« Peut-on ou ne peut-on pas porter des mocassins à gland avec un costume de ville ? Les cols ronds sont-ils trop habillés ou trop décontractés ? Si tu portes un pantalon gris, tu portes des chaussettes grises mais si l’on porte des chaussures noires ?« … Autant de questions qui hantent et jalonnent les conversations mondaines de Patrick Bateman et de ses yuppies de Wall Street d’acolytes, dans « American Psycho », le célèbre roman de Bret Easton Ellis. Leur bible ? GQ (Gentleman Quaterly), un magazine masculin américain de style, né en 1957 aux Etats-Unis, consacré à la mode masculine.
Aujourd’hui ce magazine (lancé par Condé Nast comme le « Glamour » au masculin) débarque en France aux côtés d’autres titres tels que « FHM », « L’Optimum » ( le «masculin civilisé») ou encore « Monsieur », bien décidé à séduire ces messieurs (les 2,3 métrosexuels qui se battent en duel à Paris ?).
Son objectif ? « Se consacrer au style de vie au masculin, proposer un nouvel oeil sur le quotidien entre sérieux et légèreté, rêve et accessibilité. » nous dit le communiqué de presse qui parle de magazine « beau et intelligent ».
En couverture, Vincent Cassel (qui interprètera le rôle de Mesrine) fait l’objet d’un grand portrait («L’homme aux 100 visages») accompgné d’un contenu riche loin de se cantonner aux costumes et cravates. On retrouve notamment l’incontournable Frédéric Beigbeder qui orchestre une interview (fleuve) mensuelle avec François Bayrou comme premier invité, qui lui parle de ses goûts littéraires (Mankell, P.G Wodehouse…) de leurs origine béarnaises communes tout en ne manquant pas de rappeler qu’il est « fils de paysan » (en sirotant sa soupe)…
Outre les rubriques mode (à ne pas manquer : « les 25 films les plus stylés » et l’incontournable « Style academy »), politique, high tech (« Futurs »), loisirs, culture (à la rubrique livres on retrouve notamment Jacques Braunstein, de Technikart, qui chronique Peste de Chuck Palahniuk), on trouve une rubrique « Salon » assez intéressante qui réunit des chroniques de divers jeunes auteurs dont Nicolas Rey qui raconte une mésaventure au vidéoclub « Loué soit le dimanche » ou Camille de Peretti (« Le jugement premier ») qui décrypte tous les codes et attitudes des hommes lors d’un premier rendez-vous (« Il commande un café, c’est un homme actif, un coca-cola un gamin, un coca-light aïe un métrosexuel !, une vodka tonique enfin un homme qui sait vivre, une coupe de champagne un flambeur, deux coupes de champagne un romantique… » écrit-elle).
On découvre aussi avec plaisir la plume de la célèbre blogueuse Maïa Mazaurette qui nous annonce l’arrivée imminente du premier sex toy masculin et dénonce la passivité sexuelle. Mais encore Jean-Paul Dubois (« Ma femme s’appelle revenu ») et David Abiker qui évoque les bonnes manières dans les déjeuners d’affaires.
On trouve aussi la signature de Julien Blanc Gras (qui vient de publier « Comment devenir un dieu vivant ? » aux éditions du Diable Vauvert) qui chronique l’ouvrage « Ma vie sans bug » à travers une chronique de coaching « La PC thérapie ».
Au final, le GQ français tend donc plus du côté du magazine culturel (type « Technikart ») que du magazine de mode pur, ces messieurs se laisseront-ils tenter (le premier numéro est au prix cadeau de 1€) ?
Voir le site de GQ
A lire aussi : Playboy veut renouer avec la fiction littéraire
Voir ci-dessous en commentaire n°2 : la participation de la romancière Lolita Pille en tant qu’égérie de la marque Tara Jarmon pour sa collection de robes de bal. Un bal au Crillon aura lieu le 28 février 2008 pour célébrer ce lancement (places à gagner sur le groupe Facebook)
5 Commentaires
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Oh mon dieu…
La seule personne à sauver là-dedans c’est Jean-Paul Dubois (Jean-Paul mon amour absolu, que votre amour de l’Amérique ne vous fasse signer n’importe quoi non plus)… Pour le reste c’est vraiment du menu fretin. Et on peut savoir pourquoi Beigbeder ramène sa fraise comme ça sur n’importe quel canard branché? Il a son tiers provisionnel qui a du mal à passer aux impots ou quoi?
Ohoh et que vois-je, un transfuge de Technikart qui pige pour eux? Bon définitivement, ça sent l’esbrouffe à plein nez ce GQ version française…
Eh oui Frédéric Beigbeder est très demandé… Lire, Playboy, Technikart et maintenant GQ… Son interview de Bayroux a le mérite d’être assez iconoclaste. A noter que le magazine « L’optimum » a lui aussi, à l’occasion de la sortie de son concurrent, complètement revu sa formule. On trouve notamment dans ce numéro de février (avec le chanteur Raphaël en couverture), un intéressant article d’Hubert Arthus (qui œuvre notamment sur rue89.com) sur 4 figures de la littérature anglaise nouvelle génération.
Sinon pour rester dans le glamour, une autre info qui devrait t’intéresser Dahlia :
« Lolita Pille (photo ci-contre) fait partie des égéries du Paris noctambule et trendy qui posent pour le catalogue de la première collection « Bal Édition » de la marque Tara Jarmon. Au fil des pages, on voit ces belles insomniaques se préparer pour la fête du siècle : coups de fil aux invités de dernière minute, hésitations sur les accessoires, petites confidences et éclats de rire entre deux retouches make-up… Lolita Pille, romancière, assume sans ciller le décolleté abyssal de la robe Aurora en organza fuchsia. Cécile Togni, moitié du duo de DJs Les Putafranges, a craqué pour Moonlight, en noir, quand Mohini, l’ex-chanteuse du groupe Sex in Dallas, l’a préférée en gris perle et jaune citron. » (source : Le Figaro)
Ah ben bravo concernant l’info Lolita Pille et elle le bosse quand son manuscrit cette feignasse de gosse de riches? Je t’enverrai tout ça bosser dans un kebab miteux, ça marcherait droit après!
Nan parce qu’elle se fait attendre de ce côté-là. J’ai détesté ses deux romans, mais il parait qu’elle fait de l’anticipation pour le prochain… je suis bien curieuse de voir ça…
Dommage que ce nouveau GQ français ne soit qu’un prétexte pour que la même bande de potes se regroupe pour parler encore de la même chose.
Beigbeder partout encore une fois, Nicolas Rey ( de VSD a Canal et maintenant sur GQ mais cependant pas encore de livres en vue) et Lolita Pille, Lolita Pille.
Bref, il doit y avoir d’autres choses intéressantes dans ce GQ mais je pense que je vais continuer à lire le GQ UK, le plus classe et le plus élégant de toutes les internationals editions du magazine.
Dahlia, ne soit pas aussi déçu, ce n’est que des amis qui s’amusent.
J’ai eu la bete entre les mains, une tonne de pub, quelques bons mots, de jolies photos et puis mince, encore de la pub. Je cherche toujours un mag masculin qui me colle à la peau, ce ne sera pas GQ, malheureusement.