A travers l’analyse Le journal de l’amour Deuxième chapitre de notre série d’été sur les grandes amoureuses : Anaïs Nin. Diariste admirée, épistolière exaltée, femme « d’aventures » selon les termes, elle a bravé tous les interdits. Jusqu’à l’inceste consenti. Sa vie fut une course au plaisir, une chasse au bonheur, marquée par sa passion incandescente pour Henry Miller. Portrait d’une Venus Erotica au courage évident.
Auteur : Camille de Peretti
« 11 femmes, 11 nouvelles » (Camille de Peretti, Jessica L. Nelson, Audrey Diwan, Anna Rozen…) : Variations sur l’identité féminine
A l’occasion de leur cinquante ans, les éditions « J’ai lu » qui se revendiquent comme « la plus féminine des maisons d’édition de poche » choisit de donner exclusivement la parole aux femmes, « héritières et filles des féministes » et de les interroger sur l’identité féminine, dans un beau recueil de nouvelles « 11 femmes, 11 nouvelles ». Et de répondre plus particulièrement à la question : Etre une femme aujourd’hui, est-ce seulement avoir un corps de femme ? En parallèle, le photographe portraitiste Olivier Roller illustre par des portraits intimistes voire naturalistes (voir ci-dessous) des 11 auteurs (écrivain, journaliste, éditrice…) leurs onze nouvelles inédites qui explorent la féminité à travers des situations tour à tour douloureuse, surprenante ou cocasse. Un tour d’horizon qui se lit avec intérêt même si l’on pourra regretter une vision finalement bien traditionnelle de l’identité féminine qui reste cantonnée à son rôle de séductrice ou de victime des hommes… Pour ces romancières, il semble que oui, être femme passe avant tout par le corps.
Interview de Camille de Peretti (« Nous vieillirons ensemble »), Salon du livre 2008 (1/6) + lecture vidéo de 2 extraits
Camille de Peretti vient de publier en cette rentrée littéraire un troisième roman tour à tour drôle, émouvant ou violent, sur le thème difficile et inattendu des maisons de retraite et du vieillissement, monde qu’elle connaît bien puisque ses parents œuvrent dans le milieu médical. Un sujet sensible à l’heure où l’on dénonce les dérives de certains de ces établissements mais tel n’était pas le propos de l’auteur qui dit s’être avant tout intéressée à ses personnages et à leurs émotions. Merci à la gracieuse et talentueuse Camille de Peretti, que j’ai réellement prise sur le vif, en 5 minutes chrono, pour lui faire parler de son dernier roman « Nous vieillirons ensemble » paru chez Stock. En bonus, une lecture vidéo de deux extraits par l’auteur :
Jessica.L Nelson analyse son anorexie et Camille de Peretti s’immerge en maison de retraite…
A noter la sortie récente de deux ouvrages de deux jeunes auteurs :
Après un premier roman « Mesdames, souriez » (où déjà le thème de l’obsession de l’apparence et de la maigreur apparaissait à travers le personnage de Louisa), ayant su rencontrer son lectorat, lors de la rentrée littéraire 2005 (et sorti en poche en janvier 2008 ), Jessica L Nelson, âgée de 27 ans livre « un autre regard sur l’anorexie ». De son côté Camille de Peretti s’inspire de la matrice algorithmique de « la Vie, mode d’emploi », le célèbre roman de Georges Perec pour dépeindre le microcosme d’une maison de retraite dans « Nous vieillirons ensemble ».
Thornytorinx de Camille de Peretti : Peut-on vivre avec l’anorexie ?
Publié en octobre 2004, Thornytorinx est le premier roman de Camille de Peretti, écrit à l’âge de 24 ans, alors jeune diplômée de Khâgnes puis de l’ESSEC, se destinant à une carrière dans la finance avant de tenter l’actorat. Ce titre percutant est un néologisme et désigne une « série d’organes du système digestif qui se coordonnent pour concourir à un résultat pathologique » selon l’explication de l’auteur.
« Nous sommes cruels » de Camille de Peretti, Manipulations amoureuses plus Lolita Pille que Laclos…
Vous devriez entendre beaucoup parler de cette jeune auteure de 26 ans (née en 1980) qui a déjà fait couler beaucoup d’encre pour son premier roman Thornytorinx (récemment ré-édité en poche chez Pocket et prix du premier roman de Chambéry 2005) où elle décrivait l’horreur de la boulimie dont elle a souffert. Avec son deuxième roman, elle s’affranchit de l’autobiographie pure (même si elle s’inspire tout de même de sa propre adolescence) et revisite « Les liaisons dangereuses » de Laclos pour livrer un récit épistolaire moderne (à base d’e-mails et de textos) où une jeunesse dorée, orgueilleuse et cynique, fascinée par les libertins du XVIIIe, rejouera, à sa façon, les défis romantiques et cruels de Madame de Merteuil et de Valmont.
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