Dans sa chronique du mois de février 2008 pour le magazine Lire, Frédéric Beigbeder compare ces deux auteurs (a priori sans comparaison) : Julien Gracq et Françoise Sagan (qui fait la une du magazine ce mois-ci et à qui l’écrivain voue une grande admiration).
« Il y a deux sortes d’écrivains, affirme-t-il : ceux qui se cachent et ceux qui se montrent. Ceux qui disparaissent pour ne pas entraver la lecture de leur oeuvre et ceux qui s’agitent pour séduire les lecteurs. Ceux qui font passer l’écriture avant la vie et ceux qui préfèrent vivre pour raconter le monde. Ceux qu’on ne voit jamais et ceux qu’on voit tout le temps.«
Le premier appartient à la première catégorie (« infiniment plus respectable ») et la deuxième (où l' »on s’ennuie moins ») à la seconde, d’après lui.
« On peut croire que les reclus se sacrifient sur l’autel de la Littérature mais les omniprésents aussi, qui s’immolent en public: ils seront plus souvent ridicules, mais ils auront des compensations, puisqu’ils feront plus souvent l’amour avec des péronnelles intéressées. C’est pourquoi beaucoup d’auteurs hésitent, changent d’avis, passent d’un camp à l’autre, notamment sur l’insistance de leur éditeur. »
Une chronique en forme de mea-culpa déguisé ?
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