Quelques propos intéressants extraits du texte rédigé par Arnaud Cathrine pour le hors série de Technikart « Les 10 écrivains de demain » (mars 2007) qui font écho au billet Politique et littérature précédemment publié. En complément une citation de Céline qui rejoint aussi cette approche en prônant la suprématie du style sur les idées en littérature et un extrait d’une interview sur ce thème donnée par Richard Millet et Jean-Marc Roberts au Figaro en réaction à ces discours inquiétants sur la « littérature-monde » ou l’occupation du terrain politico-politicien des romanciers…
Auteur : Richard Millet
« Le goût des femmes laides » de Richard Millet (extraits choisis)
Publié à la rentrée littéraire 2005 par Richard Millet, par ailleurs membre du comité de lecture de Gallimard et entre autres éditeur des « Bienveillantes », « Le goût des femmes laides », contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, est au contraire un plaidoyer, aux accents misogynes, en faveur de la beauté féminine conformément à tous les diktats en vigueur (jeunisme, poitrine proéminente, douceur et bien sûr minceur parfaite). Il est vrai que « Le goût des femmes belles et jeunes » aurait sans doute été un titre moins percutant et vendeur. Sous couvert d’apitoyer par la soi-disante laideur de son narrateur, le livre est surtout prétexte à présenter ses grandes théories bouffies d’orgueil, de certitudes, de préjugés et de discriminations en pagaille. Conservateur, régionaliste (la Corrèze dont est originaire l’auteur est présenté comme un paradis idyllique à longueur de pages), il cumule ainsi tous les traits détestables de cette France profonde qui regrette sans cesse le temps d’avant où tout était tellement mieux et qui considère la femme avant tout comme un joli objet à regarder (et à sauter quand cela est possible)…
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