Comment ne pas vexer un écrivain ? (« Le Carnet du Savoir-vivre »)

Petit extrait amusant d’une interview du magazine Elle (du 12 mai 2008) auprès de Laurence Caracalla co-auteur d’un ouvrage de savoir-vivre (Le Carnet du Savoir-vivre) avec la Baronne Staffe.

A la question : « Votre ami écrivain vient de vous envoyer son livre… qui est épouvantable. Lui dites-vous ce que vous en pensez ?
Réponse de la docteur ès savoir-vivre : « Non, j’émets des réserves. Je repère les quelques lignes supportables du livre et j’amplifie en le félicitant sur ces passages-là. Puis, j’explique avec délicatesse ce que j’ai moins aimé.
Il faut savoir que l’écrivain est un petit être susceptible, qui vous en voudra de toute façon à mort
. »

On pourra également à l’occasion lui rappeler, que l’écrivain soit votre ami ou non, les fameux et indispensables droits du lecteur de Daniel Pennac (à graver dans le marbre !) :
Le droit de ne pas lire.
Le droit de sauter des pages.
Le droit de ne pas finir un livre.
Le droit de lire n’importe quoi.
Le droit de ne pas aimer un livre… et bien d’autres encore ! (à lire dans l’excellent « Comme un roman« )

8 Commentaires

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  1. Le plus facile encore c’est de faire son auto-critique, et là, du coup, on nous répond "ce n’est pas si mauvais que tu le penses" 😉

  2. hé hé, pas bête !
    C’est un art bien délicat de composer parfois avec les egos des écrivains en tout cas… Conseil bienvenu 😉

  3. Pouahlàlà ça promet un débat fumant! Ami ou pas, si le livre est vraiment, je vais le dire. En y mettant les formes, mais je le dirai. Ceci dit en janvier dernier, quand un ami m’a envoyé son roman (franchement mauvais par rapport à ce dont il est capable d’habitude), il a très bien accepté que je lui dise face à face (enfin au téléphone) ce que je n’avais pas aimé. Par contre, quand j’en ai fait un article et qu’il avait tout ça noir sur blanc, il a été beaucoup plus "blessé"…

    • Simplet sur 16 mai 2008 à 14 h 24 min
    • Répondre

    Sans doute parce que la conversation téléphonique n’impliquait que deux personnes alors que la publication d’un article… enfin, je veux, dire, un peu plus. Genre, c’est toute la différence entre le "soit dit entre nous " et le "je le crie sur les toits".

    Mais je peux me tromper. Tout cela n’est peut-être qu’une question de couleurs effectivement.

    • bartleby sur 16 mai 2008 à 14 h 38 min
    • Répondre

    La meilleure formule reste encore:

    "Tu n’as pas compris ce que j’ai voulu dire"

    Or, cela signifie d’entrée de jeu que lui ne "comprend" pas alors que l’auteur lui a compris; par contre, ça peut aussi laisser entendre que ce qu’il a voulu dire n’a pas forcément été de pair avec ce qu’il a écrit…
    au final, même quand on pense piéger l’autre, on peut se piéger soi-même…
    la langue française est suffisamment compliquée pour permettre ce genre de choses…

    et pour finir "nous n’avons pas les mêmes goûts! J’aime la littérature, toi le divertissement"

    Implacable…

    • paviot sur 22 mai 2008 à 0 h 30 min
    • Répondre

    Merci ma race. J’aime bien ta liste, mais j’y ajoute direct Nicholson Baker et Jonathan Franzen. J’avais traité que les frenchies.

    Sinon La Route m’avait fait chialer, j’ai hâte de voir la version Vigo Mortensen. Allez, à la prochaine. Un indice ? Garçon ? On a travaillé ensemble ? Bu ensemble ? Été au zoo ensemble ?

    • Polminuitvert sur 22 mai 2008 à 1 h 08 min
    • Répondre

    Franzen, of course. Et Coupland aussi. Et tous les autres. Petits et grands. Ecrivains.

    Bu du champagne tiède au même moment dans un hangar à livres, probable.

    Je continue de suivre ta course. ‘Night.

    • paviot sur 22 mai 2008 à 9 h 15 min
    • Répondre

    j’aime pas le champagne, même quand il est frais, mais j’en bois quand même. Et les salons, je n’y suis jamais invité, seulement aux hangars de Paris, juste après les présidents en campagne et les vaches.

    Sinon je ne manquerais pour rien (la mort peut-être, et encore faut voir), le salon America de Vincennes, mais bon c’est seulement tous les deux ans. C’était là ? Une discute tranquille avec Palahniuk ? Tu bosses à la librairie Millepages ? Tu veux rester anonyme ? T’habites Toulon ?

    Ma "course" comme tu dis, est arrêtée pour environ 5 ans. Rien de prévu avant 2013.

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