« Miss.Tic, Femme de l’être » (Beau livre)

Pour cette nouvelle année 2009, nous vous souhaitons des histoires émouvantes, poignantes, envoûtantes… « à dormir debout ou à coucher dehors », comme le dit Miss.Tic à qui l’on emprunte sa plume en forme de bombe, à l’occasion de la sortie d’un beau livre qui lui est dédié : « Miss.Tic, Femme de l’être ».

Christophe Genin, maître de conférences à la Sorbonne, propose dans cet ouvrage paru récemment aux éditions Les impressions Nouvelles, une belle rétrospective et un hommage au travail de cette « tagueuse », « grapheuse » et surtout poète urbaine qui s’est faite connaître, dans la rue, par ses silhouettes iconiques de femmes en noir et blanc, aussi séductrices que féministes, mutines qu’engagées. Usant d’aphorismes, d’épitaphes ou de jeux de mots tour à tour ludique, sensible ou provoquant, elle utilise son « art mur » pour transmettre ses états d’ame et ses « idées hautes ».

« Son écriture travaille la forme courte, la métaphore vive; elle est nourrie d’images surréalistes.« , analyse Christophe Genin.
Pour lui, l’artiste est avant tout une femme de mots et nous apprend que cette grande lectrice a trouvé le goût de la poésie grâce à son surveillant de collège qui lui fit découvrir Char, Supervielle, Eluard, Prévert, Tzara, Desnos ou Aragon.
« Si jadis les murs avaient des oreilles, avec Miss.Tic ils ont des yeux et des lèvres, des seins et des hanches.« , écrit-il et de nous inviter à explorer son œuvre, plus complexe qu’il n’y paraît, nous en expliquer le principe bien loin des tagueurs sauvages qui ne cherchent qu’à marquer leur territoire. Il retrace ses différentes thématiques (aussi bien l’amour, la séduction, la féminité que l’engagement politique comme sa lutte contre le mal-logement, dont le visuel utilisé ci-dessus -et détourné ici !- fait partie) et son évolution artistique graphique (le pochoir puis l’utilisation de collages) en France et à l’international.

Petit florilège pour bien débuter l’année :