Alors que beaucoup s’inquiète de l’érosion du lectorat en France, en particulier auprès des jeunes, la nouvelle édition 2010 de l’étude PISA menée par l’OCDE, sur les niveaux d’élèves de 15 ans dans 65 pays dans 3 domaines -compréhension de l’écrit, mathématiques et sciences- ne viendra pas les rassurer… En effet, elle met à jour l’augmentation des faiblesses et difficultés des élèves français, en particulier pour la lecture :
Alors que la moyenne des pays de l’OCDE tourne autour de 500 points, la France obtient 496 en compréhension de l’écrit, 497 en mathématiques et 498 en sciences. En compréhension de la lecture, les élèves français chutent de 9 points et de 6 places, passant de la 12e à la 18e place en dix ans. Nouvelle venue dans Pisa, la province de Shanghaï prend la première place en compréhension de l’écrit, ainsi que la première, de très loin, en maths et en sciences.
Plusieurs études nationales pointaient dans le même temps que, dès la sortie du primaire, les écoliers français abordaient le collège en très grande difficulté de lecture pour 15 % d’entre eux, et en difficulté pour près de 40 %.
L’étude a aussi mis en évidence l’impact du milieu socio-économique (en particulier pour les élèves immigrés de la première génération) sur la performance, plus fort en France que dans la moyenne des pays de l’OCDE. Le pourcentage de très bons élèves est d’ailleurs, parallèlement, en augmentation, révélant un système scolaire à deux vitesses.
En revanche, les nouvelles technologies souvent jugées néfastes, seraient au contraire utiles : « La lecture en ligne exerce un impact positif sur la performance en compréhension de l’écrit et cet impact est plus marqué en France que dans la moyenne des pays de l’OCDE », ont souligné ses auteurs. Une disparité entre les garçons et les filles est également à noter depuis quelques années. Les filles auraient dorénavant 40 points d’avance (soit l’équivalent d’une année) sur les garçons en compréhension écrite.
7 Commentaires
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Bonjour,
Ce résultat n’est guère étonnant quand on constate que le français enseigné à l’école tend à devenir de plus en plus une langue presque étrangère pour nos élèves. Tels des élèves pour qui le français serait une langue seconde, on se retrouve obliger d’ accompagner les élèves pas à pas dans la compréhension de l’écrit. On peut même constater qu’ils récopient leurs leçons (notamment d’histoire/géographie) sans vraiment assimiler, comprendre les mots!
Plus que l’orthographe, on se trouve devant un problème de vocabulaire. L’école doit travailler beaucoup plus le vocabulaire et les parents doivent parler en français avec leurs enfants (en évitant "truc" et autre "machin")pour espérer améliorer la situation.
Récemment, un ami prof a soumis à sa classe de rétho un texte dénonçant le modèle de vie proné par Ikea. Après correction des questionnaires, on se rends compte que +- 75% ont compris l’inverse : pour eux, Ikea représente le modèle de vie idéal… [FB]
Je ne suis pas sûre que "en revanche, les nouvelles technologies souvent jugées néfastes, seraient au contraire utiles : « La lecture en ligne exerce un impact positif sur la performance en compréhension de l’écrit …"
[FB]
J’émet également un énooOOoorme doute sur l’impact positif des nouvelles technologies…
[FB]
Je pense que les nouvelles technologies (Internet) sont un support comme un autre après tout… pourquoi le diaboliser ?
[FB]
L’internet est un super support, du contraire je ne serais pas ici en vous lisant, mais il y a quelque chose d’hostile. Les gens lisent plus qu’avant, mais ils lisent quoi? (…)
[FB]
Même ici, dans le village de montcuq dans le Lot, les jeunes se sont mis à internet. Mais ils savent lire à 12 ans