Après l’adaptation récente au cinéma du premier roman d’Olivier Adam « Je vais bien, ne t’en fais pas », actuellement sur les écrans, les éditions du Dilettante nous confirme dans sa lettre mensuelle de rentrée littéraire « le potin hollywoodien » qui alimente les conversations depuis quelque temps… L’occasion de découvrir également le nouveau site Internet de l’éditeur, entièrement remanié, avec quelques vidéos d’auteurs.
Le célèbre pirate Johnny Depp va co-produire son premier film, adapté du roman de Laurent Graff, « Les Jours heureux » (l’auteur sort également un nouveau roman « Le cri » en cette rentrée littéraire 2006, inspiré par le vol du tableau d’Edvard Munch qui porte le même nom, il évoque l’odyssée à la fois fantasmagorique et humoristique d’un péagiste dont la réception inopinée d’un tableau de Munch « Le Cri », volé en Norvège, viendra rompre son ennui et sa monotonie quotidienne pour l’entraîner sur la route en quête de sens et d’une humanité qui sombre sous l’assaut du « bruit »…). Johnny Depp fait appel à Terry Zwigoff. Le réalisateur de Bad Santa et de Ghost World (adapté de Daniel Clowes) a été sollicité par l’acteur pour adapter sur grand écran le roman du Français Laurent Graff Les Jours heureux. Le livre raconte l’histoire d’un trentenaire qui, après avoir quitté femme et enfants, noue une relation particulière avec une vieille dame en phase terminale de cancer et à qui il offrira son dernier voyage. « Johnny Depp m’a demandé de faire le film » a déclaré Terry Zwigoff . « Il a dit m’avoir choisi parce que j’avais quelque chose de Hal Ashby » (le réalisateur de la romance intergénérationnelle Harold et Maude), « ce que je prends comme un compliment ! ». Terry Zwigoff, à qui l’on doit Ghost World, écrira le scénario de l’adaptation, aidé par Jerry Stahl, le co-scénariste de Bad Boys II. Le projet des Jours Heureux sera developpé par la maison de production de Johnny Depp, Infinitum Nihil banner, pour Warner Bros. Pictures. Aucun nom n’a encore été évoqué concernant le casting du film. (Source : Allociné- Le Dilettante)
Résumé du livre :
Graff a du goût pour les hommes-bonzaïs, les êtres qui se travaillent à la main, se jardinent à mort, dedans et dehors. Son précédent roman, « Il est des nôtres », parlait d’un homme s’abêtissant avec méthode, « Les Jours heureux » campent un sujet qui goûte d’entrer tôt dans une suave et paisible agonie. Faire de sa vie une longue et calme parenthèse, se survivre en “faisant la planche”, se reclure au calme dans une sorte d’absence douceâtre, s’abonner à un néant livrable au quotidien.
On comprend un jour, à dix-huit ans, que tout est dit, déjà joué. Alors on marque le coup et on s’offre un faire-part en marbre, on se commande un caveau dont on fixe la dalle, jour après jour. De se marier, de faire deux enfants, n’y changera rien. Le héros de Laurent Graff décide de se retrancher du cours des choses, d’intégrer un espace de limbes paisibles où il écoutera se déliter la petite mécanique de la vie. Bref, à trente-cinq ans, dans la force de l’âge, il rentre à l’hospice et s’offre au banc de bois. Petit radeau champêtre qui, chaque jour, le réceptionne en compagnie d’Alzheimer, l’anonyme au cerveau carié. Et puis il regarde, jouit du spectacle de la vie en bout de quai : le doux-dingue qui fait du jogging, l’infirmière qui le chevauche en douce, la visite du politicard bruyant venu quêter des voix, le magicien de la fête du nouvel an. Malgré tout, une cause apparaît : Mireille, qu’il aide à mourir, emmène voir la mer.
Puis arrive le jour où on est rattrapé par son rêve…
Les jours heureux auront été coulés, et par grand fond.
L’auteur, Laurent Graff, par lui même :
« La biographie de Laurent Graff n’a aucun intérêt. Archiviste de profession, il n’est jamais monté à cheval. Il cultive la discrétion et l’effacement au profit d’une vision générique et zoologique de l’homme, souvent cruelle, que l’on retrouve dans ses livres. Âgé de 35 ans, il compte vivre vieux le plus longtemps possible. Il est en bonne santé. »
Plus d’infos sur le site du Dilettante
Un entretien vidéo de Laurent Graff (avec une boîte en carton !)
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