Après les bourdes de Nicolas Sarkozy et ses proches (de la princesse de Clèves à « Zadig et Voltaire »…) qui en ont fait la risée du milieu littéraire et plus généralement culturel, François Hollande a profité du Salon du livre 2012 à Paris, pour faire entendre ses engagement en matière de politique culturelle :
Le candidat à la présidentielle s’est notamment fendu d’un hommage au livre, « outil de savoir, de connaissance, vecteur si important pour la diffusion de la culture » qu’il considère « menacé par l’évolution technologique et le numérique« . Il a aussi déploré sa fiscalité défavorable et la décision nuisible de l’augmentation de TVA par Nicolas Sarkozy.
Le favori du PS a aussi rappelé l’importance des librairies : « Il n’y a pas de culture s’il n’y a pas de libraires. », mais aussi des bibliothèques, des lectures publiques et de la francophonie pour la promotion de notre patrimoine culturel et de la langue française.
Il s’est déclaré également choqué par la fameuse tirade de Nicolas Sarkozy sur la Princesse de Clèves, constituant à ses yeux une insulte au travail des professeurs mais aussi à un nivellement par le bas. « La culture a été, pendant ces cinq ans, abandonnée, oubliée. » a-t-il déclaré.
Les livres favoris de François Hollande en campagne présidentielle
Du côté de son propre panthéon littéraire, il cite « Les Misérables, parce que c’est à la fois une peinture terrible des inégalités sociales et un admirable témoignage de la dignité humaine. » Puis ajoute : « Après Hugo, c’est Camus qui m’a le plus marqué. Le Camus de Sisyphe…«
Un dernier livre qu’il compare à la difficile ascension pour atteindre le sommet : « Sisyphe, c’est l’image de la persévérance et de la ténacité. Moi aussi, je porte mon rocher, sans cesse, et depuis longtemps déjà. Comme Sisyphe, celui qui fait campagne ne doit jamais relâcher, jamais croire que quelque chose est acquis. Même si je remporte l’élection présidentielle le 6 mai, il faudra continuer le combat. Continuer, encore continuer, le combat politique est sans fin. »
Au Salon 2011, Carla Bruni-Sarkozy s’était rendue au Salon dans le cadre de l’opération Chèques lire permettant à 14 000 enfants issus de milieu défavorisé de recevoir un chèque de 7 euros pour l’achat d’un livre, une opération menée avec le CNL (Centre national du livre) et le Syndicat national de l’édition (SNE). A travers sa fondation, la première Dame a initié un programme de lutte contre l’illettrisme mené au plan national.
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