Les affres de l’écriture et la figure de l’écrivain vues par le cinéma (et la TV)…
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« Je fonctionne comme un véritable aspirateur » : l’auteur à succès Katherine Pancol parle de son inspiration (ou aspiration !)
Habituée du club très fermé du palmarès des meilleurs ventes, en particulier depuis le grand succès du tome 1 de sa saga « Les yeux jaunes des crocodiles » en 2006, suivi de « La valse lente des tortues en 2008 et dont la suite -très attendue- « Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi » vient de sortir, Katherine Pancol, ancienne prof de français et journaliste, s’inscrit dans la veine des Muriel Barbery et autres Anna Gavalda.
Des romans choral estampillés « divertissants », cibles des moqueries du milieu littéraire*, où s’entrecroisent les destins de personnages archétypes et « attachants » (de la desesperate housewife à la carriériste indépendante et féministe en passant par la bourgeoise superficielle et snob ou encore la secrétaire maîtresse de son patron…). Dans une interview, elle revient sur ses sources d’inspiration et ses méthodes d’écriture (elle a suivi des cours de creative writing à la Columbia University de New York) :
« De midi à 18 h 30, je travaille sans interruption. Du thé noir, je passe alors au thé vert. Les discussions que j’ai entendues dans des cafés, les informations que j’ai lues dans des magazines, et tout ce que j’ai pu attraper dans la rue – je fonctionne comme un véritable aspirateur – me reviennent à l’esprit. Antoine, par exemple, doit la vie à un article du « New York Times » sur un Américain parti élever des crocodiles en Chine. Et Hortense, à une gamine que j’ai croisée un quart d’heure dans un magasin de chaussures à Passy. Une fois que j’ai mes personnages et que, comme dans un millefeuille, chacun d’entre eux a sa couche croustillante et prometteuse, je me charge de les occuper. Je leur trouve des métiers et des hobbies. Puis je dois les loger, quel boulot ! Je suis partie à Londres dénicher un appartement à Hortense, et à New York chercher une école pour Gary. J’ai même suivi la journée d’information de celle où je voulais l’inscrire ! Au fil des années, mes personnages sont devenus de plus en plus réels pour les lecteurs, mais pour moi aussi. J’ai, par exemple, souvent l’impression qu’ils me parlent. Ils ont tous un secret que je ne connais pas. Secret que je dois percer en cours d’écriture, autrement le livre ne fonctionne pas. Il leur arrive même de protester quand ils ne sont pas d’accord avec le sort que je leur réserve. » (Source : Elle, juin 2010)
* Dans sa chronique pour Voici du 12 juin 2010, Frédéric Beigbeder commentait notamment : « Que propose cette saga familiale ? 800 pages pour rien ! On connaissait les apppartements meublés, Pancol invente le roman meublé. En somme, la littérature de plage sous-estime le cerveau de ces dames. Katherine Pancol tire à la ligne, pond du sous-Gavada prévisible, des atermoiements banals, comme ces rediffusions de feuilletons sur le câble, que l’on regarde avec une paresse suivie d’amnésie, en attendant que notre somnifère agisse, sans même avoir fait l’amour. »
A voir aussi le (blabla)blog de Katherine Pancol où elle partage son emploi du temps avec ses lecteurs (avec pour fond musical les variations Goldberg s’il vous plaît !):
http://www.katherine-pancol.com/blablablog