C’est l’un des enseignements d’un intéressant et récent article publié en 2006 par le Figaro littéraire, rédigé par Mohammed Aïssaoui : « Les éditeurs interrogés estiment qu’il faut se méfier des manuscrits aux accents autobiographiques (90 % des textes envoyés). La plupart des éditeurs le disent haut et fort: «Les introspections d’une trentenaire anorexique, ras-le-bol !»
Dorothée Cunéo, éditrice chez Robert Laffont et ancienne lectrice reconnaît avoir une certaine suspicion dès qu’il s’agit d’un texte personnel. «Un auteur qui sort de la sphère autobiographique, explique-t-elle, montre qu’il a un certain potentiel, un imaginaire. Dès qu’il s’agit d’une fiction, nous avons donc un a priori positif.» Une maison d’édition ne s’engage pas sur un seul manuscrit, mais sur un auteur. »
On y apprend également que « 6% des Français avouent avoir déjà écrit un manuscrit, ce qui représente tout de même plus de 2,5 millions de personnes âgées de quinze ans et plus. »
Lire l’article complet sur le Figaro littéraire : Premiers romans, les coulisses du rêve
MAJ: Lors d’une interview en 2007, Anne Carrère qui reçoit plus de 5000 manuscrits analysait dans une interview au Magazine des Livres:
« J’ai une théorie, c’est qu’en France on est un pays de confession catholique, des gens allaient autrefois se confesser. La confession est tombée en désuétude, les gens sont d’une solitude terrible, ils n’ont pas tous les moyens d’aller voir un psy donc ils écrivent. Cela constitue les trois quarts des manuscrits. »
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