Dans une interview en forme de portrait donnée au site Zone littéraire, Frédéric Beigbeder commente ses références, influences et amitiés littéraires hétéroclites. Et révèle son admiration sans borne à Frédéric Dard qu’il va jusqu’à mettre au même niveau qu’Albert Cohen !
Extrait :
« Il nous parle de ses amis écrivains, une bande littéraire qu’il aime et admire. « Je peux être ami avec Houellebecq parce qu’il est désespéré comme moi, nihiliste et en même temps romantique. Et donc on peut boire ensemble, la nuit ! » Il aime parler de ces auteurs qui lui plaisent pour leur folie, leur humour ou un certain mode vie. « J’aime beaucoup Yann Moix parce que c’est un fou complet ! Très brillant, très méchant, très drôle. Je l’admire beaucoup. J’y peux rien, j’aime bien les gens un peu agaçant ! », raconte-t-il. Puis on aborde Dustan, incompris, Jean-Jacques Schuhl avec qui il aime passer des soirées à citer des vers, des mots d’esprit. « Il a cette qualité d’être aussi un noctambule et on peut aussi se voir tard et boire ! »
Et les maîtres… Il est fier d’avoir pu rencontrer certaines de ses idoles, Sagan, Blondin, notamment, mais semble avoir un grand regret : « Il y a un génie que j’ai regretté de ne jamais rencontrer, c’est Frédéric Dard, le papa de San-Antonio. Je pense que c’est un des plus grands écrivains du XXe siècle et qu’il est très sous-estimé. Comme c’était un écrivain très comique, on n’a pas vu la solitude, le désespoir et l’angoisse de ce mec. Certains de ses livres sont des chefs-d’œuvre, à pleurer. Pour moi il est aussi important qu’Albert Cohen sans qui je n’aurais pas écrit L’Amour dure trois ans ».
1 Commentaire
En tout cas, avec la vidéo (!) et ce portrait, cela me donne envie de lire ce nouveau livre de F.B. pour pouvoir comparer avec ses autres ouvrages car j’ai parfois été assez mitigé…