell
# Drop City – T. Coraghessan Boyle
# The Colour – Rose Tremain
# Thursbitch – Alan Garner
# The Light of Day – Graham Swift
# What I Loved – Siri Hustvedt
# The Curious Incident of the Dog in the Night-Time – Mark Haddon
# Islands – Dan Sleigh
# Elizabeth Costello – J.M. Coetzee
# London Orbital – Iain Sinclair
# Family Matters – Rohinton Mistry
# Fingersmith – Sarah Waters
# The Double – José Saramago
# Everything is Illuminated – Jonathan Safran Foer
# Unless – Carol Shields
# Kafka on the Shore – Haruki Murakami
# The Story of Lucy Gault – William Trevor
# That They May Face the Rising Sun – John McGahern
# In the Forest – Edna O’Brien
# Shroud – John Banville
# Middlesex – Jeffrey Eugenides
# Youth – J.M. Coetzee
# Dead Air – Iain Banks
# Nowhere Man – Aleksandar Hemon
# The Book of Illusions – Paul Auster
# Gabriel’s Gift – Hanif Kureishi
# Austerlitz – W.G. Sebald
# Platform – Michael Houellebecq
# Schooling – Heather McGowan
# Atonement – Ian McEwan
# The Corrections – Jonathan Franzen
# Don’t Move – Margaret Mazzantini
# The Body Artist – Don DeLillo
# Fury – Salman Rushdie
# At Swim, Two Boys – Jamie O’Neill
# Choke – Chuck Palahniuk
# Life of Pi – Yann Martel
# The Feast of the Goat – Mario Vargos Llosa
# An Obedient Father – Akhil Sharma
# The Devil and Miss Prym – Paulo Coelho
# Spring Flowers, Spring Frost – Ismail Kadare
# White Teeth – Zadie Smith
# The Heart of Redness – Zakes Mda
# Under the Skin – Michel Faber
# Ignorance – Milan Kundera
# Nineteen Seventy Seven – David Peace
# Celestial Harmonies – Péter Esterházy
# City of God – E.L. Doctorow
# How the Dead Live – Will Self
# The Human Stain – Philip Roth
# The Blind Assassin – Margaret Atwood
# After the Quake – Haruki Murakami
# Small Remedies – Shashi Deshpande
# Super-Cannes – J.G. Ballard
# House of Leaves – Mark Z. Danielewski
# Blonde – Joyce Carol Oates
# Pastoralia – George Saunders
Liste complète à consulter ici
37 Commentaires
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A préciser que Peter Ackroyd qui a coodonné l’ouvrage a publié de nombreux romans historiques. Il a également écrit des biographies de TS Eliot, Charles Dickens, William Blake et Thomas More.
pas le temps pour toutes ces futilités si je veux devenir champion du monde de counter strike avant 40 ans
Ils auraient du rebaptiser leur ouvrages "1001 romans américains à lire avant de mourir".
Bon, de la liste j’en ai lu pas mal, je me coucherai plus serein.
A part ça, il faudra faire un autre volume : "les 1001 livres à ne surtout pas lire dans sa vie". 1001 serait, je pense, un peu juste. Je vais balancer personne sur le coup, mais j’ai justement quelques auteurs Flamm en tête…
J’aime et je déteste ce genre de liste: Ce que j’aime c’est que je découvre toujours des oeuvres que je ne connaissais pas ; et me voilà donc enrichie / Je déteste ce que les anglos appellent eux-mêmes le côté "patronizing" de tout ça, c.a.d. autoritaire, arogant, qui veut faire de sa conception de la litt. la vérité absolue à suivre etc… D’ailleurs, dans ce monde, tout est patrozing.
patronizing pardon
En tout cas, 1001 et ben moi ça me suffit pas, ou alors je me dis "ah mais alors je vais mourrir jeune !". Plus d’un livre par semaine depuis l’âge de dix ans, c’est ce que je me donne comme limite minimale pour vivre, justement, sinon, je me sens mal (moi les livres ça me fait respirer). Donc, j’ai déjà dû dépasser les 1000 largement, mais j’en ai lu des merdes, aussi. En ce moment, parce que je suis très bien conseillée par des écrivains rencontrés ici ou là, par des amis proches aussi, et surtout par mes propres lecteurs (ça c’est extraordinaire) je fais que des découvertes, alors disons 2 livres minimum par semaine et je me donne encore 5000 livres avant de mourrir ! Soyons optimiste !
