Le prix de Flore 2011 célèbre un jeune auteur controversé

Après quelques années décevantes consacrant des auteurs confirmés, le prix de Flore revient à sa vocation originelle («récompenser un jeune auteur au talent jugé prometteur») en couronnant un jeune auteur qui a suscité beaucoup de curiosité, d’admiration mais aussi de vindictes en cette rentrée littéraire et dont Buzz littéraire s’était fait l’écho :

Il s’agit du très jeune Marien Defalvard, cadet de la rentrée, estampillé « génie précoce », avec son premier roman fleuve dans une veine proustienne : « Du temps qu’on existait ». Il a été élu à 8 voix contre 3 (à Jérôme Leroy pour «Bloc» un polar oppressant sur l’arrivée au pouvoir d’un parti d’extrême-droite), par le jury que préside Frédéric Beigbeder. Lors de la remise de prix, le discours de l’auteur qui s’est réjouit que le prix récompense «pour la première fois, un livre qui ne contient pas de scène de sexe.» ne risque pas de lui attirer plus d’amis puisqu’il a lancé : «Je suis un facho, mon concurrent Jérôme Leroy [auteur du «Bloc», excellent polar sur l’extrême-droite] est évidemment un facho. Edouard Limonov, n’en parlons même pas. Je suis ravi que le prix de Flore s’engage sur la même pente que le monde entier, au fond, et que Frédéric Beigbeder fasse son coming-out de facho. N’oublions pas que la littérature est fasciste par essence, qu’il n’y a pas plus facho qu’un roman.», selon les propos rapportés par Le Nouvel Observateur. A prendre au « énième degré » a-t-il précisé par la suite, en constant que l’assemblée n’avait guère ri…
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09/09/2011
Tout en publiant le palmarès de ses 100 romans préférés, Frédéric Beigbeder et le jury de son prix littéraire, le prix de Flore, livrent leur première sélection où l’on retrouve notamment le fameux Marien Defalvard qui fait tant couler d’encre !

Julien Blanc-Gras, Touriste (Au Diable Vauvert)

Marien Defalvard, Du temps qu’on existait (Grasset)

Alain Guyard, La zonzon (Le Dilettante)

Stéphane Hoffmann, Les autos tamponneuses (Albin Michel)

Titiou Lecoq, Les morues (Au diable Vauvert)

Patrice Lelorain, Revenants (La Table Ronde)

Jérôme Leroy, Le bloc (Gallimard, “Série Noire”)

Edouard Limonov, Journal d’un raté (Albin Michel)

Olivier Maulin, Les lumières du ciel (Balland)

Vanessa Schneider, Le pacte des vierges (Stock)

2 Commentaires

    • notule sur 1 novembre 2011 à 14 h 21 min
    • Répondre

    Defalvard a fait – avec talent – ce que l’on appelle en littérature un centon, technique bien connue de tous les ateliers d’écriture. L’en récompenser me paraîtrait exagéré.

  1. A noter que Marien Defalvard, décroche également le prix du premier roman. Il a été élu au premier tour, par six voix contre deux, face à Nicolas Idier (La Ville noire).

    L’an dernier, le lauréat était Victor Cohen-Hadria, consacré pour son roman Les Trois saisons de la rage (Albin Michel).

    Fondé en 1971 et présidé par Joël Schmidt, le jury du prix du premier roman est composé de critiques littéraires dont Nathalie Crom, Christine Ferniot (critique à Lire), Georges-Olivier Châteaureynaud et Gérard Roero de Cortanze.

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