Les coeurs des lectrices vont encore chavirer en cette rentrée littéraire qui approche à grands pas. Le beau Florian au visage d’ange (teinté d’un joli hâle estival) ne manquera pas de déchaîner les passions… et la hargne de ces détracteurs ! Première apparition médiatique : on le retrouve dans le numéro de septembre du magazine féminin Marie-Claire dans un entretien plus personnel que littéraire, mené par Michèle Manceaux intitulé « Parlez moi d’amour ». Le ton est donné ! Le jeune romancier, âgé de 27 ans, y cultive son image d’éternel romantique, passionné des femmes, du désir et de Kundera. Si son dernier roman « Julien Parme » semble relativement dispensable, il faut reconnaître que le « personnage » du romancier est assez désarmant. Avec une sincérité touchante ou fougueuse, il livre à la journaliste son expérience amoureuse qui nourrit son oeuvre depuis « Les amants du n’importe quoi » jusqu’à ses pièces de théâtre (dont la nouvelle intitulée « Si tu mourais » sera jouée à la rentrée également).
Après une brève présentation pour les « novices zellériens » où l’on apprend en vrac qu’il a grandi en banlieue parisienne (Chatou) et que son arrivée à Paris a constitué « un pas de géant » ou encore que sa vie amoureuse, débutée très tôt, deviendra au coeur de ses préoccupations et que c’est à l’aune de cette expérience « de vieillard » qu’il aime analyser les errements de sa génération « les vingtenaires ». Un appétit épicurien, en forme de revanche sur la vie, qu’il tient d’une maladie grave qui l’affecta à l’adolescence où l’idée de la mort l’obsédait alors.
Petit florilège, pour « les fervents lecteurs », de ces quelques confidences sur l’art d’aimer… pas si futiles :
« La capacité de souffrir et la capacité d’aimer, c’est la même chose. Si l’on a peur, on éteint toute possibilité de sentiment. »
« Ce sont les histoires d’amour qui m’ont permis de commencer à vivre. J’ai été amoureux très jeune. Je suis parti de chez moi à 16 ans et j’ai vécu l’amour avec beaucoup de violence. »
« Le plus fort c’est d’aimer. On ne vit rien quand on est aimé. Tandis qu’aimer c’est quand même l’ébranlement de l’âme. »
« Pour ceux de ma génération, quelque chose est écorné dés l’origine, on a vu l’expérience un peu douloureuse de nos parents (…) Avant il fallait atteindre la trentaine pour découvrir la réalité des sentiments, l’exigence des corps, l’usure des désirs, les possibilités multiples. Maintenant on est plus lucide. »
« Il y a une dimension du désir qui est boulimique (…) Les modes de consommation des filles et des garçons se ressemblent de plus en plus. Il paraît que le seul animal monogame est l’hippocampe. »
« Le désir n’est pas une implication, c’est une façon de regarder, c’est une question d’esthétique, de morale, de fidélité à soi. »
« On abandonne aujourd’hui plus tôt le langage des « toujours » et des « jamais ». L’amour se vit dans l’instant. C’est peut-être un bienfait. »
A propos de la vérité dans le couple : « Apprendre à mentir, c’est presque une preuve de courage et de respect. On ment par maturité. Grandir, c’est peut-être ça : apprendre à mentir. »
17 Commentaires
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"relativement dispensable"… J’adore l’expression !! Mais pourquoi… "relativement" !
Il y a des fois où ce blog est vachement plus buzz que littéraire et même vachement plus people djeune dans le style "Jeune et Jolie" à un point où la littérature risque de disparaitre derrière les belles photos. Est-ce bien utile d’ailleurs d’utiliser des mots pour parler de rien.
Au fond, Zeller, je l’aime bien, en tant que symbole parfait de tout ce que l’édition française (et même toute l’industrie culturelle, d’ailleurs, puisqu’il écume aussi les théatres avec ses pièces affligeantes de niaiserie) a de mauvais. Et puis, même sans le vouloir, il est quand même assez drôle. Continue Florian !
Oui bon ben d’accord. mais il ne faut pas non plus exagérer ma foi 😉
Hé oui Christophe "relativement" car tout est relatif (et subjectif) bien sûr en matière de littérature. Pour ses "fervents lecteurs", ce dernier opus est incontournable 😉
Rejeton, ta remarque est intéressante mais Florian Zeller est bien un écrivain, qu’on le veuille ou non, il publie des romans, plébiscités par un fidèle lectorat donc il appartient bien à la sphère du "littéraire" et plus particulièrement à la nouvelle scène littéraire dont ce site tente d’être l’écho (dans toute sa diversité). Et ce, sans entrer dans le débat sur la qualité de ses écrits (qui n’ont pas à rougir d’ailleurs devant bon nombre d’autres romans contemporains). Concernant le ton "léger" de ce billet, il faudra l’interpréter davantage comme un clin d’œil et la volonté de s’amuser (avec bienveillance) un peu avec cette image lisse de "gentleman lover", qui ne fait de mal à personne d’ailleurs, qu’il cultive consciemment… ou non ?
max leon, bon courage dans ton combat !
