Verre cassé est le cinquième roman du Franco-congolais Alain Mabanckou, publié en 2005, alors âgé de 39 ans. Celui-ci marque sa consécration après déjà plusieurs romans remarqués. Il est couronné de nombreux prix comme le Prix Ouest-France/Étonnants Voyageurs, le Prix des Cinq Continents de la Francophonie et le Prix du livre RFO et s’affiche finaliste de la liste du Renaudot. Il est de plus adapté au théâtre plusieurs fois jusqu’à être en 2012 élu par le quotidien anglais The Guardian comme l’un des 10 meilleurs livres africains contemporains. L’auteur a reconnu lui-même dans une interview que l’opus, par son style singulier et très personnel, a marqué une transition dans sa bibliographie:
Auteur : Alain Mabanckou
Evolution de la littérature franco-africaine: d’une écriture sociale à la nouvelle vague intimiste
Dans une interview de mars 2016, Alain Mabanckou livre une intéressante analyse de l’évolution dans les années 90 puis 2000 de la littérature dite de la « négritude » alors que les écrivains émigrent en Europe et posent alors un regard nouveau sur l’Afrique et la société française, lié à l’éloignement, mais refuse d’y voir une volonté de cantonnement mais au contraire d’élargissement:
Contre le ghetto de la littérature « noire » engagée ou « francophone »: Mabanckou, Laferrière, Diome, Miano
Trois figures majeures, le franco-congolais Alain Mabanckou, l’haïtien Dany Laferrière vivant au Québec et la franco-sénégalaise Fatou Diome expliquent régulièrement dans leurs interviews en quoi la « classification » sous l’étiquette francophone ou noire leur apparait réductrice et limite leur champ des possibles en terme de thématiques ou d’identité propre:
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