Quelques nouvelles de votre écrivain fétiche : Virginie Despentes qui ne chome pas !
Après le film « Baise-moi » (2000) – adapté de son premier roman éponyme et coréalisé avec l’ex-actrice du X Coralie Trinh Thi –, « Les jolies choses » où elle était scénariste et enfin l’adaptation de « Teen Spirit » réalisé par Olivier de Plas, Virginie Despentes envisage une nouvelle adaptation ciné avec son roman « Bye bye Blondie » en tant que réalisatrice. Se déroulant dans les années 80, le roman raconte l’histoire d’une quadra paumée ayant passé son adolescence en hôpital psychiatrique, qui retrouve vingt ans après son amour de jeunesse, méconnaissable et malheureusement irrésistible en jeune homme chic, convoité et adulé… Pour incarner cette héroïne nommée Gloria, l’écrivain a choisi d’engager Béatrice Dalle, l’inoubliable Betty Blue, autre grande et belle désaxée de Philippe Djian.
2 extraits de Bye-Bye Blondie :
« J’aime pas l’euro, j’aime pas les CD, j’aime pas les ordinateurs, j’aime pas les mails, j’aime pas mon époque, j’aime pas les groupes modernes, j’aime pas ma gueule, j’aime pas les putes à la télé, j’aime pas bosser… »
« Les clichés ne sont pas des fantasmes et les riches sont comme on les imagine : imbuvables, laids et contents d’être là. Entre eux, au premier coup d’oeil, ils se reconnaissent. Même quand l’un d’eux s’habille cradingue, il garde un élément, quelque chose qui dit aux comparses « je fais partie du club ». »
Vous pouvez également retrouver Virginie, tous les mois, dans le magazine Technikart pour lequel elle tient une chronique d’humeur dans son style inimitable. Parmi ses derniers faits d’arme, on remarquera sa chronique sur la pop icône trash, Britney Spears, intitulée « 100% Britney » (peut-être une source d’inspiration pour l’héroïne de son prochain roman… ?) :
Extrait :
« Le 17 février 2007, Britney frappe fort. Depuis un an, son divorce avec Federline est un peu compliqué, il fait la fille américaine: après s’être fait produire un disque, il veut beaucoup d’argent à la séparation, et il veut aussi les enfants. Il menace Britney de faire analyser ses cheveux, qu’ils révèlent ce qu’elle prend exactement niveau défonce. Donc, histoire de ne pas se laisser emmerder par son ex, elle fonce chez un coiffeur. La nuit. Britney fait beaucoup de trucs qu’on fait le jour la nuit. Comme toujours, il y a des paparazzis autour d’elle: Britney, on sait même où elle va pisser. Le coiffeur refuse de lui raser le crâne. Aucun problème, elle prend la tondeuse et s’installe face au miroir, passe la tondeuse sur le devant. On imagine qu’elle se dit: «Kevin, connard, je vais me faire la boule à Z, tu vas voir comment tu vas m’embrouiller avec ma conso de drogue à base de cheveux.»
Elle rigole en se regardant et une fois qu’elle a bien rasé le devant, peau blanche et forme du crâne apparentes, elle arrête de rire, se regarde. On dirait qu’elle voit ce qu’elle se fait, redescente, et qu’elle voit que c’est trop tard pour revenir en arrière. C’est à ce moment qu’est prise cette fameuse photo où elle tourne la tête vers l’objectif, moitié rasée. On ne lui avait jamais vue cette expression de Joconde californienne, une certaine sérénité. Puis elle termine, ça ne rigole plus, elle rase ce qui reste de cheveux bruns. Les mèches seront en vente sur Internet le lendemain, avec la canette de Red Bull qu’elle buvait et son briquet bleu, évidemment. On ne va jamais trop loin dans le glauque. Puis elle remonte la capuche de son sweat gris. Alors, Britney passe dans le sacré, ressemble à un moine. Sublime. Androgyne, tête d’enfant, sans maquillage, ni franchement triste, ni faisant la fière. Une icône, pure.
(…) et encore : « Britney, on dirait que Minnie du parc Disney a brûlé son costume et qu’elle déambule dans le château, une tronçonneuse dans une main et une bouteille de bière dans l’autre. »
4 Commentaires
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Ah oui, ce fameux papier où elle dit entre autres que Britney transpire grave le sexe dans le clip de Gimme more alors que la chanteuse y est surtout pitoyable et pathétique.
Ca me rappelle l’époque où les intellectuels des années 60 avaient choisi Brigitte Bardot comme icône de la liberté et de la féminité libérée surtout. Bref je me marre bien.
Je crois qu’elle disait surtout qu’elle était touchante… Just a kid…
Du reste, je n’ai absolument pas compris l’intérêt de ce clip. J’avais bien aimé par contre celui de "Toxic".
Pour en revenir à V.Despentes, elle a toujours exprimé son intérêt/fascination pour les icônes trash, rock ou autre de Courteney Love à Kate Moss…
moi jai beaucoup aimé bye bye blondie , moins certains que jai tenter de lire …
Bye bye blondie est sans aucun doute mon livre préféré, il m’a boulversé !
Auriez-vous des livres à me recommander dans le même genre (histoire d’amour assez trash) ?
Merci d’avance