En analysant le chef d’œuvre de Madame de La Fayette, Marie Darrieussecq, l’auteur du célèbre Truismes, inaugurera une nouvelle collection des éditions Flammarion (GF). Il s’agit d’une série de rééditions de classiques enrichies d’interviews d’écrivains contemporains. Annie Ernaux y parle de Maupassant, François Bégaudeau de Flaubert, Pierre Bergougnioux de Homère, Philippe Claudel de Zola… A paraître fin août.
Au sujet de ce prochain ouvrage baptisé « Clèves », Marie Darrieussecq commente : « Quand je dis que mon prochain roman s’appelle «Clèves», on croit que c’est une position politique. Mais c’est un projet à long terme, commencé avant le règne de tel ou tel président. Madame de Lafayette a, la première, modélisé la psychologie amoureuse: depuis que l’école m’a informée de l’existence de ce livre hyper-contemporain, je l’ai lu et relu, et il reste toujours quelque chose à en dire, quelque chose à en écrire. Dans ma version, qui sera longue et foisonnante, située dans le huis clos d’un village nommé Clèves et d’une planète nommée la Terre, dans cette version, donc, ma princesse, elle couchera. Je ne vous dis que ça. »
Elle ajoute : « A 13 ans, je ne pouvais pas comprendre que «la Princesse de Clèves» n’est pas seulement un roman d’amour : c’est m aussi un grand roman politique, un roman de guerre et de stratégie. (…) Ce roman anticipe aussi la forme du roman policier: qui est coupable de la mort de Monsieur de Clèves – et faut-il forcément un coupable? On peut encore le lire comme un grand roman oedipien, le roman d’une mère et d’une fille, dont la psychanalyse s emparera trois siècles plus tard. »
On se souviendra que l’auteur avait également publié dans le journal Les Inrockuptibles un article sur ce sujet.
A lire aussi : la chronique « La princesse de Clèves » de Madame de La Fayette : Un thriller des sentiments haletant !
3 Commentaires
Cette annonce est lamentable. Marie Darrieussecq nous avait habitués à ses monuments de sottise; voilà qu’elle franchit une étape supplémentaire en ajoutant l’arrogance à l’incapacité. Prétendre s’inscrire dans la continuité de Mme de Lafayette: quelle vanité! Qu’elle essaie aussi d’améliorer son style: "hyper-contemporain" et d’éviter les contresens: "modéliser la psychologie amoureuse". Quelle ineptie.
Iskandar, je vous aime.
le mensuel Lire de Septembre, dans un Pour/contre assez radical, estime qu’elle en fait trop : ("trop de "bites" – 63 occurences sur 345 pages, trop de "chattes", de "putes", de "mouiller", de "doigter".) Je ne vois qu’une explication : depuis le truculent et très libéré opus de Pierric Bailly, visiblement, chez P.O.L, ça bande.