Le Goncourt du premier roman 2010 vient d’être décerné, il succède à Jean-Baptiste del Amo, pour son Education libertine en 2009.
Sur fond de polémique pour « falsification de l’histoire » de Yannick Haenel, c’est à un roman historique, toujours sur la période nazie qui n’en finit pas de fasciner les romanciers, que le prix vient d’être attribué : HHhH de Laurent Binet. Ce drôle d’acronyme fait référence au surnom du commandant de la Waffen SS, Reinhardt Heydrich, proche collaborateur de Himmler, et désigné comme son bras droit: «Himmlers Hirn heisst Heydrich» : «le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich». Agrégé de lettres et professeur de français de 37 ans, Laurent Binet s’est intéressé à cet épisode trouble de l’Histoire lors de son service militaire en Slovaquie.
La sélection comprenait quatre titres outre HHhH de Laurent Binet : Fourrure d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre (éd. Stock), ajouté après coup, Un sentiment de Natascha Cucheval (éd. Fayard), La peine du menuisier de Marie Le Gall (éd. Phébus) et Les veilleurs de Vincent Message (éd. Seuil).
Initialement tiré à 10500 exemplaires, l’ouvrage vient d’être réimprimé à 6000.
1 Commentaire
Pour une fois, c’est amplement mérité!!! Un grand bravo à Laurent Binet, il faut aussi lire son journal de prof de banlieue, ça enfonce tous les Bégaudeau de la terre… (voir lien, troisième critique)