Digne héritière de son aîné Ryû Murakami (qui la plébiscite), la jeune romancière Hitomi Kanehara est devenue en l’espace de trois romans, une star littéraire au Japon, et la nouvelle chef de file de la culture nippone underground. Agée seulement de 20 ans, son premier roman, Serpents et piercings (écrit à 19 ans), lui a valu le prix Subaru, puis, plus tard dans l’année, le plus prestigieux prix littéraire japonais, le prix Akutagawa (équivalent du prix Goncourt) !. Pour le New York Times, elle est « l’icône de la culture pop japonaise » (expression passe-partout qui finit par ne plus vouloir rien dire…). Au delà de l’engouement médiatique et de sa réputation sulfureuse, l’auteur explore dans ce roman trouble, qui n’est pas sans rappeler le « Crash » de David Cronenberg (appliqué au monde des tatouages et du piercing), les rapports entre plaisir et douleur, et toute la symbolique qui sous-tend ses actes de barbarie que s’inflige une certaine jeunesse tokyoïte…
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