Alors que l’auteur de Babylon Babies (adapté au ciné en 2008) publie en cette rentrée littéraire, sa suite, « Satellite Sisters », un conflit éclate entre l’écrivain basé au Canada et sa nouvelle maison d’édition « Ring » fondée par David Kersan (son ancien agent). Un procès au civil s’est ainsi tenu le 17 août 2012, suivi d’une plainte pénale pour abus frauduleux de l’état de faiblesse.
Auteur : Dantec G. Maurice
« Babylon AD », réduit le roman philosophique « Babylon babies » de Dantec à un film de « gros bras »
Adapté un roman de Maurice G. Dantec est une gageure quand on connaît le goût de la digression métaphysico-scientifico-philosophico-géopolitico-théorique de l’auteur qui en truffe ses intrigues souvent alambiquées (et qui servent davantage de prétexte à ses romans à idées). Il s’agit ici de la deuxième adaptation au cinéma d’une de ses œuvres après La Sirène rouge, d’Olivier Megaton (Le Transporteur III) avec Jean-Marc Barr et Asia Argento en 2002.
Les racines du mal de Maurice G. Dantec, Théorie du chaos et de la prédation humaine
Publié en 1995, grand prix de l’imaginaire et prix Rosny Aîné en 1996, ce roman culte (écoulé à 60 000 exemplaires à l’époque ) a révélé Maurice G. Dantec à un large public, après le succès de son premier ouvrage « La sirène rouge » (la cavale infernale d’une gamine au cœur de l’Europe gangrenée) qui le consacre « prince », « chef de file de l’école du néopolar », « messie du cyberpolar français » ou encore du « polar d’anticipation », « neuropolar » ou « polar technoïde »… Les étiquettes ne manquent pas ! Un roman d’avant sa reconversion au catholicisme, son combat chrétien, sioniste, pro-américain, anti-laïque, fasciste et « contre-révolutionnaire militant »… Déchaînant (déjà !) les passions, ce livre encore qualifié de « black book neuromatriciel » se distingue notamment par la combinaison des genres qu’il réussit à opérer en particulier celui du roman noir policier et de la science-fiction (prospection scientifique), tout en les dynamitant par une myriade de considérations politiques, métaphysiques ou encore philosophiques… Ce qui lui confère des allures de roman à thèse. Foisonnant donc, imaginatif sans aucun doute, haletant parfois mais surtout inégal voir bancal, « Les racines du mal » tente comme leur titre l’indique de remonter à l’origine de la violence et des crimes humains, dans ses tréfonds les plus obscurs et d’en comprendre les mécanismes. Un pari ambitieux qui ne tient hélas pas toutes ses promesses…
Rentrée littéraire – Interview de Maurice G. Dantec à propos de Grande Jonction
L’auteur controversé revient livrer, pour la rentrée littéraire, sa vision du monde avec un roman d’anticipation répico-poétiquer, situé en 2070. 12 ans après la destruction de la Métastructure qui, si elle a pacifié le monde, est parvenue à complètement machiniser l’Homme. Une seconde mutation est en cours : quelque chose se sert du néant laissé par la Métastrucuture pour le détruire. Elle le tue en attaquant le langage. En le ramenant à son degré zéro, en le convertissant en langage numérique, à une suite binaire de 0-1. L’Homme risque de mourir comme une machine, c’est le piège ultime de la technique. Seul espoir, l’attente d’une cargaison de livres. Une bibliothèque entière qui bien sûr est extrêmement menacée…
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