Le premier Forum mondial de la langue française a réuni cette semaine, à Québec, près de 1400 délégués de 100 pays, principalement des jeunes, afin de discuter de l’avenir du français dans le monde.
Les échanges ont porté notamment sur la sensibilisation du français chez les jeunes. La majorité des participants sont âgés de 18 à 30 ans. Sujet du débat: « Vivre et s’épanouir en français relève-t-il de l’utopie ? », alors que le français de la grande consommation et des affaires continuent d’être colonisés par l’anglais jugé plus vendeur, plus moderne.
Le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, et le maire de Paris, Bertrand Delanoë, faisaient partie des nombreux participants.
Conférences, ateliers et manifestations culturelles diverses ont ponctué cette semaine d’activités. Plus de 500 propositions venues de partout dans l’espace francophone international ont été débattues. Quatre thèmes figurent au programme: la place du travail et de la formation à l’heure de la mondialisation, la préservation de la diversité linguistique, le français dans l’univers numérique, et la capacité à vivre de son art en français.
Une étude de l’Office Québécois de la langue française a récemment révélé un recul croissant de la langue officielle « En 2012, l’accueil se fait en français seulement dans 74 % des commerces du centre-ville de Montréal, comparativement à 89 % en 2010 ». En outre, l’UNEQ, Union des écrivaines et des écrivains québécois, déplore la diminution de « son rôle socio-culturel à la base du tissu social » versus un usage strictement « utilitariste » : c’est ainsi qu’elle appelle à revaloriser l’étude de la littérature française à l’école alors que l’anglais est fortement enseigné en primaire.
De son côté, Bénédicte Madinier, chargée de mission de développement et enrichissement de la langue française au ministère de la Culture « recommande d’utiliser des termes français, équivalents à des termes étrangers, qui s’implantent dans l’usage pour maintenir un vocabulaire spécialisé. Pour que le français ne soit pas un langue d’autrefois mais une langue pour aujourd’hui et pour demain, dans tous les domaines spécialisés, techniques et scientifiques. »
Le français fait de la résistance !
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