Si l’écrivain tend à devenir une figure populaire à l’écran (tant au cinéma que dans les séries TV), il est plus difficile en revanche d’y trouver un vrai regard sur le travail d’écriture ou encore l’inspiration… L’écrivain étant souvent restreint à une caricature, entre image sulfureuse et marginal asocial.
Retour sur ces films et séries, d’hier et d’aujourd’hui, qui mettent en scène un écrivain (fictif ou ayant réellement existé) confronté au démon de la page blanche. A chacun sa parade pour y échapper : des ateliers de creative writing aux petites -ou tragiques- manipulations…, entre réalité et imaginaire… Plus ou moins réussis :
Dans son film « Adaptation » Charlie Kaufman (à qui l’on doit entre autres les géniaux « Dans la peau de John Malkovich » et « Eternal sunshine of the spotless mind ») a tenté de livrer une réflexion sur les affres de l’écriture d’un auteur, en se mettant en scène en tant que scénariste. Une mise en abyme originale et audacieuse qui laisse malheureusement sur sa faim malgré une bonne idée de départ… Pour résumer le pitch d’Adaptation (terme que le anti-héros du film ne supporte pas !), Charlie est un scénariste réputé génial depuis son film couronné de succès « Dans la peau de John Malkovitch », en panne d’inspiration alors qu’on lui demande d’adapter le roman d’une écrivain autour du trafic d’orchidées. Son frère jumeau, Donald est également scénariste (plus ou moins raté) et carbure au contraire dans l’écriture de son nouveau scénario (un thriller abracadantesque) en suivant les séminaires d’un célèbre gourou en scénario McKee (qui existe vraiment). En parallèle on suit aussi la vie de la romancière qui s’est éprise du trafiquant d’orchidées ayant inspiré le personnage de son livre. Ce qui m’a intéressée dans ce film et m’a incitée à le voir c’est cette réflexion sur l’écriture qu’il exprime à travers les deux frères qui choisissent deux approches différentes. Le premier privilégiant son instinct, sa créativité loin des sentiers battus et le second adepte de « recettes » d’écriture. Un dialogue entre les deux hommes, au sujet des séminaires délivrés par McKee, l’illustre plus particulièrement:
Charlie : « Ce genre de séminaire c’est de la foutaise. Quand quelqu’un dit qu’il possède la réponse, il va attirer les désespérés comme en religion.
Mais il n’y a pas de règles.
Donald : Ce n’est pas une règle, ce sont des principes. Une règle dit ce que vous devez faire, un principe dit voilà ce qui marche et qui a toujours marché.
Charlie : Un film sur les fleurs ça ne s’est jamais fait avant, alors il n’y a pas de voie tracée là. (…) Moi ce que je veux dire c’est que ces professeurs sont dangereux si l’on a pour but de faire du neuf. Et un écrivain doit toujours avoir ce but là. Ecrire c’est faire un voyage dans l’inconnu. C’est pas construire une de tes maquettes d’avion ! »
Ceci fait écho au bon vieux débat sur les ateliers de creative writing si décriés en France. Je partage plutôt l’avis de Charlie dans le film : je n’ai d’ailleurs pas compris pourquoi il semble retourner sa veste en milieu de film et finalement se mettre à ramper devant Mc Kee et son frère qui a écrit une vraie daube… Est-ce une façon de dire qu’il n’y a plus de place pour l’inventivité dans un monde formaté qui ne veut lire et voir que des « produits » conçus pour fonctionner ? Je ne sais pas… Ceci rejoindrait la double métaphore filée dans le film sur le terme « Adaptation » au sens cinématographique mais aussi au sens darwinien du terme, Charlie faisant partie d’une espèce mal adaptée à son milieu et se heurtant notamment à une vie sentimentale désastreuse contrairement à son frère qui accumule les conquêtes (aussi bête et lourd soit-il).
