Nous vous donnions en juin dernier quelques nouvelles de Nicolas Rey (actuellement sur France Inter dans l’émission de Pascale Clark, « Comme on nous parle » et sur TPS). A cette époque, ses projets d’écriture étaient au point mort. Mais voici que cet été, un regain d’inspiration a donné naissance à un nouvel ouvrage qui vous expliquera notamment l’absence trop longue de l’écrivain sur la scène littéraire. Intitulé « Un léger passage à vide », il sera publié le 5 janvier 2010 aux côtés d’une pléiade de romans des auteurs emblématiques du Diable Vauvert qui fête ses 10 ans. Il a aussi écrit une nouvelle sur Disneyland pour un recueil publié chez Flammarion aux côtés d’autres jeunes auteurs.
Après Treize minutes, Mémoire courte (prix de Flore 2000) et Un début prometteur, Courir à trente ans (Au diable Vauvert) et Vallauris Plage (Grasset), dont les ventes cumulées toutes éditions dépassent 150.000 exemplaires, « Un léger passage à vide » est son cinquième livre (voir chronique).
Selon le communiqué de l’éditeur, ce nouveau roman est le plus personnel et le plus intime des livres de Nicolas Rey qui se raconte ici pour la première fois, avec une sincérité qui émeut, sans aucun fard. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers, l’ambiance de ses romans, la vulnérabilité et la lâcheté amoureuse, les textos dans la salle de bain, le foot, Paris, l’amitié fusionnelle… Mais aussi ses réflexions sur la paternité ou encore son expérience de la désintoxication (ndlr). Mais surtout, on y retrouve cette petite musique, cette grâce concise qui lui est propre, une manière de rendre universelle une sensation fugace, la vie ordinaire.
Entre rire et larmes, un très beau texte, son plus beau texte penseront beaucoup, magnifique moment de lecture émaillé de joyaux, d’images et de phrases à lire et relire comme autant de vitamines pour l’âme.
Extraits (voir la chronique) : « Je m’appelle Nicolas Rey. J’ai connu un léger passage à vide entre 11 et 35 ans. Je suis en train d’écrire un nouveau livre parce que – niveau fin de mois – j’ai la corde au cou. Juridiquement, il m’est impossible d’en dire davantage. Les deux dernières décennies de mon existence n’ont pas été franchement désagréables. Bien sûr, je redoute chaque jour, qu’en vieillissant, des catastrophes arrivent et quelque chose me dit qu’elles vont bien finir par se pointer malgré tout. »
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« Et le jour J arrive. Le soir J, plus précisément. La nuit J + + + . Le grand saut. Marion vient de finir le landau pour le petit. Son accouchement n’est prévu que dans une semaine. Je suis à trois grammes de cocaïne par jour. Je bois dès le réveil. Je m’enfile douze Xanax 50 milligrammes et sept Stilnox toutes les 24 heures. Je vous fais grâce des digestifs et de la codéine. Tout va presque bien. »
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« C’est une histoire triste, vous comprenez. Une histoire que peu de gens peuvent comprendre. Une histoire destinée à une poignée de téléspectateurs qui se reconnaissent en se croisant. Comment l’homme peut vivre après ça ? On laisse une lettre ? Pour dire quoi ? Sans se parler depuis des mois, on s’est déjà tout dit. L’aube se pointe. Il faut partir. On respire par le ventre. Parfois, la lâcheté demande infiniment de courage. L’homme sort de la maison. Est-ce qu’il va se retourner ? Est-ce qu’il va jeter un dernier oeil sur sa famille ? On préfère ne pas savoir. C’est son histoire. C’est son intimité. »
Au programme également du Diable Bauvert les parutions de :
-Douglas Coupland, J-Pod, parution le 5 janvier 2010
-Ayerdhal avec Mythale et la Bohême et l’ivraie, parution le 21 janvier 2010
En librairies à partir du 2 novembre 2009, Nicolas Rey a aussi participé à un recueil de nouvelles sur le thème de Disneyland Paris, un lieu qu’il a appris à aimer en y emmenant son jeune fils !
La littérature au pays de Mickey ? Une question murmurée aux éditions Flammarion qui a éveillé neuf plumes. En un coup de baguette magique, neuf auteurs étaient plongés en plein cœur d’un Neverland qui a donné vie à l’œuvre de Walt Disney. Leur objectif : puiser l’inspiration dans l’essence de ce monde où les rêves deviennent réalité. Le résultat : neuf nouvelles à mi-chemin entre onirisme et réalisme.
Un Disneyland « nouvelle génération » ? Ariel Kenig, Barbara Israël, David Abiker, Nicolas Bedos, Nicolas Rey, Pierre Strasse, Simonetta Greggio, Tania de Montaigne et Thomas Lélu. Un casting audacieux pour une lecture peu conventionnelle de neuf visions bien différentes du conte de fées moderne.
Si comme Alice, ils en ont poussé la porte, c’est tout le réalisme du « pays des merveilles » que ces neuf auteurs se sont plu à raconter. Des histoires inspirées d’un voyage au pays de Mickey avec un regard littéraire original et décalé.
Un parcours imaginaire en 176 pages, du Daddy fantasy tour, une nouvelle attraction réservée aux papas, de David Abiker à L’Alpha bêta Hakuna Matata, un nouvel abécédaire de Thomas Lélu.
Nicolas Rey y raconte sa première visite au parc de Marne-la-Vallée à travers les yeux de son petit garçon. « Je n’avais pas envie de faire le con, d’être dans le cynisme ou le sarcasme », raconte l’auteur de « Courir à trente ans ». « J’ai tenu à intituler ma nouvelle « Smallworld », comme l’attraction du même nom, parce qu’ayant très peu voyagé dans ma vie, j’ai pris le même pied que mon fils ! ».
L’expérience semble avoir inspiré l’auteur puisque le texte figurera dans son prochain roman qui sera publié au Diable Vauvert début 2010. « Je ne connaissais pas l’univers de Disney avant d’être père, sourit Nicolas Rey. « J’adore le double niveau de lecture de la plupart de leurs films. « Par exemple j’ai appris à mon fils que ça ne servait à rien de finir premier en regardant « Cars ». Quand Flash MCQueen s’arrête pour aller chercher son pote le Doc, c’est bien plus important que de gagner la course ! »
2 Commentaires
Stilnox, Cocaïne, Xanax… L’aube d’une naissance… c’est bon Nicolas Rey est de retour.
C’est Pierre Stasse et non pas Strasse.
Pas encore en tout cas.