« Un couillidé » : c’est le surnom imaginé par Chloé Delaume, jamais à court de néologismes pour désigner les hommes dans son dernier opus « Une femme avec personne dedans », déjà usité dans son premier roman « Les mouflettes d’Atropos ». Cette fatigue des hommes voire ce dégoût ou colère, du moins de certains hommes – les salauds-, se ressent étrangement chez plusieurs romancières contemporaines ces dernières années :
Auteur : Chloé Delaume
« Une femme avec personne dedans » de Chloé Delaume : Une coquille vide ?
A l’occasion de la sortie d »Une femme avec personne dedans », son 15e livre, Chloé Delaume multiplie les interviews (dont l’une avec François Bégaudeau et l’autre avec Claire Castillon, auteurs de la même génération),et mène une « politique » anti-enfantement assez active, se révoltant contre « la chair à marcher » que l’humanité ne cesse de (re)produire. C’est aussi, pense-t-on le thème central de son nouveau livre dont le titre y fait immanquablement penser… Ce qui est assez intriguant somme toute.
« Un livre qui n’a pas de synopsis c’est problématique pour les journalistes » (Chloé Delaume)
Que devient Chloé Delaume ? L’auteur du cri du sablier a déserté son blog et n’a pas publié de roman depuis 2009 (« Dans ma maison sous terre »). Un nouvel ouvrage était aussi annoncé pour la rentrée de septembre, « Une femme avec personne dedans », toujours au Seuil (« Fiction et Cie »), mais la publication a finalement été repoussée. Pourtant l’écrivain ne chôme pas et s’active notamment à défendre sa collection de textes expérimentaux même si elle déplore le manque de visibilité dans les médias :
La bibliothèque idéale de Chloé Delaume version poche et auteurs contemporains français
Sur son blog, Cholé Delaume relate ses états d’âme et dilemmes quand il s’agit de se livrer à l’exercice de la bibliothèque idéale, en se restreignant aux livres poches d’écrivains contemporains français !
« Se divertir avec la littérature, c’est grave… politiquement » (Chloé Delaume)
Hier, dimanche, je regardais « La grande librairie », une émission littéraire sur France 5, animée par François Busnel. Parmi les invités se trouvaient notamment Philippe Djian (pour « Impardonnables ») et Chloé Delaume (pour « Dans ma maison sous terre »), deux auteurs dont j’ai pu apprécier certains romans, dans le passé, mais que je ne suis plus depuis, n’ayant …
Conférence Chloé Delaume, François Bégaudeau et Oliver Rohe / Salon du livre 2007 (6/6) : L’acte d’écrire, autofiction et rapport au réel dans le roman…
Sixième étape, enfin !, un an après (mais sans rien perdre de l’actualité de son thème)…, de nos rencontres avec les auteurs du Salon du livre dernier (2007) à Paris, avec le débat « Du plaisir à la rage, du réalisme poétique à l’écriture automatique : romance de la colère ». Ayant un peu dévié de son sujet initial, il s’est tenu le 25 mars 2007 entre plusieurs jeunes auteurs : Chloé Delaume, François Begaudeau et Oliver Rohe, autour de la thématique de l’autofiction et du réel sur le stand de Virgin Mégastore. Au programme, une discussion dense, des prises de positions affirmées et un partiel état des lieux de la littérature française contemporaine.
Le cri du sablier de Chloé Delaume, Tempête de sable paternelle
« Le cri du sablier » de Chloé Delaume est son deuxième roman sismique, après son premier « Les mouflettes d’Atropos » déjà paru en 2000 chez Farrago. Publié en 2001 et lauréat du prix Décembre, il est le récit d’une expulsion, d’un « avortement parental ». Il constitue en quelque sorte la genèse (même si écrit postérieurement) des Mouflettes d’Atropos auquel il est directement relié. Comment dire l’indicible ?
Les conseils de Chloé Delaume pour se faire éditer
L’auteur de « Le cri du sablier » ou « Les mouflettes d’Atropos » a listé sur son blog une liste de conseils aguerris pour les aspirants à la publication. A bon entendeur !
« Les mouflettes d’Atropos » de Chloé Delaume : Les monologues du vagin dévasté…
« Les mouflettes d’Atropos » de Chloé Delaume est intéressant à relire à l’occasion de la parution du manifeste de Virginie Despentes (King Kong théorie) qui aborde notamment son rapport à la prostitution (à travers sa propre expérience). Dans ce premier opus au nom mystico-ésotérique (inspiré de l’une des trois Parques qui coupait le fil de la vie dans la mythologie grecque), comme elle seule en a le secret, il cache un texte tendu à la fois déroutant, troublant et dérangeant. Mais aussi, fait inattendu : drôle!
