Si le sujet de la jeune fille succombant à l’homme d’âge mûr est un sujet/fantasme rebattu que Claire Castillon vient d’ailleurs de revisiter avec « Les messieurs », montrant notamment l’ambivalence de cette attirance dont le côté cérébral ne suit pas toujours le physique, ou du vieux libidineux séduisant une jeunette (Roth s’en étant fait une spécialité de « La tâche » à « La bête qui meurt »…), celui du désir et de la séduction chez la femme de plus de 40 ans semble encore relativement tabou ou rare, jugé indécent ou gênant (?). Quand il est abordé, chez les auteurs masculins (qui l’accable ou la tourne en ridicule) comme chez les écrivains femmes, leur portrait n’est guère flatteur ou optimiste comme le démontre le dernier roman remarqué « Celle que vous croyez » de Camille Laurens
Auteur : Coetzee J.M
Disgrâce de J.M Coetzee: « Il ne reste qu’à serrer les dents et vivre ce qu’il reste à vivre »
« Disgrâce », 9e roman de l’écrivain sud-africain, J.M Coetze, prix Nobel en 2003, est aussi celui de la consécration, couronné du Booker prize en 1999 (pour la 2e fois après « Michael K, sa vie, son temps »). Il est adapté au cinéma en février 2010 avec John Malkovich dans le rôle titre. Souvent présenté (réduit ?) à une peinture économico-sociale de l’Afrique du Sud post-Apartheid (lui ayant même valu une accusation de racisme), Disgrâce comme son titre l’indique est avant tout le récit de la chute d’un homme.
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