Suite de nos entretiens avec les auteurs à l’occasion du Salon du livre 2008 avec un entretien éclair avec le sémillant David Foenkinos. Effervescence sur le stand Au Diable Vauvert, lors de la nocturne du 18 mars. Il est aux alentours de 20.00. C’est là que David Foenkinos m’a donné rendez vous pour répondre à mes questions. Même si l’auteur de « Qui se souvient de David Foenkinos ? » (son dernier et septième roman paru à la rentrée littéraire de septembre 2007, sorte d’anti-autobiographie sur le mode parodique, sa marque de fabrique, mais néanmoins plus grave que ses précédents opus, où il s’imagine en écrivain raté à 40 ans, retombé dans l’anonymat après un bref succès, et qui se lance dans la quête d’un nouvelle idée « en or » de roman, une quête du Graal à la fois surréaliste et absurde qui questionne la création littéraire, les caprices de l’inspiration mais aussi la fragilité du succès ou encore les affres existentiels de la quarantaine, la solitude affective sans oublier les femmes, toujours !… ) n’est pas publié chez l’éditeur à l’emblème fourchu, il a choisi de faire « table de dédicaces commune » avec ses confrères et camarades de la nouvelle génération littéraire : Nicolas Rey, Louis Lanher ou encore Julien Blanc-Gras. Stéphane Million de la revue Bordel (et qui vient de fonder sa propre maison d’édition qui porte son nom) est aussi passé rendre visite aux jeunes écrivains. Il nous parle de son actualité du moment ou encore de son expérience de blogueur littéraire sur Livres Hebdo… Un grand merci à lui pour sa disponibilité et sa gentillesse :
Buzz Littéraire : Acceptes-tu de me parler de l’adaptation cinématographique actuellement en cours autour du Potentiel érotique de ma femme, et des Cœurs autonomes ?
David Foenkinos : C’est Laetitia Colombani qui va réaliser « Le potentiel érotique de ma femme ». Elle vient de finir un film avec Deneuve, Béart et Kad Merad. Et elle s’attaque maintenant au potentiel. Pour « Les coeurs autonomes », le livre a été acheté par la société de production de Tonie Marshall. Et le scénario est en cours.
As-tu pour ce premier collaborer à l’écriture scénaristique et si oui, acceptes tu de renouveler ton expérience de réalisateur, comme tu l’avais précédemment fait avec ton frère Stéphane pour un court-métrage ?
Je ne travaille pas sur les adaptations de mes livres, car c’est du passé pour moi. Par contre, oui, j’ai écrit un scénario avec mon frère, et j’espère qu’on pourra le réaliser. Affaire à suivre…
Je trouve que ton dernier roman a le mérite et… la qualité d’être inclassable ! Comment personnellement le définirais tu ? satire, ironie, tragédie, ou autre ? Où est la distance entre humour et tragédie ? Oui, difficile à définir. Peut-être un polar capillaire néo-suisse, avec des variations sensuelles.
Peux-tu me parler de ton rapport à Internet ? Que t’apportes l’échange en direct avec tes lecteurs sur ton blog ou via ton Facebook par exemple (cf : ton expérience de brainstorming pour le titre de son prochain roman –Ecrivain cherche bon titre pour son prochain roman-, les propositions des lecteurs ont-elles été utiles ?). Abordes-tu l’écriture sur le web, sur un blog d’une façon particulière par rapport au papier ?
La page myspace, c’est surtout un lien direct. Surtout que je n’ai jamais eu l’énergie de faire un site. C’est vraiment simple et utile. J’ai eu le message d’un québécois qui veut monter au théâtre une adaptation du « potentiel érotique de ma femme », et il est passé directement par moi. Et puis, il y a des discussions avec des lecteurs. La possibilité parfois d’annoncer des rencontres. Après, je ne suis pas très moderne pour le reste. Je fais de temps en temps un blog sur www. livreshebdo.fr mais c’est comme une chronique. C’est comme un billet d’humeur. C’est surtout ça qui change par rapport à l’écriture d’un roman. La possibilité d’écrire un moment, un instantané. Pour le reste, je ne suis pas du tout blog addict. D’ailleurs pas internet addict. Juste les mails.
Sinon c’était vraiment sympa toute cette participation à la recherche du titre de mon prochain… mais je reste toujours sur ma première idée » Nos séparations », malgré de bonnes choses… Difficile de changer un titre quand il est collé au texte depuis si longtemps. En fait j’avais dit ça comme ça, je n’avais pas pensé qu’il y aurait autant de propositions !
Tu collabores à des mensuels féminins, (DS, Muteen,) ainsi qu’à Transfuge et à Livres Hebdo, où tu tiens un blog mis à jour chaque semaine. Quel bilan tires-tu de ces autres expériences journalistico-littéraires ?
Pour le blog ou DS, ce sont plutôt des billets d’humeur, et donc c’est plus un travail d’écrivain que de journaliste. Et puis, avec Muteen, je reçois les livres en service presse, ce qui est agréable.
As-tu débuté un 7ème roman ?
Oui, mon prochain roman sort en septembre chez Gallimard. L’histoire d’un couple qui se sépare tout le temps. Et j’ai aussi une pièce de théâtre au Studio des champs Elysées, en septembre (« Célibataires »).
Propos recueillis par Laurence Biava
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