Alexandra Geyser n’avait alors que 17 ans lorsqu’elle commença à tenir ce journal littéraire au titre provoquant de « Slave to love ». Inévitablement on pense à Françoise Sagan (et pour le physique à un mélange d’Anna Thompson et de Brigitte Bardot rien que ça !)… A la différence de son aînée, Satinella alias Alexandra Geyser n’a pas encore été découverte par un éditeur. Mais cela ne saurait tarder car « la lolycéenne », comme elle se surnomme, déploie un verbe et une inventivité qui pourraient faire rougir plus d’un écrivain actuellement publié.
Non pas seulement à cause du parfum sulfureux exhalé par ses écrits mais aussi par leur supériorité.
A la différence des autres blogs précités, Satinella rend ici un hommage régulier à la langue qu’elle aime explorer et détourner, grande admiratrice de Gainsbourg, Lou Reed ou encore Benjamin Biolay. De poème (lire « Pièce montée« ) en chapitre éphémère, elle célèbre, « dans les nuits couleur suçon mûr », des héroïnes – « Solange Organza », « Lily »…- sensuelles, fragiles, extrêmes, esclaves de leurs sens et de leurs amants.
Ce blog est une sorte de laboratoire d’inspiration et de création en attendant son premier roman qui devrait s’intituler « Chair obscure »… Parions qu’elle ne restera pas dans l’ombre !
Point fort : la recherche stylistique et poétique de ces textes, la sensibilité extrêmement mature et sensorielle de cette jeune fille
Regret : le côté un peu répétitif des thèmes abordés et l’absence de structure.
Le blog de Satinella : Slave-to-love
A lire aussi : quelques textes choisis d’Alexandra Geyser sur le thème de la Lolita et republiés avec son autorisation.
Mise à jour fev.2009, A lire : la chronique de Stéphane Million qui édite le premier recueil d’Alexandra Geyser, « Le coeur à genoux »
5 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
Satinella a ses lecteurs réguliers, toujours attentifs au moindre nouveau (é)mot(ions) qu’elle nous fera partager ; il n’y a pas de doute, elle est fascinante et elle a tout pour devenir un vrai personnage.
Je découvre avec plaisir cette jeune fille et ses textes très denses.
Vous avez bien raison de saluer son talent quand on voit les romans publiés ces dernières années.
Les éditeurs devraient venir un peu plus sur le web !
A mon goût, très très sincèrement, et j’espère qu’elle ne s’en offusquera pas, si elle a un tant soit peu de jugeotte, Satinella ne représente qu’une quelconque putasse parisiano mondaine dont le minois et la féminité ne devraient pas nous occulter le manque cruel
de talent et d’audace, voir de goût; Cela notamment au vu de la visite de sa triste page myspace, où se melent les poncifs de l’adolescente pseudo littéraire branchouille et inspirée dont ne voudraient meme pas la plus Nerd des hypokhagneuse.
Je suis assez d’accord avec Florent. Les thèmes sont répétitifs, les lamentations lassantes. C’est une lycéenne qui s’ennuie et nous ennuie…
Merci de ces avis divergeants. Il est vrai que Satinella aime pratiquer les variations sur le même thème mais qui n’ennuient pas justement d’où l’intérêt. Elle parvient à renouveler ses angles d’approche et à surprendre par ces métaphores originales et très imagées.