Au plaisir de te lire sur les auteurs qui te semblent dignes d’attention.
Pour précision : je respecte ton boulot (d’ailleurs, je viens le lire, donc…). J’aime simplement à rappeler qu’il y a d’autres livres, d’autres auteurs, d’autres pensées. J’ai la faiblesse de croire que ce n’est jamais inutile. Que restera-t-il d’auteur comme zeller dans 50 ans ? – Quelques arbres abattus pour rien.
Entierement d’accord avec cette phrase : Le plus fort c’est d’aimer. On ne vit rien quand on est aimé.
Pour aller plus loin, je dirai qu’il y a deux categories de personnes celles qui veulent etre aimees et celles qui veulent aimer.
Max, merci c’est bien gentil, il en est de même pour la cause que tu défends d’où l’invitation à t’exprimer sur les auteurs que tu aimes (plus intéressant). Le post sur la rentrée littéraire sera peut être l’occasion de connaître tes préférences et conseils… buzz.litteraire.free.fr/d…
marino, il existe (au moins) une 3e catégorie celle de ceux qui veulent aimer et être aimé 😉
Signalons au passage deux premières critiques, sans surprise, plus ou moins assassines puisqu’elles émanent de deux sites littéraires n’ayant que peu d’affinité avec le jeune homme :
http://www.lafactory.com/Livres/...
La phrase qui tue : "Florian Zeller a autant de talent qu’une poêle à frire. Si vous aimez les confessions d’ados, lisez plutôt les blogs : c’est bien mieux écrit et intéressant." (sur le dernier point il n’a pas forcément tort, voir notre dossier "ado"
buzz.litteraire.free.fr/d…
et l’autre de notre bien-aimé Fluctuat tout aussi sarcastique
http://www.fluctuat.net/3365-Jul...
La phrase qui tue : Julien Parme, à défaut d’être un bon roman, est une lecture plus qu’intéressante pour comprendre ce qui ne marche pas chez l’écrivain Zeller.
De quoi ravir, à coup sûr, nos amis vengeurs ! 😉
Cet écrivain est navrant mais, dans le fond, même sa plastique se révèle plutôt superficielle, sa beauté toute relative… un donneur de leçons qui n’a pas vécu, un petit bourgeois pour midinettes… en tout cas, le Buzz doit être essentiellement concocté par des nanas et des filles… de Paris, of course!
Continuez, vous ne faites de mal à personne, même si par ailleurs vous ne servez pas non plus à grand-chose! 😉
des nanas et des folles, voulus-je dire… 🙂
plouf plouf…
vous avez efface ma critique, on voit que josef S. a encore des aficionados!
Bonjour ! savez vous si Florian zeller fait des dédicaces à la rentrée ?
Adeline, le mieux est que tu regardes sur le blog de Florian Zeller qui suit de près son actualité :
florian-zeller.hautetfort…
Boubou, rassure toi, personne n’a effacé aucun de tes commentaires. Il n’a pas non plus été bloqué par l’antispam (ce qui peut arriver lorsqu’il comporte une url par ex.).
J’ai lu Julien Parme. J’ai trouvé que c’était un très bon roman. Vraiment très drôle. Je suis étonnée de cet acharnement contre lui. D’ailleurs, cet acharnement, je le trouve suspect. Excessif et un peu ridicule. Mais bon… Pour en revenir au roman, je trouve ce retour à l’oralité très réussi. Et les scènes merveilleusement drôles. Puissantes. Et souvent déchirantes. Enfin, c’est mon avis.
"Excessif" : je crois que tu as trouvé le qualificatif parfait, Anne !
Nous ne pourrons pas nous pencher sur son dernier opus mais n’hésite pas à partager ces passages que tu as trouvé déchirant ou drôle pour une petite "mise en bouche".
D’autant que le langage oral peut rapidement être un exercice périlleux…
Aujourd’hui 6 sept dans Libération un portrait de FZ, parfait symbole (en effet) d’un système pourri jusqu’à la moëlle.
http://www.liberation.fr/transve...
yep, merci Internaute, je recopie la réponse faite précedemment ici
buzz.litteraire.free.fr/d…
Bien corsé l’article de Libé et un peu de mauvaise foi sur pas mal de choses mais bon logique. Aujourd’hui il n’y a plus aucune objectivité sur cet auteur. Mais quelqu’un pourrait il expliquer pourquoi ce sont toujours les cheveux de l’auteur dont on parle en premier ? On a l’impression que c’est une raison à elle seule de le détester…