Oui je me suis aussi fixée une moyenne de 2 livres à lire par semaine. Mais avec mes cours en ce moment, j’en lis pas plus d’1, et encore, je traîne je traîne ! Vivement les vacances !!!
Avant 40 ans ? Il te reste combien d’années alors pour atteindre ton objectif ? (ruse subtile pour connaître l’âge de Folantin !)
Sinon toi tu as dû déjà quasiment tout lire de cette liste !
Joest, oui suprématie anglo-américaine…
Toutefois Ackroyd a eu l’honnêteté de reconnaître la valeur culturelle relative de cette liste. Serait-elle réellement représentative en Inde dans les pays de l’Est par ex ?
Christophe, pourquoi se donner du boulot sur ce qui n’est pas intéressant ?
Bon, tu me diras pour les éviter justement mais bon autant ne pas en parler, on les oubliera bien vite…
Emmanuelle, c’est amusant je réfléchissais justement à la moyenne statistique que cela représentait (ou l’art de marier les chiffres aux lettres…).
Pour une personne, on va dire commençant à vraiment lire vers 20 ans sachant qu’avant en général lecture=corvée pour une majorité d’ados, et une espérance de vie jusqu’à disons 80 ans, cela nous fait environ "17 livre/an" soit 1 ou 2 livres par mois.
C’est jouable même pr qqn qui lit lentement (et/ou qui travaille car soyons réaliste, peu de gens ont vraiment envie de se plonger dans un livre après 10 heures de bureau…).
J’ai encore pas mal de retard en ce qui me concerne, mais pas tant que ça finalement !
Question à tous : Que pensez-vous de la pertinence littéraire de cette liste, vous sentez-vous en affinité avec ?
Et quel est votre top 5 (on va éviter le top 1001 !) perso des livres que vous conseillerez à tout prix de lire dans sa vie (sous peine de mourir dans d’atroce souffrances)… 🙂
Hâte de vous lire ! (ne me sortez pas les bienveillantes pleaaaaaaaaase !)
Je réponds à Kébina à part, parce que c’est assez long… :
Oui Kébina, je sais que ce genre de liste peut provoquer des réactions épidermiques en rappelant les bons vieux "guides de culture gé pour les nuls".
Mais j’y vois avant tout une façon d’avoir accès à de bonnes références et surtout à me situer dans mon "parcours de lecture".
Je trouve que j’ai perdu trop de temps dans ma jeunesse à lire des livres sans intérêt parce que je n’avais personne pour me guider. Cela a changé par la suite heureusement !
Je suis aussi toujours attentive aux recommandations et je consulte aussi parfois les "listmanias" sur Amazon qui peuvent être intéressantes.
Mais il y a un mystère que je n’arrive pas à m’expliquer. Pourquoi les lecteurs d’un auteur n’ont pas forcément les mêmes goûts littéraires ? Oui, je sais ce serait trop simple !
Je rêve d’un système "Vous avez aimé donc vous aimerez aussi…" parfaitement fiable !
Ce qui est rarement le cas… Trop souvent il se limite à proposer d’autres ouvrages du même auteur, ce qui est peu pertinent. Par ex, j’ai adoré Haute fidélité de Nick Hornby (qui ne figure pas dans les "1001 livres…" shame on em’ !), mais je n’ai aucune envie de lire les autres.
Pareil pour Philippe Jaenada, j’avais lu le Chameau sauvage, très bien mais la suite bah non pas envie. Je lui avais dit d’ailleurs en toute franchise dans un autre billet ce qui l’avait vexé comme un pou, mais bon ce n’était pas méchant c’est juste que je ne choisis pas mes livres en fonction de l’auteur mais en fonction du livre en lui-même.
