« Les corrections » de Jonathan Franzen, National Book Award en 2001, est-il un livre choquant ? Dénonce-t-il quelque chose de nouveau ? Les prisons dorées des sociétés occidentales, nos impasses métaphysiques, nos quêtes de sens, notre impuissance face au temps qui passe, les mentalités étriquées, la petitesse des ambitions égocentriques, l’incommunicabilité… Les Lambert, une famille prise au sens de « cellule familiale » est télescopée sous tous ses angles. La cellule familiale, son irrémédiable démantèlement, son éloignement au point que ses membres deviennent des étrangers entre eux. L’éternel thème de famille je vous « hais-me ». L’impossible cohésion des systèmes de pensée, chacun persuadé de son bon droit. Le tiraillement entre ce qu’il faudrait faire (ses devoirs familiaux) et ce que l’on ressent (les ressentiments).
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