Des films comme « Dans la peau de John Malkovitch » ou « Eternal sunshine of the spotless mind » auraient d’ailleurs été recalés par n’importe quel prof de scénario puisqu’ils ne respectent aucun des codes habituels ni même des genres. Et c’est bien pour cela qu’ils sont si marquants. Je pense aussi à un David Lynch ou un film comme « Ca tourne à Manhattan » (qui est aussi une sorte de mise en abyme) qui sont des petits ovnis géniaux. De façon générale, ce sont ces films qui sortent des sentiers battus, sans schéma préconçu, qui me marquent. Je suis la même tendance en littérature, ne parvenant vraiment pas à m’intéresser aux romans calibrés par les fameux storytellers à l’américaine. Je ne marche pas dans la combine (que je détecte très vite), le « calcul » des effets, rebondissements, dénouement…. Pour moi, il manquera toujours une âme, une justesse à ses récits, ses écrits… Toutefois je pense qu’il y a de la place pour les deux approches (même si ma préférence va à la première) et aucune n’a à devenir un dogme.
A noter que Todd Solondz avait aussi planté le décor de son 3e film « Storytelling » dans l’univers des ateliers de creative writing. Une version plutôt hardcore de cette pratique…
Parmi les autres longs-métrages mettant en scène des écrivains en panne d’inspiration, j’ai un coup de cœur plus particulier pour « Le magnifique ». Ce film mythique des 70’s met en scène Belmondo dans le rôle d’un auteur de seconde zone de romans noirs de gare à base d’agent secret ringard et macho à souhait (parmi ses titres phare : non pas le faucon mais « Le pigeon maltais » !).
J’adore cette comédie parodique qui montre avec humour les difficultés d’un auteur à trouver l’inspiration au milieu de son quotidien terne, perturbé par sa femme de ménage, le plombier ou l’électricien quand il n’est pas troublé par sa belle voisine étudiante en socio… Finalement elles lui serviront à nourrir son imaginaire par transposition (drôlatique) tout en se vengeant de la réalité morose en se donnant le beau rôle (celui du séducteur winner). Mention spéciale à son éditeur, vieux ripou radin (« Vous êtes un magicien et je ne suis qu’un boutiquier » le flatte-t-il cyniquement pour lui refuser son avance), réincarné en odieux chef de services secrets sanguinaire qu’il combat dans son récit d’aventures. Le télescopage (voire le choc !) de la réalité avec la fiction est une réussite donnant lieu à de nombreux gags : la femme de ménage qui surgit avec son aspirateur au beau milieu d’une explosion sur la plage… avant de ré-apparaître dans l’appartement miteux de l’écrivain, les sévices infligés aux emmerdeurs du quotidien ou encore la machine à écrire qui perd son « r » faisant alors parler le héros sans les prononcer : « Ma ché-i, montez dans l’hélicoté ». De l’art de transformer les affres de l’écriture en une aventure délirante et rocambolesque !
Dans un autre registre, j’avais également apprécié le film « Swimming pool » de François Ozon (autre réalisateur bien loin des séminaires des gourous hollywoodiens !). Loin du facétieux Belmondo, Charlotte Rampling incarne une écrivain anglaise de polars à succès, plutôt austère et sèche. Déprimant à Londres et en panne d’inspiration, son éditeur l’envoie dans sa maison de vacances dans le Lubéron pour la requinquer. S’ensuit une renaissance progressive de cette femme sèche au soleil (la lumière de ce film est superbe en particulier les scènes du visage de Rampling) et au contact de la fille de l’éditeur tout en sensualité et fougue (Ludivine Sagnier). Mais que croire de ce décor et de ses personnages ? C’est l’imaginaire de l’auteur qui prend rapidement le pas, à notre insu. Entre fiction et réalité, la fin du film nous réserve une belle surprise. Une esthétique impeccable à la féminité vénéneuse… Toutefois ici, au-delà des difficultés d’écrire, l’accent est davantage mis sur le rapport ambivalent entre les deux femmes, l’une vieillissante et l’autre éclatante de jeunesse. L’imaginaire de l’écrivain va agir comme révélateur de ses angoisses profondes.
