Comme chaque année, le Salon du livre reprend du service à Paris, Porte de Versailles. Au menu de nombreuses conférences et dédicaces, avec comme thème phare, les auteurs du Mexique.
Cette année Buzz… littéraire est invité sur le stand de Radio France le samedi 14 mars à 16h, où Laurence Biava participera à un débat autour du thème « Littérature et Internet » (voir aussi la rubrique Internet et littérature). Elle y sera interviewée par David Abiker dans le cadre de son émission « Parlons Net » ainsi qu’Hubert Artus (Rue89.com). L’émission sera articulée autour de 3 thèmes :
> Comment les auteurs utilisent Internet ?
> Comment les éditeurs utilisent Internet ?
> Comment Internet influence-t-il l’écriture des romans contemporains ?
Alors si vous avez des pistes, des idées, des bonnes adresses sur le sujet que vous souhaiteriez que Laurence relaie à l’antenne, n’hésitez-pas.
Et très bon salon du livre à vous !
Mise à jour 15 mars 2009 :
Si vous n’avez pu vous rendre au Salon du livre, voici la vidéo de cette émission disponible sur le site de France Info. Finalement il aura surtout été question de la critique littéraire sur Internet (et aussi du livre électronique) donc pas vraiment des sujets pré-annoncés…
A lire en complément sur Café livres/L’Express : « La cacophonie de la critique littéraire sur Internet » (Eric Naulleau, Débat France Info/Salon du livre)
15 Commentaires
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Il manque un angle dans ce débat à mon sens, la multitude de blogs d’apprentis ou wannabe écrivains, refuges de leur écriture, façon d’échanger hors ou attendant une version papier.
J’ai l’impression que ce petit phénomène prend de l’ampleur, un espace de liberté, de petites doses de bonheur et d’encouragement.
Il est évident que LeReilly n’a donc pas encore pénétré le monde merveilleux de WRATH 😀
Si si je connais WRATH, seulement c’est comme tout, y’a bien quelques wannabes pas trop mauvais dans le tas. Généraliser c’est drôle, mais c’est souvent passer à côté a côté de deux trois trucs. 🙂
L’émission sera bienvenue car le débat est vaste,passionnant, et inquiétant pour l’auteur lambda que je suis. On parle beaucoup et à juste titre des rapports sulfureux entre l’édition musicale et le net( je suis aussi parolier, mais trop peu du livre.
A ceux qui se rendront au Salon, une grande poignée de main à Jean Paul Dubois pour ses "Accommodements raisonnables" qui nous aide à garder le sourire. Dubois pour se réchauffer le coeur…
Bon salon
Mi
L’émission vient de se terminer et évidemment cela ne s’est pas déroulé comme prévu. impossible de citer les gens que je souhaitais mais j’ai fait le maximum, en dépit des pointures Naulleau et Cohen solal qui ont beacoup débattu entre eux notamment sur la critique litéraire sur le net au début de l’émission. mERci de me contacter au plus vite sachant que évidemment j’ai fait ce que j’ai pu et que c’est une expérience enrichissante. LO, en direct du salon, service de presse
A propos du 1er thème, "comment les auteurs utilisent Internet", je ne peux que vous faire part de mon expérience récente:
1) J’ai créé un site personnel présentant la plupart de mes travaux littéraire, avec possibilité de lecture en ligne ou de téléchargement gratuit.
2) Je l’ai référencé et j’ai proposé des extraits de mes livres sur plusieurs sites littéraires (cf. les liens sur mon site).
3) J’ai tenté de prendre contact avec des administrateurs de sites ou des critiques littéraires. Travail très frustrant car la plupart ne répondent pas aux courriels envoyés pourtant via les sites où ils interviennent…
4) Je tente donc, comme ici, d’instaurer un échange par le biais des commentaires, à tout hasard…
Conclusion: Conférer à ses textes une visibilité sur internet et trouver des lecteurs est une procédure longue et difficile, très frustrante. Aux dépens, bien sûr, du temps que l’on devrait consacrer à l’écriture.
Paradoxalement, le web qui est censé faciliter la communication et les échanges, donne souvent l’impression que l’on se heurte à un mur infranchissable.
Me démentirez-vous ?
Cordialement.
J’ai trouvé ce débat intéressant même si je me mets à la place de Laurence : difficile d’en placer une quand on est face à Gilles Cohen-Solal qui a le verbe haut ou Eric Naulleau qui hait les blogs. Ils sont complètement immergés dans leur univers et entendent difficilement un avis contradictoire… J’ai failli débattre avec Naulleau en novembre sur la critique littéraire via les blogs. Il a eu un empêchement, le débat a eu lieu avec Pierre Assouline et Raphaël Sorin, c’était loin d’être facile… J’ai dû dire deux bouts de phrases… Aussi, Laurence s’en est-elle bien sortie ! Quant à Abiker, je crois qu’on est tous d’accord ici pour dire qu’il nous aide à faire notre place, expliquer nos projets…
Je viens de regarder ce débat – et je suis partagé. D’une part, penser comme Eric Naulleau que la Littérature n’a pas de vraie place sur le net comme ailleurs : c’est une lapalissade. Du net à la télé en passant par l’édition, cela revient toujours au même. Exemple : il semble que Gallimard ait mis 15 ans pour écouler les premiers 1500 exemplaires d’A la recherche… Donc, rien de nouveaux sous le soleil. Le support ne change rien à l’affaire.
