« La possibilité d’une île », le film au parcours mouvementé de Michel Houellebecq, adapté de son dernier roman éponyme, n’a pas été sélectionné à Cannes mais Frédéric Beigbeder a pu assister à sa projection en avant-première, il livre un premier avis sibyllin (est-ce vraiment un compliment ?) sur cette réalisation de science fiction qu’il qualifie d’OVNI (« Objet Visuel Non Identifié), « un film étrange, planant, complètement barré, lent, parfois décousu, minéral, en tout cas différent de tout ce qui existe et très éloigné du livre dont il est tiré ». Le mystère demeure sur ce film qui devrait sortir sur grand écran en octobre 2008…
Extrait de sa chronique du magazine Lire (juin 2008) :
« (…) Il me semble que le film, comme le roman, ne prend pas position sur la question du bonheur futur et de la survie de l’amour. Mais c’est un film extrêmement courageux qui va sûrement se planter parce que Houellebecq n’a pas voulu formater sa narration comme Philippe Claudel ou Eric-Emmanuel Schmitt, autres romanciers passés à la réalisation molle… On pourra tout reprocher à Michel Houellebecq mais pas de s’être prostitué pour faire son million d’entrées.«
1 Commentaire
"Le but de l’art n’est pas l’argent mais la beauté, rappelons-le à nos lecteurs les plus jeunes." D’avance pardon, mais rien qu’à lire ce genre de sentence définitive et très discutable dans la chronique de F Beigbeder, je suis énervée.
Et qu’est ce que ça peut faire que le journaliste ait vu le film tout à côté du réalisateur, ça donne plus de puissance au film ? Ca participe à la beauté de l’oeuvre ?
Et pourquoi parler en juin d’un film qui sort en octobre ? A quoi ça rime ?
Et puis j’ai beaucoup apprécié le film de Philippe Claudel dont la réalisation n’est pas molle. J’ai l’impression que l’auteur de cette chronique de Lire confond mollesse et sobriété.