Dans le genre germanopratin, je dois absolument citer l’un de mes films cultes : « La discrète » (malgré la fin ratée !), premier film -rohmérien- d’un trentenaire alors inconnu, Christian Vincent, et aussi l’un des premiers rôles marquants de Luchini, en 1990. Dans ce film aux dialogues littéraires et enlevés (quelques perles, à propos de la piscine Deligny – « Oh vous exagérez, on ne se fait pas toujours draguer à Deligny – A votre place je ne m’en vanterai pas. » / – « Quoi vous avez peur que je lise dans vos pensées Antoine ? – Ah justement ce ne sont pas des lectures pour jeunes-filles » / -« Alors vous étiez partie à Londres pour suivre un homme ? – Non pour suivre des études.« ) on suit les machinations diaboliques d’un jeune dandy écrivain parisien qui, pour se venger d’une rupture mal vécue, et retrouver au passage l’inspiration, séduira, sur les conseils de son éditeur, une jeune innocente avant de l’abandonner brutalement, sans explication, façon « nouveau libertin ». Du jardin du Luxembourg aux cafés de la place St Sulpice… Objectif : relater toute l’aventure dans un journal destiné à la publication. Le jeune auteur à l’arrogance tête à claques jubilatoire (entre Guitry et Montherlant…) suit donc les indications « narratives » de son éditeur (qui révèle ici encore un visage peu glorieux de mauvais génie cynique et cupide…) auprès de sa proie (recrutée sur petite annonce et qu’il trouve « immmmmmonde »), testant sa patience, sa susceptibilité, ménageant ses effets de surprise pour alimenter son récit de ses diverses réactions. Ou comment briser un cœur au nom de la littérature ! (A voir aussi dans le même genre « film d’auteur » : « Sideways », excellent même si plus axé sur la personnalité d’un auteur introverti qui attend désespérément l’appel de son éditeur pour connaître sa décision de publication de son manuscrit au cours d’un voyage sur la route des vins californienne avec son meilleur ami dragueur invétéré…)
C’est finalement aussi l’enjeu, dans une veine éminemment plus dramatique du biopic « Capote ». Il retrace l’écriture de son chef d’oeuvre « De sang froid » (« In cold blood ») à travers l’enquête de l’auteur auprès des meurtriers du Kansas incarcérés dans les années 50/60. Un film plutôt (très) intéressant qui pose notamment le problème de « jusqu’où aller pour écrire », jusqu’à quel point un romancier peut-il se nourrir/exploiter la vie des autres (Capote est tout de même allé jusqu’à faire retarder leur exécution et entretenir ainsi leur espoir donc les tromper voire les trahir pour finir son livre). Le dilemme, les remords de l’écrivain tiraillé entre la compassion, la volonté de justice et son art, la création du « non fiction » novel. Il y aussi le parallèle entre l’enfance de Capote et des meurtriers, le trouble lié à l’effet de miroir inversé, la réflexion sur leurs destinées respectives tous deux gamins abandonnés… Par contre des extraits du roman en voix off manquaient peut-être. Le film réussit à bien articuler le travail d’écriture avec la vie personnelle et les sentiments de l’écrivain.
Contrairement au biopic « Sagan« où Diane Kurys s’est surtout cantonnée à quelques images d’épinal du « mythe Sagan » : derrière la roulette russe du casino, au volant de son Aston martin ou s’enivrant dans un luxueux bar d’hôtel au bras de ses amies-amantes. Si le film ne manque pas de charme, il est dommage que la réalisatrice ne soit pas parvenue à nous faire ressentir davantage de l’intérieur l’approche de l’écriture et de la littérature de l’auteur, au fur et à mesure de l’élaboration de son œuvre si ce n’est en plaquant des citations (dont certaines sont malgré tout assez belles comme : « Ecrire c’est comme avoir un rendez-vous dangereux, comme une impulsion sensuelle, comme si vous aviez une liaison avec quelqu’un de très séduisant, de très intraitable qui vous attend, parfois on hésite et parfois on a le courage d’aller vers lui… Et tous les chevaux, tous les violons de l’imagination galoperaient avec lui…» ou en montrant des séances de dédicace. Il n’empêche qu’elle réussit à donner envie de (re) lire la myriade de petits romans de l’auteur souvent connue uniquement pour « Bonjour tristesse ».