Quelques exceptions : Bukowski, Poppy Z.Brite ou Jauffret…
Mais bon j’ai quand même raisonné par rapport à leurs livres avant tout.
Un article très intéressant sur Lafeuille au sujet des recommandations de livres par univers et affinité littéraire :
lafeuille.blogspot.com/20…
–> "Sinon toi tu as dû déjà quasiment tout lire de cette liste !"
(note à moi même : le name dropping, plus qu’une posture, un art de vie)
Et c’est là qu’on réalise sa petitesse devant l’immensité..je n’ai pas lu grand chose de cette liste et pourtant je suis plutôt livrovore
Bonjour Alexandra, oui finalement je suis assez d’accord avec toi concernant l’utilité de ces listes. D’ailleurs quand tu commences à t’intéresser à quelque domaine artistique que ce soit, il est toujours bon de se laisser guider par ce type de listes (pour prendre mon exemple : je m’intéresse depuis 1 an au rock alternatif et j’avoue que sans les listes "Best albums" de Pitchfork , NME Mag, et autres, je me serais perdue)……..
Pour revenir à la littérature, j’aime moi aussi les recommendations comme "listmanias", mais avant tout pour découvrir les goûts d’un lecteur; je ne sais pas exactement ce que j’en retire, mais ça m’amuse et ça me permet de découvrir des romans en essayant parfois de me mettre dans la peau de celui qui m’a recommendée le livre, pour essayer de mieux connaître ce lecteur. Ça donne une lecture "double" du livre. J’ai d’ailleurs l’intention de renouveller l’expérience (oui je m’ennuie ! lol) en lisant l’Education Sentimentale – que je n’ai pas encore lu – qui est le livre de chevet de Bret Easton Ellis. Et le seul moyen que j’aurai pour me mettre dans la peau de Bret sera par l’entremise de ses romans…
Sinon, contrairement à toi Alex, quand j’apprécie le roman d’un auteur, je lis quasiment tous ses autres. J’aime me fondre totalement dans l’univers d’un écrivain. C’est d’ailleurs ce qui m’interesse le plus en littérature, et plus généralement en art.
Ps: Concernant le lien, je déteste les recommendations automatiques. Je dirais même qu’elles sont sans intérêt autre que commercial.
Sylène, à 12 ans j’étais une sacrée livrorore ! Je veux dire que… euh… je lisais ÉNORMÉMENT de Danielle Steel (qui était mon "écrivain" préféré) et de Harlequins ! (que j’ai maintenant refilé à ma petite soeur bien sûr. La pauvre… ! lol)
Donc si j’ai bien compris, c’est à qui lira le plus de livres par semaine ?
C’est ridicule et c’est une démarche qui va à l’opposé du plaisir de lire et surtout de laisser les mots agir sur son esprit.
On est vraiment dans une société de consommation très moche.
AH ! MonsterJack sort de sa grotte pr piquer sa crise ("smiley de franche hilarité" comme dirait Chloé Delaume).
Tu dis : "Donc si j’ai bien compris, c’est à qui lira le plus de livres par semaine ?"
Eh bien je crois que tu souffres d’une mal-comprenite aigue très cher. Où as tu lu qu’il s’agissait d’un concours de nombre de livres lus ??
Pour ma part j’ai écrit par ex : "une façon d’avoir accès à de bonnes références et surtout à me situer dans mon "parcours de lecture".
En quoi cela empêcherait-il de "laisser les mots agir sur son esprit" ?????
Tu dis "On est vraiment dans une société de consommation très moche."
> Bah oui c’est « caca ». lol
plus sérieusement, y’a plus moche que de "consommer" des livres comme tu dis non ?
Bon j’attends avidement tes recommandations de livres à avoir lu dans sa vie. Je serai très curieuse de les connaître !
Kébina, c’est très intéressant ce que tu dis. J’ai eu un peu la même démarche en matière musicale il y a quelques années, musique classique notamment quand j’ai débuté le piano. J’avais vraiment besoin de me repérer.