Leçon d’écriture par Chloé Delaume
L’auteure de J’habite dans la télévision a débuté la promo de son nouvel opus dont nous vous parlions précédemment. Et a même pris la pose pour le magazine Elle (photo ci-contre). Une mise en scène en forme de clin d’oeil à l’expérience à laquelle l’écrivain s’est soumise pendant 22 mois : « regarder la télévision toute la journée de lever au coucher… », dit-elle. Si son corps s’est transformé (plusieurs kilos liés au chips), son cerveau a refusé d’être totalement disponible. Elle dissertait aussi sur France Culture (enregistrement à la Bibliothèque nationale François Mitterrand) dans l’excellente émission « Leçons de littérature », sur son art d’écrire ou plus précisément sur son art de « fabriquer » des livres. Retour sur les pratiques d’une des plumes les plus singulières de la nouvelle scène littéraire française…
Rentrée littéraire (3) : La télévision, filon (et bouc émissaire) inépuisable des jeunes auteurs ? De Rick Moody à Chloé Delaume ou Grégoire Hervier…
La télé c’est moche, c’est pas bien. Abrutissement hypnotique, programmes bêtifiants ou immoraux, bourrage de crâne, miroir aux alouettes, surenchère du trash et du kitsh… : elle s’attire régulièrement les foudres des écrivains qui s’égosillent à qui mieux mieux pour en dénoncer les « dérives » et les « dangers » et la diaboliser. Après Lolita Pille qui venait s’indigner sur tous les plateaux TV, lors de la sortie de Bubble gum de la « gravité » de la Star Academy ou encore Amélie Nothomb qui imaginait dans Acide Sulfurique un jeu de téléréalité extrême version camp de concentration, la rentrée littéraire accueille à nouveau son lot de satires de la télévision et critiques (originales ?) de la société du spectacle… Mais est-il bien nécessaire de tirer sur une ambulance ?
Le jeu vidéo : nouvelle source d’inspiration des jeunes auteurs ?
Colette s’inspirait des forêts et des jardins, les jeunes auteurs défrichent eux de nouvelles sources d’inspiration… Après le cinéma qui a fait naître de nouvelles formes d’écritures proches des scènes d’un film, les jeux vidéo semblent devenir un nouveau terrain d’exploration pour la fiction. De Chloé Delaume à David Calvo…
La rentrée littéraire 2006 vue par Chloé Delaume
L’épreuve de force de la rentrée littéraire angoisse tous les « concurrents » déjà dans les starting-blocks, au nombre de 683… Chloé Delaume sera l’une d’entre eux. 1 sur 683 avec son nouveau roman intitulé « J’habite dans la télévision ». Dans son excellent journal en ligne, tenu sur son site, elle décrit avec l’humour qui la caractérise ses impressions avant le jour J… Lucide et sereine :
« J’habite à présent dans un chiffre. Je suis un petit 1 composant le très gros 683. J’habite dans la télévision est un roman à paraître en septembre 2006. Dans la machine comment ça se passe, à présent que mon éditeur est hébergé chez Gallimard, je me demande alors j’observe.
Claire Castillon et Chloé Delaume : Vidéos Salon du livre 2006
Le Salon du livre touche à sa fin et avec lui des journées intenses faites de découvertes littéraires, de rencontres et… d’espoirs pour ceux qui aspirent à être publiés. A cette occasion, nous vous offrons les vidéos de deux lectures données par deux jeunes auteurs sur le salon : Claire Castillon et Chloé Delaume. La première lit un extrait d’une des nouvelles de son recueil « Insectes » dans le cadre d’une présentation intitulée « En avant la nouvelle » tandis que la seconde lit un extrait de son texte pour Dominique A (« Tout sera comme avant », collectif avec Dominique A chez Verticales) dans le cadre d’une conférence intitulée « La trentaine à deux temps » où elle intervenait aux côtés de l’écrivain et musicienne Lola Lafon.
Chloé Delaume côté ville : confessions urbaines
L’écrivain répond aux questions du journal gratuit parisien « Enville » du mois de février 2006. Sujet : les villes traversées, habitées ou bien tout simplement rêvées par l’écrivain. A travers un voyage urbain, elle livre ses impressions laissées par ses escales à travers le monde. Elle qui avoue pourtant pouvoir rester deux mois durant bouclée chez elle !
Chloé Delaume rend hommage à « Boris Vian Boris », son père spirituel
Depuis la parution de son premier livre (Les Mouflettes d’Atropos), Chloé Delaume est en totale adéquation avec son pseudonyme créé en 1999 sous l’égide d’une alliance énigmatique : celle de Vian (« Chloé » est un personnage de L’Écume des jours, elle-même nommée ainsi en hommage au titre homonyme enregistré par Duke Ellington, sous-titré « Song of the Swamp ») et d’Antonin Artaud (« Delaume » étant la contraction du titre de son texte L’Arve et l’Aume). Sa créature littéraire récurrente s’introduit dans la littérature sous la forme d’un personnage de fiction qui interpelle narrateur et lecteur dans un dialogue singulier. En novembre, est paru « Les juins ont tous la même peau » (éditions La Chasse au Snark), texte qui pose la relation de Chloé Delaume avec l’œuvre et le personnage de Boris Vian, à qui elle doit sa survie par la littérature.
Extrait de « Les juins ont tous la même peau », par Chloé Delaume
« Je ne sais pas parler aux morts. Enfin, aux morts que je ne connais pas, que je n’ai jamais connus, que je ne pourrais jamais connaître. Parler aux anciens morts tous proches minaudant déjà loin, je sais. Autant qu’aux déjà presque morts. Mais aux corps étrangers, à ces osso-buco filandreux génétiques, à ceux qui ne …
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