A noter qu’un nouveau biopic devrait sortir prochainement sur les écrans, celui de F.Z Fitzgerald mais là encore l’accent devrait être mis sur la vie personnelle de l’auteur et plus particulièrement ses affres amoureux avec la tourmentée Zelda plutôt que littéraires…
Côté TV*, on a beaucoup parlé ces derniers temps de la fameuse série « Californication ». On y suit les tribulations éthyliques et fornicatives d’un certain Hank Moody, écrivain au patronyme et au style bukowskien à L.A. Auteur d’un premier roman à succès (ayant fait l’objet d’une adaptation hollywoodienne qu’il méprise comme il se doit), il subit depuis une panne d’inspiration qui l’empêche d’écrire. Et de fait, on ne voit jamais notre gaillard, séparé (et toujours amoureux de son ex) ainsi que papa gâteau, derrière son écran d’ordinateur mais plutôt dans les bars branchés ou dans les lits de ses conquêtes. Si la 1e saison réussit tout de même à nous attacher à ce personnage sensible et foutraque, dans le genre loser flamboyant « rock » citant Chuck Palahniuk…, on finit par regretter de ne pas avoir un peu plus de substance littéraire à se mettre sous la dent (le héros n’a plus guère d’écrivain que le titre et perd en crédibilité…). Les histoires se mettent à tourner en rond, en particulier dans la 2e saison où l’enchaînement de sexe trash et choc (l’aventure de l’agent avec une actrice porno ainsi que les problèmes d’entrejambe d’Hank auront contribué à cette baisse de qualité ; il est fort dommage que les scénaristes aient abandonné l’intrigue qu’ils avaient commencé à nouer dans la saison 1 avec la lycéenne et l’(excellente) assistante SM carriériste de ce dernier autour du vol du manuscrit et dont on attendait un belle bataille !) finit par l’emporter au détriment de toute autre histoire réellement nourrie.
Comme dans « Sex and the city » (série qui mêle d’ailleurs habilement l’activité d’écriture de Carrie avec l’histoire de l’épisode), il aurait été intéressant d’avoir le regard d’Hank Moody écrivain sur les péripéties de sa vie, son entourage déjanté, la ville de Los Angeles…
On remarquera au passage la ressemblance (y compris physique) entre le personnage d’Hank et un certain Frédéric Beigbeder qui plébiscitait d’ailleurs la série dans l’une de ses chroniques où il se réjouissait : « L’écrivain (…) est le meilleur héros de fiction possible: il boit, il est seul, il doute, il se gratte la tête, il est fauché, il est libre, il fait n’importe quoi, il ne va pas au bureau, il voyage, il lit, il souffre, il est sarcastique, il séduit les femmes mariées. Il baise intelligemment. Il a le temps d’être romanesque. (…) Le mythe du romancier mal rasé, alcoolique, dépressif et obsédé sexuel continue de fasciner les foules avachies devant leur téléviseur. »
Une bonne nouvelle et si cela peut (re)donner envie de lire au passage, ce sera encore mieux ! [Alexandra]
* La série « Bored to death » signée Jonathan Ames (que je n’ai pas encore eu le privilège de découvrir hélas…) met aussi en scène un écrivain qui, pour remédier à la page blanche, s’improvise détective façon Chandler.
Je ne saurais que trop vous recommander également la série « Black books » qui nous plonge elle, dans le quotidien d’un libraire pas comme les autres. Un dénommé Bernard Black alcoolique et asociable notoire (il préfèrerait que les clients ne viennent pas l’importuner et pouvoir bouquiner tranquille dans son échope, usant de tous les stratagèmes pour les décourager d’entrer et persécutant dés qu’il le peut son dévoué employé). Humour déjanté british savoureux !
13 Commentaires
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Ah tiens j’avais fait un dossier en quatre volets avec des articles assez complets sur la question si ça t’intéresse:
Odette Toulemonde: http://www.ohmydahlia.com/blog/?...
Swimming Pool: http://www.ohmydahlia.com/blog/?...
Les amitiés maléfiques: http://www.ohmydahlia.com/blog/?... Afficher davantage
Lunes de fiel: http://www.ohmydahlia.com/blog/?...
ah oui dis donc "Lunes de fiel", zut je l’ai oublié celui là, était bien chouette en plus cet écrivain là, genre Hank Moody glauque…
Je connaissais pas les amitiés maléfiques.
Ca me fait penser aussi qu’il y avait aussi ce film "Les ambitieux" avec Karine Viard dans le rôle de l’éditrice sexy où un jeune écrivain provincial prêt à tout pour la célébrité écrira un roman en lui volant un pan de sa vie en fouillant dans ses affaires personnelles. Un film qui tirait plus sur le téléfilm un peu attendu mais j’avais passé un bon moment en le regardant.