Mais, ce qui me trouble plus, c’est le mépris que Naulleau et Cohen-Solal expriment pour ceux qui ne pensent pas comme eux. Tout argument est balayé d’un revers de mains par un "moi je sais."
Ainsi, que le support web impose une écriture différente, une autre façon d’écrire a été rejeté comme impur. Il y a quelques mois, un auteur (je ne sais plus lequel) d’un certain age pensait que le traitement de texte était néfaste à l’écriture… Alors, que voulez-vous…
A titre personnel, les blos sont des endroits où je cherche ce que je ne connais pas encore. Et c’est moins une critique qu’une mise en exergue qui me plait. Dans le débat, quelqu’un faisait remarquer que les "critiques" sont souvent positives : mais c’est exactement cela que nous recherchons pour beaucoup d’entre-nous : partager. Ni plus ni moins. Une idée, une pensée, un avis : partager, et mettre en commun. Le web permet cela. Ni plus ni moins.
Je suis plutôt d’accord avec Naulleau sur le fait qu’il ne doit pas y avoir de style d’écriture propre à Internet en matière de littérature. Peut-être que pour les critiques, les journalistes il faut faire des phrases plus courtes etc ce sont des contraintes éditoriales comme on ne parle pas de la même façon de la seconde guerre mondiale sur tf1 ou sur Arte. En revanche, pour les auteurs ou pour les wannabe (pour la littérature), je ne crois pas qu’ils doivent "adapter" leur écriture parce que Internet.
Au contraire, je crois profondément qu’une nouvelle façon d’écrire sur le net est en train d’advenir. Liens hypertextes, illustrations animées ou non, collages avec d’autres textes, interactivité… Bref, écrire sur le web, c’est changer de support, et penser que le support n’a pas d’influence sur la façon d’écrire, c’est ne rien comprendre au processus de création, ou à tout le moins, de n’avoir écrit que pour le support papier. Le web est un médium en plus ; l’écriture spécifique est en train de se créer. Qu’on le veuille ou non. C’est différent, en plus : et il faut s’en réjouir.
Personnellement, j’ai regardé l’émission en question. Je l’ai trouvé très intéressante ; de l’emploi du net.
Concernant la critique, je vous renvoie à ce lien…
http://www.amateur-idees.fr/La-c...
Rien de nouveau sous le soleil, vous dis-je…
Bonsoir, j’ai suivi l’itw avec intérêt et j’avoue que Laurence Biava a eu du mérite, car c’était surtout un entretien entre 2 éditeurs. Malgré tout, le débat amenait la réflexion. Et je rejoins Michel ci-dessus, écrire sur le web c’est nécessairement écrire différemment. Rédiger comme sur le papier serait ennuyeux pour le lecteur du net.
Ca prouve juste que ces andouilles n’ont jamais lu le Golb (je sais je fais souvent de la pub au Golb, mais il le mérite plus qu’amplement). Rien qu’un article comme ça, c’est un plaisir de lecture et d’analyse critique:
legolb.over-blog.com/arti…
Je passe pour la première fois dans le coin suite à ce débat, vu sur rue89.
Et je dois dire, comme beaucoup d’autre içi, que même si le débat était intéressant, les deux éditeurs (qui ont largement monopolisé la parole) sont complètement à la masse. Ils ne comprennent absolument rien à internet, ni aux évolutions du monde actuel.
Ceci dit, je suppose que quand Gutenberg est arrivé en disant « Hey les mecs, je viens d’inventer un truc super cool pour fabriquer des livres beaucoup plus facilement et rapidement, ça s’appelle l’imprimerie », les moines copistes lui ont répondu « heu, ca marcheras jamais ton truc, des bibles écrite par des machines c’est pas des vrais bibles, personne ne voudra les lire, toutes les lettres se ressemblent, et en plus ton encre elle tâche. »
Par contre, le vrai sujet est le passage d’une littérature imprimée à une littérature numérique, et non pas la question de savoir si l’ebook va marcher ou pas. J’écris actuellement sur un ebook, mais moi j’appelle ça un ordi ultraportable. Ebook, epaper, ordi, téléphones, livre, journal, papyrus, plaque de marbre gravé au silex ou paroi d’une grotte, le support change, les mots restent les mêmes.
merci à tous pour vos interventions qui me réconfortent.
http://www.rue89.com/cabinet-de-...