Le premier roman de Solange Bied-Charreton, « Enjoy » (sorte de roman chorale autour d’un réseau social fictif « ShowYou » qui asservit les personnages et leur tient lieu de laboratoire de vie…) et le cinquième roman d’Ariel Kenig « Le miracle », constituent deux nouveaux romans, parus en 2012, sur les dérives d’Internet* par deux jeunes auteurs. Ils y analysent notamment le rapport à l’image à l’heure de Facebook sur fond de scandale politique et d’autofiction. Au menu : narcissisme, exhibitionnisme, voyeurisme et conformisme…
Auteur : Ariel Kenig
De « Camping Atlantic » à « New Wave » d’Ariel Kenig, Le temps des amitités adolescentes (+ extraits)
Après « La belle personne » de Christophe Honoré, nouveau rendez-vous cinématographico-littéraire sur Arte ce soir à 21h avec la diffusion de « New Wave », film-livre de Gael Morel et d’Ariel Kenig. Depuis 2005, Ariel Kenig fait entrendre sa voix singulière au sein de la littérature nouvelle génération. Auteur protéiforme, il s’est déjà illustré au théâtre et en littérature à travers des écrits pour la jeunesse, essai engagé et bien sur ses romans qui explorent les affres de l’adolescence, le temps des amitiés, de la fascination, du rejet… Autant de chemins initiatiques qu’il dépeint dans « Camping Atlantic » puis « La Pause » (qui vient de paraître en poche) et aujourd’hui « New Wave ». Un roman à la genèse pour le moins original et l’occasion de confronter la première (ré-éditée en poche début 2008, J’ai lu Nouvelle génération) et la dernière parution d’Ariel Kenig.
Soirée littéraire avec Thomas Lélu, Ariel Kenig et Léonara Miano au Thé des écrivains
Suite à notre interview croisée avec Ariel Kenig, ce dernier m’a gentiment informée d’une soirée littéraire (« Les jeudis littéraires ») à laquelle il participait jeudi dernier au « Thé des écrivains ». A deux pas de la place des vosges, dans un salon de thé cosy à mi chemin entre une bibliothèque et un appartement bobo, la soirée accueillait trois jeunes auteurs publiant tous en cette rentrée littéraire, un deuxième roman : Thomas Lélu (« Perdu de vue »), Ariel Kenig (« La pause »), Léonara Miano (« Contours du jour qui vient »). Après lecture d’extraits de leurs livres respectifs par trois comédients, les auteurs ont répondu à quelques questions de Hubert Artus et Georges-Emmanuel Morali (les propriétaires du lieu), sur leur travail d’écriture et initié un débat sur la question de la précarité des jeunes. Le caractère bien trempé de Léonara Miano a mis un peu de piment à cette intéressante soirée qui nous a permis de découvrir ou mieux connaître trois jeunes talents de la nouvelle scène littéraire française…
« La pause » d’Ariel Kenig : Réduction du domaine de la lutte…
Après un premier roman remarqué en 2005 « Camping Atlantic » (sur l’ennui violent de l’adolescence et la force de la fraternité), Ariel Kenig, jeune auteur de 23 ans, change de cap et met sa plume mordante au service d’une fiction sociale. Son sujet d’étude ? Un jeune homme qui dit « Non ». Un jeune homme qui refuse de se laisser happer davantage par la routine de sa banlieue, de ses rites obligés (les bandes, les regroupements au bas des HLM…) et surtout de céder à l’appel de « l’Usine au losange », celle où son père s’auto-détruit jour après jour physiquement et mentalement… Alors il choisit de ne plus franchir le seuil de sa porte d’entrée et de vivre enfermé, à l’écart. A l’abri. Un enfermement volontaire qui pourrait finalement représenter une nouvelle liberté ?
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