Kathy Acker connaît le succès avec la publication de « Sang et stupre au lycée » dans les années 80. Cette avant-gardiste disjonctée new-yorkaise des années 70, aujourd’hui étudiée par les universités anglo-saxonnes qui en font l’emblème de la radicalité, revendiquait l’héritage de Kerouac ou de Burroughs, et comme eux subit controverse et censure. Représentante de la seconde vague de la Beat generation, cette féministe acharnée morte en 1997 (année de la mort de ses maîtres Allen Ginsberg et William S. Burroughs) à Tijuana (elle n’a pas eu droit aux hôpitaux gratuits), est l’auteur d’une oeuvre subversive voire osbcène, novatrice tant sur le fond que sur la forme.
Dans « Sang et stupre au lycée », un ovni graphique et littéraire, elle confesse ce terrible constat qui résume en quelque sorte son oeuvre : « Les écrivains créent ce qu’ils créent à partir de leur souffrance pleine d’effroi, de leur sang, de leurs tripes en bouillie, du magma horrible de leurs entrailles. Plus ils sont en contact avec leurs entrailles, plus ils créent. (…) La vie d’un écrivain est horrible et solitaire. Les écrivains sont bizarres alors gardez vos distances. »
Derniers commentaires