« Le désir d’une trêve, (…), aucune lecture ne l’exauce jamais. On avale les potions de l’encre, chaque jour un peu, pour faire tomber la fièvre, on l’aggrave en fait. » écrivait Christian Bobin qui manifestement ne croit guère aux vertus thérapeutiques de la littérature. D’autres pensent au contraire que la poésie a par exemple des vertus d' »antidépresseur » ! Et Montesquieu notait dans ses Pensées diverses : « Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé. »
Stéphanie Janicot, responsable des rubriques littéraires du magazine « Muze » (Bayard presse) et par ailleurs auteur d’une dizaine de romans (‘Les « Matriochkas », « La Constante de Hubble »…), livre, elle, une sorte d’ordonnance littéraire, « 100 romans de première urgence pour (presque) tout soigner ». Ou comment trouver remède avec la littérature… Après Lucia Etxebarria (qui fait d’ailleurs partie de sa sélection) qui nous livrait ses réflexions pour « ne plus souffrir par amour », elle s’amuse ici à prescrire pour chaque « symptôme » (enfance difficile, amour malheureux, handicap, pauvreté, maladie, etc.) un roman permettant de le traiter. Un livre concept (et un site qui l’accompagne intitulé de l’éloquent « Lire guérit ») qui, s’il a le mérite de l’originalité sur sa forme déçoit un peu sur le fond.
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