Dans le sillage d’une Gavalda, de « l’Elégance du hérisson » ou de « La couleur des sentiments », Grégoire Delacourt, jeune auteur quinqua, connaît un buzz grandissant sur son 2e roman « La liste de mes envies ». Ce romancier, édité chez JC Lattès, se dit appartenir au genre littéraire « des livres qui aiment et vont vers les gens » :
Dans son premier roman très remarqué, « L’écrivain de la famille », couronné de cinq prix (dont le prix « Rive Gauche à Paris » organisé par Laurence Biava), et vendu à plus de 10 000 exemplaires (bientôt réédité en poche), il contait l’itinéraire d’un enfant prodige au sein d’une famille quelque peu chaotique, et sa vocation d’écrivain tardive après des débuts précoces. L’occasion aussi de faire revivre une époque des années 70-90, tout en dressant un portrait de famille touchant.
Avec « La liste de mes envies », il délaisse le genre autobiographique pour imaginer l’histoire d’une d’une mercière d’Arras de 47 ans plutôt enrobée gagnant le gros lot à l’Euro Millions et décidant de cacher le chèque de peur de faire vaciller sa vie tranquille avec son mari. Avec en filigrane le fameux proverbe populaire « l’argent ne fait pas le bonheur »…
Extrait (qui ne manque pas de rappeler la description de la concierge Renée de Muriel Barbery…) : « On se ment toujours. Je sais bien, par exemple, que je ne suis pas jolie. Je n’ai pas des yeux bleus dans lesquels les hommes se contemplent ; dans lesquels ils ont envie de se noyer pour qu’on plonge les sauver. Je n’ai pas la taille mannequin : je suis du genre pulpeuse, enrobée, même. J’ai un corps dont les bras d’un homme de taille moyenne ne peuvent pas tout à fait faire le tour. Je n’ai pas la grâce de celles à qui l’on murmure de longues phrases, avec des soupirs en guise de ponctuation ; non. J’appelle plutôt la phrase courte. La formule brutale. L’os du désir, sans la couenne ; sans le gras confortable. Je sais tout ça. »
Grégoire Delacourt pourrait bien en tout cas toucher lui aussi le jackpot ! Plusieurs semaines avant sa sortie le 1er février, son livre était acheté par une douzaine de pays, en Europe comme en Corée et, beaucoup plus rare, aux Etats-Unis et en Chine avant de se hisser dans le top du palmarès des ventes en France. Un succès inattendu porté par le bouche à oreille des libraires et des lecteurs (surtout lectrices !).
La critique a notamment salué « sa justesse pour parler des petites gens » ainsi que « sa grande générosité ». Son éditrice, Karina Hocine-Bellanger, commentait : « Dans La Liste de mes envies, Grégoire a une manière d’investir un “je” féminin d’une infinie justesse qui, tout de suite, emmène le lecteur, explique. Il montre ce qui est joli, ce qu’on a envie de préserver, au-delà des difficultés. Cela réconcilie un peu avec soi-même. »
Ce publicitaire (à qui on doit notamment les célèbres slogans comme «Vous n’aviez jamais mangé de camembert » (pour Cœur de Lion) ou encore le fameux« Nous vous devons plus que la lumière » (pour EDF)) définit un « bon livre » comme « un bon souvenir et des personnages que l’on peut emmener avec soi, qui nous accompagnent dans la vie réelle. »
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