En regardant les photos des magazines déco (ou maintenant les « planches d’inspiration » des réseaux sociaux), l’imagination vagabonde… : on peut parfois se raconter toute une histoire rien qu’à la vue d’un salon, d’une chambre ou même d’un fauteuil… Certains romanciers (à commencer par les réalistes et les victoriens du XIXe siecle qui ont peut-etre inauguré cette tendance), l’ont bien compris et décrivent avec minutie les intérieurs de leurs personnages qui reflètent leurs personnalités, enrichissent leurs psychologies, tout comme la façon dont les personnages occupent et utilisent cet espace. A l’instar du « nature-writing », on pourrait peut-être ici parler de « home-writing » ?! 🙂
De l’appartement ultra-design et siglé de l’Upper East Side du glacial Patrick Bateman dans American psycho ou dans un tout autre genre les vieux châteaux venteux et inquiétants des Hauts de Hurle-Vent aux vastes cheminées et escaliers grinçants ! Ces décors jouent un rôle à part entière dans l’intrigue.
Auteur : Alberto Moravia
« Home-writing » : quand les écrivains se font décorateurs d’intérieur… (autour de Moravia, Tanizaki, Anais Nin, Sagan, Colette…)
L’ennui d’Alberto Moravia: « Ce que je désirais en même temps ignorer et connaître, quelque chose qui éveillait en même temps appétit et dégout. »
« L’ennui » d’Alberto Moravia, publié en 1960, 6 ans après Le mépris est un roman également adapté au cinéma notamment par Cédric Kahn avec Charles Berling en 1998 dont l’affiche -racoleuse et moins poétique- a d’ailleurs été reprise sur la couverture du livre*). Il s’inscrit dans la droite lignée du premier, presque comme une œuvre symétrique autour du thème central de la quête de vérité. Et plus précisément la « vérité féminine », ce que l’on appelle couramment le « mystère féminin »…
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