Alors que le « spoiler » (dévoilement des éléments d’une intrigue ou pire son dénouement) est généralement honni des lecteurs, une équipe de chercheurs du département de psychologie sociale de l’université de San Diego le réhabilite. Pour bien s’imprégner d’une histoire, mieux vaudrait en connaître la fin ont-ils conclu suite à une étude sur un groupe de volontaires :
Une trentaine de participants ont ainsi lu douze nouvelles (à chute, policières et de littérature générale) dont le contenu de certaines était dévoilé en préambule, d’autres en cours de récit et d’autres dans leur version originale. En fin de lecture, les volontaires ont noté chacune des histoires sur une échelle de 1 à 10. Résultat : les récits « spoilés » étaient les préférés des lecteurs… Même lorsque le suspense était au cœur de leur intrigue.
D’après eux, connaître la fin d’une histoire ne nuirait non seulement pas au plaisir de lecture mais serait même très bénéfique ! Délivrée de la « tension » induite par le suspense d’une lecture, le lecteur pourrait ainsi mieux se concentrer sur les aventures des héros et mieux en profiter, déduisent-ils de leur étude.
Le professeur Christenfield, l’un des auteurs de l’étude, explique plus précisément : « Connaître les choses vous met dans une position qui vous donne un avantage pour comprendre le scénario ». Il souligne l’analogie avec les enfants qui réclament qu’on leur lise et relise sans cesse la même et la savourent toujours autant si ce n’est davantage à chaque fois ou même les adultes aiment relire leurs livres de chevet.
Il n’est d’ailleurs pas rare que l’on oublie comment se termine un livre, ce qui semble corroborer le fait que le plaisir de lecture est ailleurs… Même s’il n’en reste pas moins qu’un rebondissement final inattendu est toujours savouré ! De quoi renforcer l’idée qu’en littérature la forme prime peut-être sur le fond…
Source : BBC News
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