Merci pr l’info sur Bret Easton Ellis et "L’éducation sentimentale" !
Tu dis "Sinon, contrairement à toi Alex, quand j’apprécie le roman d’un auteur, je lis quasiment tous ses autres."
> Voui, je sais, la plupart des gens font ça mais bon souvent on est déçu non ?
Ah bon ? Cela ne m’avait pas l’air d’être commercial mais plus basé sur les affinités observées des lecteurs…
Oui t’inquiètes pas pour les Danièle Steel, moi je carburais au Mary Higgins Clark ! Ceci dit, j’ai passé de bons moments de lecture quand même à l’époque (14-15 ans).
Ok Alexandra, pour le concours de lecture je ne m’adressais pas à toi mais plus particulièrement à Kebina et EM.
5 livres qui me viennent à l’esprit, sans trop réfléchir, mais qui m’ont marqué à l’époque où je les ai lus, (ce qui ne veut pas dire que j’aurais la même impression si je les relisais aujourd’hui).
– Le pavillon des enfants fous de Valérie Valère
– Le bruit et la fureur de William Faulkner
– La Métamorphose de Kafka
– Les enfants terribles de Jean Cocteau
Et le 5ème, je sais, va faire hurler et certainement me discréditer, mais j’assume et je maintiens tout ce que j’ai pu dire précédemment sur le compte de cette auteure :
– Corpus Christine de Max Monnehay
Beaucoup d’autres livres m’ont évidemment marqué, mais chacun de ces cinq énoncés à marquer un tournant dans ma vie.
Bise Alexandra
MonsterJack, t’as pas compris : moi je participe au concours de l’écrivain le plus "bouseux" et "enneigé" (j’avoue avoir quelques concurrents sérieux outre atlantique, mais je garde espoir).
l’Express a fait une critique de ce livre livres.lexpress.fr/critiq…
Ok Alexandra, pour le concours de lecture je ne m’adressais pas à toi mais plus particulièrement à Kebina et EM. ====== MonsterJack, je ne vois pas trop l’intérêt de ta remarque. Je n’ai jamais parlé de concours de lecture ; j’ai juste dit que j’aimerais pouvoir lire une moyenne de 2 livres par semaine , c’est à dire environ 1 livre tous les 3/4 jours, ce qui est tout à fait faisable si on a pas trop de travail, ce qui n’est malheureusement pas mon cas en ce moment, comme je le remarquais. Et je ne vois pas en quoi lire 2 livres par semaine est un frein au plaisir qu’on est sensé retirer de la lecture et à son action sur l’esprit. Alors tes remarques non fondées d’intello graisseux…
– Le bruit et la fureur de William Faulkner
– La Métamorphose de Kafka
– Les enfants terribles de Jean Cocteau ===== … bon t’as quand même du goût, c’est déjà ça.
Tu dis "Sinon, contrairement à toi Alex, quand j’apprécie le roman d’un auteur, je lis quasiment tous ses autres."
> Voui, je sais, la plupart des gens font ça mais bon souvent on est déçu non ?
==== Oui c’est pas faux. Disons que le problème avec cette façon de lire est qu’on peut finir par avoir l’impression de relire le même livre tant la "marque de fabrique" de l’auteur peut etre soulante au bout d’un moment. Surtout chez des stylistes comme Virginia Woolf, Bret Easton Ellis, Quentin Tarantino pour les films etc… Et au bout d’un moment tu te dis: ça va ! on a compris ! passe à autre chose maintenant !……. Mais c’est pas pour me gêner, j’aime cette sécurité, me sentir chez moi dans l’univers de l’auteur, livre après livre.
Pour la théorie de l’auteur dont on a adoré un livre et dont on aime pas du tout le suivant, je suis un peu sceptique, mais bon je dois être idéaliste !
Keb, te fache pas, je disais juste que c’est dommage de ne pas profiter plus des jours qui suivent la fin d’un roman, car ses personnages et son atmosphère continue à vivre après sa lecture.
Je vois pas ce qu’il y a d’intello dans cette démarche!
