Richard Ford publiait récemment en poche son roman intitulé sobrement « Ma mère » qui comme son nom l’indique est un portrait épuré de celles que nous fêterons demain. Il tente ainsi de « capter quelque chose qui tient à l’essence de la vie », d’explorer cette identité profonde entre mère et fils en reconstituant, comme un pzzle, son enfance dans l’Arkansas, sa jeunesse turbulente pendant la Grande Dépression et sa vie de femme jusqu’à son cancer. « A-t-on jamais une relation avec sa mère ? Non, je ne crois pas. » écrit-il. De son côté, L’Express célèbre les mères à contre-courant en demandant à sept écrivains quel était leur personnage de « marâtre » préféré dans la littérature. Verdict :
Frédéric Beigbeder :
«Je pense d’emblée à la mère du narrateur dans A la recherche du temps perdu, de Proust ! Parce qu’elle vient lui dire bonsoir dans son lit, en robe du soir, avant de sortir dîner. Comme la mienne, en 1972…»
Catherine Cusset :
« La mère Thénardier dans Les Misérables, de Victor Hugo. Cette femme est vraiment terrible, comme son mari et le reste de la famille d’ailleurs. La façon dont elle humilie et brutalise Cosette m’a beaucoup marquée. »
Nicolas Fargues :
« Mme Lepic, la mère de Poil de carotte. J’ai gardé l’image d’une perfection absolue de la méchanceté, quelque chose d’improbable. Quand j’étais gamin, il me semblait tout à fait impossible qu’une mère pareille puisse exister. »
Delphine de Vigan :
« Sylvia, dans Ceci n’est pas un roman, de l’Irlandaise Jennifer Johnston. C’est une mère ignoble, manipulatrice, destructrice et autocentrée. Son fils meurt, sa fille est internée, et on découvre que cette mère a été la maîtresse d’un ami du fils. Je suis toujours très intriguée et touchée par les histoires de parents toxiques pour leurs enfants. »
Voir les choix des autres écrivains sur le site de L’Express :
http://livres.lexpress.fr/dossiers.asp?idc=15009&idR=4
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