Ah, ah et puis aussi "La vie des autres", excellent ! ou comment réussir à écrire librement à Berlin Est époque Stasi. Le personnage du capitaine chargé d’épier le dramaturge, qui peu à peu va s’humaniser au contact de la littérature m’avait bp émue. Pas tout à fait l’un de mes films culte mais presque !
(je me rends compte que cet article déjà fort long aurait pu l’être encore plus… argh !)
j’abonde sur les amitiés maléfiques, ct vachement bien. Même si ça parle plus de la dépendance narcissique (aka "amitié") que de l’écriture en fait.
Dans le même genre, il y a aussi "Mensonges, trahisons et plus si affinités" avec Edouard Baer en "nègre" chargé d’écrire l’autobiographie d’un joueur de foot. Et "Je pense à vous", sur le monde germano-pratin de l’édition.
Il ne faut s’étonner que Beigbeder soit fan de Californication. Dans son dernier livre, Brett Easton Ellis évoque une soirée chez lui où David Duchovny était la grande vedette. Et vu que Beigbeder adore (euphémisme) Ellis…
eh oui Magnifica, il faut rendre hommage aux précurseurs quand même (et en plus je ne m’en lasse pas ! 🙂
merci Joest, ça me dit qqc ce film avec Baer mais ça ne m’a pas laissée un souvenir impérissable…
Je vais les louer alors ces amitiés maléfiques, même si ça semble en effet plus axé sur le milieu universitaire littéraire que sur l’écrivain en lui-même.
Un grand bravo pour avoir commencé cet article par Le Magnifique!
Ben Gazzara dans les Contes de la folie ordinaire, c’est quelque chose aussi. Mais ce n’est pas la page blanche, c’est la vie d’un poète, tout comme le film Rimbaud-Verlaine avec Di Caprio, ou des tas d’autres films sur la vie des poètes, des écrivains. Ce sont des films sur l’inspiration, le processus de création, mais pas forcément sur la page blanche. Dans Californication, la page blanche, c’est surtout le problème de l’adolescente qui pique le manuscrit de l’écrivain reconnu, en le faisant chanter après lui avoir sauté dessus.
Y’a "Wonder Boys" aussi, comme film sur les écrivains. Avec Tobey Maguire…
Dans un style plus comique, il y a "Pousse maman hors du train", avec Chevy Chase en écrivain raté qui donne des cours d’écriture et qui manque d’inspiration.
Ou "Shining" avec un Jack Nicholson qui décroche un job a priori pépère de gardien d’un palace qui ferme l’hiver pour mieux préparer son nouveau roman…
La folie ordinaire : je ne trouve pas, au contraire, que l’on ressente vraiment le processus d’inspiration, de création dans les biopics actuels sur les écrivains, en général ils sont plus ou moins réduits aux frasques/scandales de leur vie privée. Ce qui est dommage…
Ds Californication, les rares fois où Hank est devant sa machine, il n’arrive pas à écrire une ligne… jusqu’au déclic qui lui fait écrire le bien nommé "Fucking and punching" (quel titre!). D’ailleurs pr ceux qui ont vu cette série, je serais curieuse d’avoir votre avis en particulier sur la saison 2 qui m’a déçue… ?
Merci pr les références complémentaires, ça fait 2 fois qu’on me parle de Wonder boys, je rajoute aussi sur mes DVDs à louer… 🙂
Dans les films récents, il y a aussi Ne te retourne pas, avec Sophie Marceau et Monica Bellucci qui interprètent à tour de rôle une écrivain en proie aux démons de son enfance. Ce film porte plus sur la dimension psychanalytique de l’écriture et de l’introspection mais il vaut le détour.
Ce film (le Magnifique) sous ses dehors légers, dit des choses assez justes sur l’écriture je trouve ! Et puis c’est très drôle, quand on voit Belmondo en charentaises, mal rasé, la clope au bec, il fait un temps pourri à Paris, inventer le soleil et le succès à Bob Sinclar à Acapulco
Ressemblance entre Beigbeder et le personnage de Moody ? Cela semble très caricaturé, notamment sur l’aspect physique.
Il aurait été plus opportun de rapprocher Hank Moody de Bukowski ( il ont le même nom, la même voiture etc..) et d’autres écrivains auto destructeur de la Beat comme Kerouac, Ginsberg ou Burroughs.