La littérature n’aura jamais autant passionné les hommes politiques. Après la romance à la Harlequin de Giscard d’estaing (La princesse et le président), la tentative de Xavier Darcos de se rapprocher des écrivains, l’affaire Camus/Sarkozy, voici que Dominique de Villepin, l’ancien premier ministre, nous gratifie d’un roman d’anticipation tendance écolo…
Intitulé « Le dernier témoin », publié aux éditions Plon, il raconte l’histoire d’une apocalypse planétaire et de son dernier survivant… : un arbre.
La Terre a été ravagée par le feu. Tout, désormais, est recouvert de cendres et les rares êtres qui subsistent encore n’ont plus grand-chose d’humain. Seul indice de la splendeur du monde passé, un arbre règne sur les vestiges d’une ville morte. Il est le dernier témoin de ce qu’a été l’humanité et, au milieu du silence, il prend la parole : dans ce monde perdu, il veut sauver ce qui peut encore l’être, et transmettre leur héritage à ces hommes qui n’en sont plus. En racontant son incroyable destin – indissociable de l’histoire du monde -, l’arbre va tenter de faire comprendre au peuple de cendres ce qu’est la vie et lui rendre ainsi son humanité.
A son sujet il explique à L’Express : « L’idée du Dernier Témoin m’est venue en quittant Matignon, lors d’une discussion avec Luc Besson. Nous évoquions différents projets de cinéma, et j’ai soudain pensé à l’histoire d’un arbre qui parle. Cette trame me semblait être un formidable prétexte à une réflexion sur l’Histoire, l’avenir et le temps. » Inspiré par le Candide de Voltaire, il dit avoir davantage voulu écrire un conte philosophique plus qu’un roman d’anticipation.
Déjà auteur de plusieurs ouvrages d’histoires et d’essais, il assure qu’aucun message politique ne se cache derrière son histoire avant tout poétique.
Dominique de Villepin essaierait-il de marcher sur la même route que Cormac McCarthy ?
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