Attardons-nous plus précisément sur « Guerre à Harvard » de Nick Mc Donell, suite à notre tour des teen-novels de la rentrée littéraire 2008. Dans ce court récit de 95 pages, l’auteur creuse le sillon de l’autofiction estudiantine, après deux premiers romans très remarqués et traduits dans une dizaine de langues – Douze (Denoël, 2004) et Le troisième frère (Denoël, 2006).
Auteur : Mc Donell Nick
Nick Mac Donell et Tom Wolfe : l’enfant terrible de Harvard et le dandy des lettres américaines
Ce représentant de la toute jeune génération et ce vétéran de la littérature américaine publient curieusement deux ouvrages qu’il paraît intéressant de rapprocher. Alors que le premier rempile avec un roman trash d’étudiants américains privilégiés (Le troisième frère), le second dénonce justement les dérives (déviances) des étudiants dans « Moi Charlotte Simmons ». Au delà de leurs thèmes communs, ces deux auteurs, a priori opposés, entretiennent tous les deux des liens étroits avec le journalisme dit narratif.
« Douze » de Nick Mcdonell : Génération « Upper East side » en perdition…
Phénomène littéraire de l’année 2002 aux Etats-Unis, traduit dans plusieurs dizaines de langues Nick McDonnel était alors un étudiant à Harvard d’à peine 17 ans (fils du directeur de Sport Illustrated, premier magazine de sport américain) quand il publie Douze, son premier roman – qu’il aurait écrit d’une traite- sur la jeunesse new-yorkaise huppée de Manhattan. Aussi droguée que désœuvrée et sexuellement obsédée… Un roman choral à la violence sourde et au désespoir argenté, salué par des noms aussi prestigieux que Joan Didion, Richard Price et Hunter S. Thompson, Immédiatement comparé à Bret Easton Ellis, l’auteur de Moins que zéro ou encore des Lois de l’attraction tant pour son univers que pour son écriture « behavioriste », l’écrivain parvient néanmoins à installer son propre ton même s’il use de tous les codes du genre désormais quelque peu usés jusqu’à la corde…
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