Tsss! tsss! Ces jeunes!
Enfin Alexandra me comprendra.
Ah bon ? Cela ne m’avait pas l’air d’être commercial mais plus basé sur les affinités observées des lecteurs… ====== Je dois être old school alors, mais je vais quand mêm analyser ça de plus près sur library thing…
Ok vieux monstre ! je vois où tu veux en venir, mais c’est pas en se laissant plusieurs jours de "repos" après avoir fini un roman qu’il va faire son effet… Le roman, il est en toi toute la vie…
très intéressant tout cela.
désolée, peu de temps, je remets à plus tard mes réactions.
par contre pour Emmanuelle, un dossier qui ne manquera pas de t’intéresser :
La littérature est dans le pré : 12 éditeurs aux 4 coins de la France
http://www.lefigaro.fr/litterair...
Merci Alexandra (bon je suis publiée chez les germano-pratins mais…). Je rajoute à la liste les éditions du Chassel, tout près de chez moi, à vals-les-bains, juste en dessous du plateau où j’habite et qui m’a passé commande d’un petit récit (Pol a eu la gentillesse d’accepter, ce n’est pas un roman). Un exemple de leurs publications ici dans le matricule : http://www.lmda.net/din/tit_lmda...
Pour l’instant, cette maison d’édition "locale" publie seulement des livres en rapport avec le lieu où elle est, c’est donc une vraie maison d’édition "dans le pré" (ou la rivière, pour "Gueules de Pierre" dont parle le matricule).
Pour une liste tres anglo saxonne notons qq oublis (Hubert Selby Jr et Cormac McCarthy pourtant l’un des geants de la litterature US) ! Que fait Paulo Coelho dans cette liste ?
Une liste, cela a plein de travers… tout le monde s’accorde là-dessus. On aime certains livres plus que d’autres, et on se demandent pourquoi ils ne sont pas repris dans les 1.001 livres qu’il faut avoir lu.
Restons raisonnables, parmi les 1.001, il y en a de vraiment chouettes.
Liste très anglo-saxonne. Peu de poésie, aussi. Et si j’ai bien vu, l’Illyade n’y figure pas, pas non plus de livres d’Inoue. Dommage.
Mais l’essentiel, c’est que cette liste fasse parler des livres, donne envie de s’échanger des idées et finalement (et plus que tout) donne envie de lire.
Est-ce le cas? A voir.
Jim Harrison n’est pas cité une seule fois mais Roth X fois…. Il y a vraiment des fois où on peut s’interroger sur l’intérêt de publier de pareilles conneries !
ah enfin une lectrice d’Harrison.
Pourrais tu stp nous conseiller un ou deux incontournables de cet auteur (hormis "Légendes d’automne") ? merci bp !
ajoutez julien perche:
c’est une honte quand je lis julien perche je me rends compte combien il y a de grands auteurs non reconnus mais au talent bien superieur à tous ces ecrivains que l’on porte aux nues;
voir chez the book edition julien perche
bukowski et jean philippe toussaint c est tout
Bonjour,
Le critère « d’américanité » ne semble pas le plus pertinent :
Trois Murakami, trois Duras, trois Auster, trois Updike, trois Kelman, trois Rushdie, quatre Perec, quatre DeLillo, quatre Ishiguro, cinq Coetzee… et pas un Caldwel, Carver, R.Banks, Harrison, Bukowski (tous le cinq américains pourtant).
Enfin, Il y a la Princesse de Clèves, c’est déjà ça 😉
PS: Sur mon édition, ne restent que deux Ballard sur les sept prétendument listés…
En réponse à Alexandra:
Les livres qui m’ont profondément marqué sont:
– Le mal noir de Nina Berberova
– L’étranger d’Albert Camus
– Huit clôt de Jean Paul Sartre
– La guerre de Troie n’aura pas lieux de Jean Giraudoux
J’ai entamé la liste des 1001 avec Nadja. Ceci dit, je ne comprends pas pourquoi inclure Stupeur et tremblement (entre autres)?