Dans son ouvrage « les Fiancées du diable » qui explore les représentations féminines « terrifiantes » à travers les mythes, les religions et les oeuvres d’art (peintures notamment), au chapitre « Sorcières et ensorceleuses », Camille Laurens livre son analyse d’un épisode de Contes de la Folie ordinaire de Charles Bukowski qui fait écho à ce thème et à celui de la femme fatale qui a toujours hanté l’imaginaire des écrivains:
Auteur : Charles Bukowski
Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski : la sacro-sainte lucidité de l’homme défoncé et dépravé
> »Contes de la folie ordinaire » de Charles Bukowski est paru en 1972 sous le titre original « Erections, ejaculations, exhibitions and general tales of ordinary madness », ce recueil de nouvelles, très dense, est l’une des pierres angulaires de l’oeuvre du mythique Beatnik, « vieux dégueulasse » ou « pas grand chose » comme il s’autoproclamait. Il fallut attendre la fin de la décennie pour pouvoir se procurer en France ce livre, sous un titre raccourci et surtout plus pudique…
Le complexe de l’écrivain « génial » par Charles Bukowski (extrait de « Women »)
Vous avez dit problème d’égo ?
« La vie à deux » et l’obsession des femmes vue par Charles Bukowski (extrait de Women) et Philippe Djian (Zone érogène)
Dans son roman sulfureux intitulé « Women », publié en 1978, Bukowski alias le « vieux dégueulasse », figure majeure de la Beat generation, passe en revue ses conquêtes dans l’Amérique des années 60. Mais derrière le prédateur sexuel se cache aussi un grand sentimental… Voici un petit extrait touchant où il évoque ses compagnes sous un jour plus tendre. En écho, un autre extrait de « Zone érogène« , 2e roman de Philippe Djian, paru en 1984, grand lecteur et disciple de Bukowski :
Women de Charles Bukowski : L’aura aphrodisiaque de l’écrivain
Women de Charles Bukowski: carnet de bord anatomico-sexuel de ses conquêtes réelles ou fantasmées. « La Vie amoureuse d’une hyène » comme il la surnomme. Ses « coups » bons (« juteux » selon son expression) ou pathétiques qui s’enchaînent sur près de 400 pages, presque plus vite que l’auteur n’a le temps de remonter son caleçon entre une Mindy ou une Debra… Il fallait oser les aligner en série et les étudier comme on ferait un rapport clinique en livrant les détails les plus bruts et crus de ses « baises » qui ont lieu le plus souvent sans préliminaires (de galanterie ou toute autre précaution préalable…).
L’écriture selon Bukowski : « Écrire est une forme de survie, une nourriture, une vitamine, une boisson, une baise torride »
Bukowski, l’auteur des contes de la folie ordinaire ou encore Women partage sa vision du travail d’écriture dans ses lettres aux éditeurs, directeurs de revues, amis et confrères écrivains, sur plus de 50 ans entre 1945 et 1993, réunies dans une anthologie aux éditions du Diable Vauvert paru en 2017. A la fois intransigeant et …
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